Formation au WAIS-IV – Bilan

Vous l’attendiez avec impatience je sais, le voici, le petit retour sur ma formation au WAIS-IV.

Contexte 

J’ai suivi une formation au test de QI WAIS-IV, sur deux jours. La formation était proposée par l’AFPAG. Le formateur était spécialiste en psychométrie, et donc des tests d’évaluation des capacités cognitives en général (WAIS, WISC, K-ABC, MEM, etc…) .

Donc le monsieur il s’y connait.

C’était une formation destinée au psychologues, pour mieux maîtriser l’outil que sont les tests Wechsler, bien comprendre sa structure, les principes sur lesquels ils reposent, et nous doter d’analyse croisées des résultats (très intéressants) pour tirer un maximum d’informations des résultats.

Les GROSSES révélations

EDIT : cet article a été initialement rédigé fin 2017, aujourd’hui, fin juin 2020 la progression de mes connaissances sur le sujet m’amène à corriger certaines parties de cet article. 
La formation portait sur l’utilisation de l’outil que sont les échelles de Wechsler, et pas spécialement sur le HQI. De fait, quelques précisions/corrections peuvent aujourd’hui être apportées.
A toutes fins utiles, je rappelle que pour ma part, j’utilise HPI et HQI comeme de strictes synonymes, qui signifient l’un et l’autre présenter un score de QIT égal ou supérieur à 130. Ou autrement dit, être surdoué(e). Un article sur les distinctions entre HPI/HQI est à venir.

J’ai donc appris des tas de choses, certaines m’ont plut, d’autres moins. Mais que l’on aime ou non les résultats de le science, ils n’en sont pas moins valables. (Encore faut-il qu’il s’agisse effectivement des résultats de recherches validés par une méthodologie scientifique rigoureuse, et pas « seulement » d’une expérience clinique)
Donc on fait avec.

Donc voici la liste de ce que j’ai appris et dont je vous ai donné un avant goût (presque cruel) sur facebook :

  • De l’utilité du QIT EN TOUT TEMPS
  • De la limite du HPI à 130 de QI à relativiser
  • De la distinction qui peut être faite entre HPI (qui n’est pas défini en psychologie) et HQI (qui lui est très bien défini en psychologie)
  • De la possibilité de « ne plus être HPI » au cours de sa vie à cause de critères d’identification discutables
  • De comment un WISC n’est pas équivalent à un WAIS et d’en quoi chaque version de chaque test sont différentes mais cohérentes entre elles.

L’énorme « arnaque » du QIT soi-disant non-exploitable

Cela a été la meilleure partie pour moi.

Un gros clin d’œil aux personnes qui pensent que les scientifiques ont une foi aveugle en leur outils et leur travaux et sont incapables de se remettre en question (raison pour laquelle il faudrait selon ces personnes remettre en cause les dits outils), parce que voici la preuve de leur erreur.
Les créateur de la WAIS-IV eux même (alors pas Binet et Simon hein, mais les messieurs qui ont planché sur les calculs et la standardisation du test. Donc les gens derrière au moins la WAIS-IV , et la III si je me souviens bien) ont *roulements de tambours* admis leur erreur !

TADAM !

Ces messieurs qui sont à l’origine de cette idée qu’un QIT n’est pas calculable dans certains cas (trop d’écart entre les indices) se sont simplement plantouillé dans leur calculs et interprétations.
Ils s’en sont rendus compte en retravaillant sur leur travaux (la WAIS-IV) puisque, une nouvelle version actualisée du test de QI est établie tous les 10 ans à peu près pour rester valide.

Donc, un QIT est en fait TOUJOURS CALCULABLE et il est l’indice le plus précis quant à l’évaluation des capacités cognitives d’un individus. C’est le QIT qui est le plus proche et le plus solide évaluateur de vos capacités cognitives (je vous épargne la psychométrie et les tests de corrélations qu’il y a derrière ces affirmations).

Alors n’allez pas pour autant brûler le cabinet de votre psy qui vous a dit que vous aviez un QIT non calculable. Il ou elle suivait probablement à l’époque les recommandations des auteurs du test.

L’hétérogénéité n’est pas ce que l’on croit

Une autre conséquence de cette erreur mise à jour c’est que la notion d’hétérogénéité d’un profil cognitif est à revoir.
En fait, un profil hétérogène n’est pas identifiable avec seulement les indices (ICV, IRP, IMT, IVT, QIT) que l’on vous restitue après bilan.
Il ne s’agit pas d’un certain nombre de point d’écart entre les indices, mais d’un certain nombre de point d’écart entre la moyenne des indices du profil et chacun des indices.

Prenons un exemple fictif concret :
ICV 95
IRP 100
IMT 108
IVT 98

Pour déterminer si ce profil est hétérogène ou non, il faut dans un premier temps faire la moyenne des 4 indices, ce qui nous donne 100,25. Ensuite, il faut faire la différence entre chacun des indices et cette moyenne.
Ici on fera 95 – 100,25 pour l’ICV, ce qui nous donne – 5,25.
IRP 100-100,25 = – 0,25
IMT 108-100,25 = 7,75
IVT 98 – 100,25 = -2,25

On retient donc les résultats de ces différences, et on les compare à des valeurs seuils précises (qui sont invariables, et fournis dans les manuels de cotations et interprétations de la WAIS-IV). Si la différence dépasse cette valeur seuil, alors cela signifie que l’indice en question est significativement éloigné de la moyenne des indices.

Si 3 ou plus de ces indices sont significativement différents de la moyenne des indices, alors là seulement le profil cognitif est hétérogène.

C’est autre chose qu’une bête différence de 15 points entre indices hein ?

De plus j’ai appris que l’hétérogénéité n’était pas si courante que ce qu’on pourrait le croire, seulement 10% et moins de la population.

Over the 130 … ou pas.

C’est LA question qui a agité la page Facebook du blog : la remise en question de la limite de 130 pour un diagnostic une identification de HPI.

Evidemment, j’ai choisi mes mots avec attention.

Pour comprendre de quoi il s’agit, je dois revenir sur ce qu’est le HPI.
Alors c’est là que ça devient compliqué.

Que ce soit parmi les professionnels de santé mentale ou au sein du grand public, il existe une confusion entre HPI et HQI.
Le HPI n’est pas défini précisément par la psychologie. C’est à dire qu’il n’existe pas de définition qui fasse consensus. Des informations glanées entre autre ici et là(¹,²) en psychologie me font comprendre que le Potentiel Intellectuel est une combinaison de différent facteurs qui ne se mesure pas (du moins pas encore) en termes chiffrés. Parmi les différents facteurs qui le constitueraient on peut notamment citer la qualité de l’éducation reçue, le niveau socio-professionnel des parents, le climat plus ou moins stressant dans lequel l’individu se développe, etc. Et dans le lot de tous ces facteurs, il y a aurait aussi le quotient intellectuel (QI).
Dans les études que j’ai parcourues (rapidement) je comprends que le QI participe à définir le Potentiel Intellectuel, et que l’on parle de Haut Potentiel Intellectuel à la seule condition que parmi les facteurs composant le HPI, il y ait un HQI (c’est-à-dire un QI>130).
Je sais, c’est le bazar. Retenez simplement que la seule chose qui est objectivable, estimable de façon fiable, ce sont les capacités cognitives des individus. Ces capacités cognitives sont modélisées par ce qui a été appelé le facteur g, et sont communément appelées « intelligence ». Les tests de QI permettent d’estimer ces capacités cognitives en les traduisant par un score de performance à la résolution de différents « problèmes » faisant appel au facteur g.

Le HPI c’est une condition physiologique avant tout. Oui, non, ce n’est pas exactement ça. Il y a des études (dont vous pouvez retrouver les références dans l’article « https://overthe130.wordpress.com/2017/10/11/la-neurobiologie-des-hpi/ ». Et oui je sais je dois changer le titre aussi… Mais là de suite ce n’est pas ma priorité.) qui font état d’un système nerveux différent dans sa structure chez les personnes présentant un HQI, en comparaison à des personnes ne présentant pas un HQI. C’est à dire une neurologie différente, tant dans son fonctionnement que dans sa structure. Cette neurologie différente serait entre autre chose le support d’un QI supérieur à la moyenne.

Tout le monde suit ?

Des études on démontré que le milieu socio-économique avait une influence sur le développement des capacités cognitives.
Traduire : si vous stimulez intellectuellement un·e enfant tout au cours de son développement en le faisant lire, on l’amenant au musée, en jouant avec lui, en parlant, en nourrissant sa curiosité et en la stimulant, il ou elle aura plus d’opportunité pour développer ses capacités intellectuelles,  dans les limites qui sont les siennes.
De même, un·e enfant délaissé·e quant à la stimulation intellectuelle ne développera probablement pas autant ses capacités intellectuelles, quelles que soient les limites de celui-ci.

Vous suivez toujours ?

La limite de 130 pour définir le HQI est une convention partagée, et oui, aussi, arbitraire.
Elle se base sur la marge communément admise en statistique qui est de 5%. C’est aussi, dans d’autre contexte, ce qu’on appelle le risque d’erreur admis. On estime qu’un risque d’erreur de 5% est un risque acceptable, suffisamment rare pour ne concerner que très peu de cas, mais suffisamment courante pour coller à la réalité (grosso modo, pour plus de précisions, faites des stats).
Cette « marge d’erreur acceptable » de 5% reportée à la distribution Gaussienne de la population en fonction du QI nous donne donc 2,5% de chaque côté de la moyenne (pour un total de 5%) soit en dessous de 70 de QI et au-dessus de 130.

Pourquoi avoir choisi cette limite là ?
En se basant sur les statistique, pour être « exceptionnellement » intelligent il fallait donc passer ce seuil des 2,5% de la population. Sinon on demeurait dans le « normalement » intelligent, même si c’était une norme haute.

Puis les neurosciences sont arrivées et on a pu explorer un peu plus ce merveilleux monde de l’esprit humain, et se demander si d’autres différences existaient entre ceux qui présentaient un QI exceptionnellement haut et les autres.

Vous suivez toujours ?

Bon fort·es de toutes ces données, vous comprendrez sans doute ce qui se cache derrière cette remise en question de la limite de 130 de QI pour le HPI. C’est une (grosse) confusion sémantique, entre HPI et HQI.

Ainsi, si comme tant d’autres données psychologiques, le QI ne prend son sens plein qu’avec une anamnèse complète (histoire de vie du patient ou de la patiente). Certains psychologues, adeptes de la théorie qu’il existerait un profil comportemental propre aux personnes présentant un HQI, considère que le QI ne suffit pas seul à définir le HPI. Et peuvent, sur cet argument, considérer que le seuil de 130 pour déclaré un HPI peut être abaissé au vue de certains critères anamnésiques. 

En résumé, si certains psys remettent en question la limite de 130 pour déclaréer quelqu’un surdoué, c’est parce que selon eux, il existerait un tableau clinique (c’est à dire, pour vulgariser, une personnalité, un comportement) propre aux personnes surdouées, et que c’est ce tableau clinique couplé à un QI supérieur ou très supérieur à la moyenne qui définit le Haut Potentiel Intellectuel (HPI). 

Pour les psys qui parlent de surdoué(e)s uniquement sur le critère du QI, la limite de 130 ne pose strictement aucun soucis, ni le fait qu’elle soit relative (supérieure à une moyenne), ni qu’elle soit arbitraire.
C’est comme considérer la taille d’une population. Les statistiques vont permettre d’établir la taille moyenne d’une population, à partir de cette moyenne, on va définir que les personnes dont la taille s’écarte de plus de 2 écart-types de la moyennes sont significativement plus petites que la moyenne d’une part, et significativement plus grandes que la moyenne d’autre part. Et ça s’arrête là.

Les erreurs d’identification, ou comment on peut être « HPI » enfant et ne plus l’être à l’âge adulte

Alors avant que vous m’énucléiez, je précise.
Si l’on considère qu’être surdoué(e) repose entre autre  sur une « nature » neurologique, elle est donc une condition de naissance que l’on conserve jusqu’à notre mort.
Donc on ne devient pas surdoué, pas plus qu’on ne cesse de l’être à un moment donné.
On l’est, et c’est pour toujours.

Mais les erreurs d’interprétations et de cotations au test de QI, ça existe. Et ça peut faire mal.

Le formateur nous exposait comment, sur une cohorte de 100 enfants EIP testés de nouveau 20 ans plus tard, 30% d’entre eux ne présentaient plus de HQI à l’âge adulte.

Alors rassurez-vous leur cerveau n’a pas muté entre temps, ni fondu. Mais c’est l’identification de base qui était probablement mauvaise.

D’où l’importance de passer les tests de QI auprès d’un(e) professionnel(le) qui connait bien l’outil du test de QI, et qui est au clair avec sa conception de ce que c’est que d’être surdoué(e). Techniquement je suppose que faute de critères fixes, démontrés scientifiquement et unanimement acceptés pour définir le « HPI », chaque professionnel(le) peut avoir ses propres critères d’interprétation des scores de tests de QI, pour déterminer ce qui fait un HPI ou non. Pour l’un ce sera d’atteindre obligatoirement un certain score d’ICV en plus d’un QIT égal ou superieur à 130. Pour d’autres, ce sera le fait d’avoir un QIT entre 125 et 130 (????) peu importe les scores aux indices… A terme, ce manque de définition commune ne favorise pas la stabilité des résultats.

Le formateurs nous a parlé seulement d’erreurs d’identification faites chez les enfants. Ce qui ne veut pas dire que ça n’existe pas chez les adultes, mais juste que le formateur ne l’a pas observé.

Je vous entends d’ici, mais alors que faire ? Comment être certain·es de son identification de HPI ?

Bon, j’aurais tendance à vous répondre d’abord de faire confiance à votre psy. 
Ceci étant, étant donné que la notion de HPI n’est pas clairement définie en psychologie, ça complique drôlement les choses. Donc je vous conseillerais vraiment de plutôt vous interesser à votre QIT. S’il est supérieur à 130, voilà vous présentez officiellement un Haut Quotient Intellectuel (HQI). Si on vous a dit que votre QIT était « incalculable » ou « non interprétable », vous pouvez toujours vous tourner vers un(e) autre professionnel(le) pour qu’il ou elle vous donne son avis sur vos résultats. Il est possible, vraiment, qu’il ou elle vous propose – pour vraiment pouvoir vous donner son analyse – de passer de nouveau le test avec lui/elle. Pas pour vous arnaquer et se faire de l’argent, mais par rigueur méthodologique, éthique personnelle et déontologie professionnelle. Il lui est techniquement possible d’interpréter des résultats de tests de QI s’il/elle a le manuel de cotation/interprétation correspondant au test que vous avez passé. Néanmoins, les chiffres rendent compte de vos performances, mais pas de comment vous vous y êtes pris pour obtenir ce résultat là. Et il y a plein d’informations utiles à l’interprétation des résultats dans le comportement d’un individu en passation. Enfin, cette demande peut être vécue comme une demande de « vérification » du travail d’un confrère ou d’une consœur. Certains pourraient trouver que cela va à l’encontre du code de déontologie des psychologues, qui spécifie quelque part que l’on se doit un comportement confraternel et soutenant, ou un truc comme ça. A titre personnel, j’aurais plutôt tendance à voir ça comme la recherche d’un second avis, sans qu’il s’agisse de la condamnation ou la remise en cause des compétences du ou de la professionnel(le) précédente, mais c’est à chacun(e) de voir.

WAIS-III, WAIS-IV, WISC-V, quels liens ?

On pourrait se demander pourquoi toutes ces versions du même test ?

Et bien, les test de QI sont revus tous les dix ans, pour rester exploitables.
Rappelez-vous, le test de QI vous situe relativement aux individus de votre âge dans votre culture.
Sauf que, si on fait passer un test de QI à une personne de 18 ans en 1990, on va la comparer aux gens de 18 en 1990. Et puis si en 2000 on fait passer le même test à une personne de 18 ans, bah on ne va pas la comparer à ceux et celles de 18 ans dans les années 90 ! IL faut la comparer à ceux de 18 ans en 2000.
Donc il faut un nouveau test.
D’où les versions successives des test.

Mais du coup, est-ce que les différentes versions du même test, le WAIS par exemple, sont équivalentes ?
C’est à dire, plus précisément, est-ce que les résultats sont comparables ?
Grâce aux mathématiques et statistiques OUI ! Mais ce n’est pas directement équivalent.
Vous ne pouvez pas comparer tel quel un QIT de WAIS-III avec un QIT de WAIS-IV.
Pour connaitre l’équivalence, il faudrait la table de conversation qui est dans le joli manuel d’interprétation du WAIS-IV.

Un petit indice, pour vous donner un ordre d’idées, les QIT du WAIS-III sont « surnotés » par rapport aux QIT du WAIS-IV de 3 à 4 points.
Exemple : 
QIT WAIS-III 150 ≈ QIT WAIS-IV 146

De même entre le WISC et le WAIS.
Il existe une équivalence, mais il faut la table d’équivalence pour la lire.

Résumons !

Un QIT est toujours calculable, et est l’indice le plus puissant pour évaluer les capacités cognitives.

Le seuil à partir du quel on parle de Haut Quotient Intellectuel, c’est 130. Un QIT de 130 ou plus est considéré comme très supérieur à la moyenne/

Un erreur d’interprétation est toujours possible, mais la confusion HPI/HQI n’aide pas du tout.

Les résultats de QIT des tests WAIS et WISC ne sont pas comparables directement entre eux, mais sont cohérents entre eux et peuvent être comparés à travers la table de comparaison du livret d’interprétation des tests.

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TADAM ! Un joli certificat. 🙂

 

1 Schick, H., & Phillipson, S. N. (2009). Learning motivation and performance excellence in adolescents with high intellectual potential: What really matters?. High Ability Studies20(1), 15-37.

2 Gagné, F. (2004). Transforming gifts into talents: The DMGT as a developmental theory. High ability studies15(2), 119-147.

51 réflexions sur “Formation au WAIS-IV – Bilan

  1. psychoquoiblog dit :

    Alors ça!Merci beaucoup pour ton partage. Je vais me poser et ressortir mon compte-rendu pour analyser tout cela. J’aurai sûrement des questions !

    Je suis contente pour toi, tu as ta certification en poche ; )

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    • Line dit :

      Avec plaisir. 😊
      J’ai fait la même chose en direct mors de la formation. J’ai vérifié homogénéité de mon profil, mes Indices, bref tout ce que j’ai pu faire. 😆

      J’ai juste eu la confirmation de ce que je savais déjà: Ma psy fait très bien son travail. 😆

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    • Seb dit :

      Hello,

      Merci pour ce feedback!!

      Enfin une vision de l’intérieur…..sans langue de bois.😃

      Est ce que le Qit peut varier en fonction de « l’état emotionnel  » dans le quel nous avons passé le test ?

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      • Line dit :

        Pour vous répondre il faut préciser les notions que vous abordez.
        D’abord le QI (ou QIT si vous voulez) est un indice pris -certes à un temps t – mais stable dans le temps. C’est à dire que si l’on peut enregistrer des variations de QIT sur plusieurs passation dans la vie ces variations ne sont pas significatives.
        Un peu comme les variations de poids au cours d’une même journée, qui ne peuvent pas être imputée à une prise de poids réelle, mais plutôt à une variation de la répartition des tissus et de l’eau dans le corps au cours de la journée.

        Le QI est un indicateur de vos cpacités cognitives. Ces capacités cognitives sont toujours les mêmes, quelques soient votre humeur. Que vous ayez été agréablement surpris par une fête improvisé ou totalement énervé par un collègue, cela n’aura pas d’impact sur vos capacités cognitives en elle-même.

        Le stress normal ressenti en situation d’évaluation n’a pas d’impact significative sur le résultat d’un test de QI.

        Les seules contextes susceptibles de masquer les capacités cognitives réelles d’une personne, en ne lui permettant pas des les exprimer pleinement dans un test de QI, sont les troubles psychologiques et les psychopathologies.
        A noter que des troubles peuvent survenir de façon passagère après des événements de vie traumatique : naissance, agressions, deuil, accident, etc.
        Mais, normalement, les psychologues ne font pas passer de test de QI à des personnes qui présentent un trouble réactionnel.
        Pas plus qu’une psychopathologie comme la dépression, la schizophrénie, ou autres psychopathologie.

        Donc, en dehors d’évènements traumatiques, de troubles ou de psychopathologie, l’état émotionnel n’a pas d’impact sur la fiabilité et la fidélité du QIT.
        (A noter que le stress peut être d’un niveau pathologique, et donc bloquer l’accès aux capacités cognitives du sujet. Mais ce niveau de stress est peu courant, et le stress normal d’une situation d’examen est pris en compte dans l’étalonnage du QIT).

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          • Line dit :

            Si le trouble anxieux est établit et identifié il faudra simplement garder à l’esprit que le résultat du test est forcément influencé par le trouble.
            Mais je vois mal pourquoi on conseillerait un test de QI à cause d’un trouble anxieux… Sauf à croire que l’anxiété pathologique est un digne de HPI (mais les résultats des recherches sont très contradictoires sur le sujet).

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        • Seb dit :

          Dans mon bilan c’est stipulé trace d’auto sabotage flagrant et blocage du au stress d’évaluation.
          J’étais dans un état de stress émotionnel et de fatigue assez lourd…..
          J’ai mis trois ans avant d’accepter l’idée d’être hpi et encore 2 ans pour passer un bilan.
          Maintenant que je sais. Je vois tout les jours ma différence et le décalage.
          Pas facile d’accepter tout cela après avoir été en échec scolaire.
          Merci de votre réponse

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          • Line dit :

            L’école française recompense la conformité, pas l’intelligence. Donc surtout ne renoncez pas a l’acceptation de votre HPI pour cela.
            Ah je comprends mieux vote question maintenant! 😉
            Si il y a une prochaine fois, n’hésitez pas à contextualiser votre question. 😊
            Cela me permettra d’être plus précise dans ma réponse.
            Vous aurez compris en me lisant que je tiens à ce que l’on ne se cache pas derrière une illusion de mauvaises conditions psycho-émotionnelles pour expliquer un résultat de test qui serait à nos yeux décevant.
            Mais, pour autant, un résultat de test se lit contextuellement, à la lumière de toute l’histoire de vie et de développement de la personne concernée.

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  2. pfrauman dit :

    Bravo pour cet article qui a beaucoup plu au scientifique qui sommeille en moi. J’ai aussi été rassuré par ce que tu écris autour de l’indice IVT plus faible que la moyenne et la discussion autour de la zone 125-135.
    Merci.

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    • Line dit :

      Ravie que cela ait plut ! 😊
      Alors je précise l’IVT est plus faible que les autres indices du profil, du moins est-ce régulièrement observé chez les HPI.
      Ce qui se cache derrière cela c’est en fait un contraste entre la très grande vitesse de traitement des informations dans le cerveau et la contrainte que représente le geste.
      Le geste, le mouvement de barrage est limitant, et du coup freine la performance à l’IVT comparativement à ce qui se passe seulement dans le cerveau.

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    • Line dit :
        Je les ai sur le PowerPoint de la formation. Et seulement pour une ou deux tranche d’age.
        Ceci étant comme elle font partie des tables d’interprétation du manuel du test je ne sais pas dans quelle mesure je peux les diffuser.
        (Le matériel de test étant protégé par des droits d’auteurs et d’usage et étant payant, je suppose que la divulgation de son contenu en est restreinte. Y compris pour des raisons déontologiques).

        Et ces valeurs seuils dépendent de chaque tranche d’âge (une tranche d’âge étant 11 mois pleins, le WAIS-IV étant valable de 16 ans à 77 ans et 11 mois (ou 79, ou 69…j’ai un doute) ça fait beaucoup de valeurs seuils différentes !

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  3. Athalset dit :

    Bonjour 🙂
    Article super intéressant alors j’imagine même pas à quel point ça devait être cool comme formation !
    La limite à 130 qui est au final floue m’étonne pas tant que ça pour le coup parce que souvent tout ce qui est science humaine (ou biologique généralement) ne suit pas gentiment les stats du coup il y a toujours du flou surtout au niveau des bornes ^^
    (Et puis il y a l’influence du milieu qui joue comme tu l’as dit)

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  4. Cécile dit :

    Très intéressant merci ! Et qui m’apporte certaines réponses que j’avais du mal à trouver ou à comprendre. Cette lecture conforte ce que j’avais déjà lu/entendu : le HPI ne se résume pas à un QIT et les résultats hétérogènes ne sont pas si fréquents mais souvent donnés en revanche (de manière abusive ou erronée ?). Je connaissais la méthode des moyennes pour comparer les écarts d’un indice à l’autre mais pas le fait qu’il faut 3 ou plus des indices significativement différents de la moyenne des indices pour déclarer un QIT hétérogène.

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  5. Cha-No-Yu dit :

    Désolé Pauline, mais ce que je viens de lire m’a fait peur tant il y a des erreurs.
    – Personne ne dit qu’un QIT n’est, dans certains cas, pas calculable. Par contre, il est moins significatif en cas d’hétérogénéité (12/20 a plus de sens si on a un 10/20 et un 14 que si on a un 4 et un 20).
    – Le HPI n’existe pas scientifiquement ou donnez-moi les « condition physiologique », « neurologie différente, tant dans son fonctionnement que dans sa structure » et autres éléments qui le déterminerait au-delà du QI. Nous attendons toujours qu’on nous donne ce fameux tableau clinique prouvé scientifiquement.
    – Sur la limite du 130 et des 5%, c’est du grand n’importe quoi. Désolé. Le 130, c’est 2 écarts-types supérieurs (2*15). Les résultats sont normalisés ainsi. C’est tout. Cela n’a rien à voir avec les 5%.
    – Les 5% pourraient être le % d’erreur de mesure. Mais il est variable et d’autant plus élevé que le QI s’éloigne de la norme.
    – Ce qui semble vouloir être dit (sans être bien compris…) c’est que 1) il y a un taux d’erreur intrinsèque au test et que 2) les conditions de réalisation du test peuvent impacter le résultat (dans un sens comme dans un autre). Certes. Mais appeler cela pour autant HPI, c’est du grand n’importe quoi. Le HPI serait alors le HQI qui n’aurait pas réussi pleinement son test de QI. C’est ça ?!
    – Pourquoi ne pas dire simplement qu’un test n’est qu’un test, que le QI mesuré n’est pas forcément le QI réel, le « QImax » atteignable par la personne ? Et que comme tout test, à la (grande) marge, il peut y avoir des faux positifs et des faux négatifs, comme pour tous les tests. Pourquoi créer le terme non-scientifique qu’est le HPI ?!
    – Évidemment que le QI mesuré peut varier, cela ne veut pas dire que le QI de la personne a varié. Mesure sur les conditions de la mesure…
    – Toujours le même mythe du HQI qui ne serait pas « HPI ». Cela n’est possible qu’à la marge d’erreur près, c’est-à-dire quelques points de QI (et d’exceptionnels faux-positifs).
    Bref…

    Un dossier de référence sur le sujet : http://www.talentdifferent.com/q-i-or-not-q-i-la-est-la-question-1-sur-10-1626.html

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    • Line dit :

      Bonjour Cha-no-yu,

      Je ne comprends pas, vous remettez en question ce que je dis moi, ou ce qui m’a été dit dans la formation ? Il s’agit d’une formation donnée par un des experts des test d’intelligence et de la psychométrie.
      Quand à ce que j’ai compris de ce qui a été dit, j’y reviens dans la suite, peut-être n’ai-je pas été suffisamment claire.

      Alors reprenons points par points :

      « – Personne ne dit qu’un QIT n’est, dans certains cas, pas calculable. Par contre, il est moins significatif en cas d’hétérogénéité (12/20 a plus de sens si on a un 10/20 et un 14 que si on a un 4 et un 20). »

      Si, des psychologues le disent et le marquent dans leurs compte rendu de test. Et j’en ai plusieurs exemples, de divers psychologues de divers structures.
      Certains psy disent que le QIT n’est pas calculables lorsque le profil leur semblait trop hétérogène.
      Les auteurs même du test le disaient, plus précisément ainsi : qu’un profil trop hétérogène rendait le QIT non interprétable. Je tiens ça de la formation à laquelle j’ai assistée.
      Ce n’est pas une déclaration personnelle, mais la retranscription d’un apprentissage.

      « – Le HPI n’existe pas scientifiquement ou donnez-moi les « condition physiologique », « neurologie différente, tant dans son fonctionnement que dans sa structure » et autres éléments qui le déterminerait au-delà du QI. Nous attendons toujours qu’on nous donne ce fameux tableau clinique prouvé scientifiquement. »

      Il existe comme notion en psychologie, mais n’est pas définit comme un trouble si c’est ce que vous voulez dire. Il n’est donc pas répertorié dans le DSM ni la CIM, puisqu’ils s’agit d’inventaires de maladies et de troubles psychiques. Et le HPI n’est effectivement pas un trouble ou une maladie psychique.
      Il existe des preuve d’une neurologie différente chez des personnes dotées d’un QI>125/130, et je vous invite en cela à reprendre un de mes articles précédents, qui cite ses sources et des sources très récentes notamment : la neurologie des HPI.

      « – Sur la limite du 130 et des 5%, c’est du grand n’importe quoi. Désolé. Le 130, c’est 2 écarts-types supérieurs (2*15). Les résultats sont normalisés ainsi. C’est tout. Cela n’a rien à voir avec les 5%. »

      En fait, là j’ai peut-être oublié d’expliciter une étape. Si on additionne les % situés à plus de deux écarts-types de la moyenne, des côtés, on obtiens 5% de la population. 5% qu’on peut dire « marginaux » dans le sens où ils représentent les population « limites ».
      Ensuite, et il me semble l’avoir précisé, je parle de ma façon d’imaginer la raison de ce choix des deux écarts-types comme limite, en faisant en parallèle avec les 5% de taux d’erreurs acceptable.
      Je fais un lien entre les deux, mais je le répète, ce n’est que ma façon d’imaginer pourquoi -en l’absence des neurosciences – on a misé sur ce seuil plutôt qu’un autre.
      Mais encore une fois, c’est juste moi, ça n’a pas du tout était dis dans la formation dont il est question dans cet article.

      « – Ce qui semble vouloir être dit (sans être bien compris…) c’est que 1) il y a un taux d’erreur intrinsèque au test et que 2) les conditions de réalisation du test peuvent impacter le résultat (dans un sens comme dans un autre). Certes. Mais appeler cela pour autant HPI, c’est du grand n’importe quoi. Le HPI serait alors le HQI qui n’aurait pas réussi pleinement son test de QI. C’est ça ?! »

      Alors là pour le coup, oui je ne comprends pas bien comment vous en êtes arriver à cette idée à partir de ce que j’ai écrit.
      Oui il y a un taux d’erreur intrinsèque au test, mais il est pris en compte dans l’outil et il a été jugé parfaitement acceptable. Je ne comprends pas ce qui vous fait penser à cela…
      Les conditions de réalisations du test peuvent effectivement impacter le résultat du test : si on vous fait passer un test de QI enfermé dans une pièce avec un alligator libre de ses mouvements, effectivement vous n’aurez pas les mêmes résultats que sans l’alligator… Mais ces résultats seraient de toutes façon inexploitables parce qu’obtenu dans des conditions de passation non standards.
      Le HPI c’est le Haut Potentiel Intellectuel, le HQI c’est pour Haut Quotien Intellectuel. Si l’on s’en tient à la définition stricte, il n’y a pas équivalence entre les deux. Car un QI est dit « supérieur » à partir de 115, et « trés supérieur » à partir de 130 (et au-delà il n’y a plus de dénomination). Un Haut Quotient Intellectuel serait alors tout QI supérieur à 115. Donc, là effectivement un HQI ne serait pas forcément HPI. Mais un HPI serait forcément un HQI.
      Le HPI se définit par un QIT contextualisé supérieur à 125 et un tableau clinique particulier.
      En effet, je n’ai pas sous la main ce tableau clinique, et je n’ai pas connaissance d’une parution scientifique en faisant état. Mais je vous invite à lire les ouvrages des spécialistes et scientifiques Gabriel Wahl et Béatrice Millêtre qui aborde le sujet de ce profil clinique.

      En aucun cas un test de QI n’est « réussi ou échouer ». Ce n’est pas un test qu’on peut louper, c’est un outil d’évaluation. On ne rate donc ni ne réussi jamais son test de QI.

      « – Pourquoi ne pas dire simplement qu’un test n’est qu’un test, que le QI mesuré n’est pas forcément le QI réel, le « QImax » atteignable par la personne ? Et que comme tout test, à la (grande) marge, il peut y avoir des faux positifs et des faux négatifs, comme pour tous les tests. Pourquoi créer le terme non-scientifique qu’est le HPI ?! »

      Euh…là je suis un peu pantoise. ^^’ N’étant pas moi-même responsable de la création du terme Haut Potentiel Intellectuel je ne sais pas quoi répondre…
      Oui il existe des mauvaises interprétation des résultats du test de QI, et de fait des mauvais diagnostics. Et je crois que je le dis dans mon billet d’ailleurs.
      Comme je dis très clairement que le test de QI est un outil d’évaluation des capacités cognitives, évaluation qui de ce fait n’est pas le reflet absolument exact des capacités cognitives effectives d’une personne. Mais bien une évaluation dont le QIT est l’indice le plus proche, le plus juste, et le plus fiable.

      « – Évidemment que le QI mesuré peut varier, cela ne veut pas dire que le QI de la personne a varié. Mesure sur les conditions de la mesure… »

      Bah en fait si. Les capacités cognitives peuvent augmenter ou diminuer en fonction des événements de la vie. Trépaner une personne en la privant d’une bonne partie de son cortex préfrontal, et ses capacités cognitives seront fortement diminuées. Et son QIT aura du coup, lui aussi fortement diminuer.
      Mais, je comprends ce que vous voulez dire, oui il existe un taux de variation qui reflète plus les conditions (matérielles ou psychologiques) dans lesquelles le test à été passé, qu’une variation réelle des capacités cognitives de la personne. C’est pour cela qu’il y a un seuil de variation à partir duquel on considère qu’il y a variation significative, et qu’en-dessous de ce seuil, on ne considère pas qu’il y a eu réelle variation.

      « – Toujours le même mythe du HQI qui ne serait pas « HPI ». Cela n’est possible qu’à la marge d’erreur près, c’est-à-dire quelques points de QI (et d’exceptionnels faux-positifs).
      Bref… »

      Tout dépend de la définition qu’il y a derrière HQI. Si on le prend comme synonyme strict de HPI, alors HPI et HQI sont les mêmes et l’un est forcément l’autre.
      SI on prend le HQI comme se rapportant au classe indiquée sur la courbe de Gauss du QI (supérieur et trés supérieur) alors un HQI peut ne pas être HPI, mais un HPI sera forcément HQI.

      Voilà j’espère que j’ai été plus claire cette fois. 🙂

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      • Cha-No-Yu dit :

        Bonjour.
        Tout d’abord merci pour le temps pris à répondre.

        J’ai critiqué ce qui a été ici écrit, sans pouvoir différencier ce qui vient de vous ou de la formation. D’autant plus que vous dites d’autres choses dans d’autres articles. Je me suis donc limité à ce qui est écrit ici, sans savoir qui le dit/pense.

        – QIT hétérogène. Je pense que nous sommes d’accord. Il est calculable (c’est juste un calcul comme pour les autres QI indiciel) mais son interprétation a moins de sens, donc par facilité certains psys doivent dire qu’il n’est pas « calculable ».

        – HPI et HQI. Le gros morceau. Le HPI n’existe pas scientifiquement. Le WAIS n’est pas un test de PI mais de QI. Le PI n’existe pas, il n’y a aucun outil pour le mesurer. Il n’y a aucun tableau clinique du PI et le peu qui est connu l’est à partir du QI (Détermination des caractéristiques spécifiques des personnes HQI). C’est dans ce sens que je dis que le HPI n’existe pas. Le HPI n’a AUCUNE définition (au-delà du HQI).
        Donc soit on dit que le HPI est un autre nom pour le HQI, soit on définit clairement ce « petit plus (ou moins) » qu’est le HPI par rapport au HQI.
        A l’international, il n’y a que « gifted » (doué) dont la seule définition est QI>=130, donc HQI ou « intelligence très supérieure ».
        Le HPI est le cache-sexe du HQI (comme le zèbre est celui du HPI…). Et c’est une spécificité très francophone…

        – Concernant les stats, il ne faut pas confondre :
        . l’intervalle de confiance de 95% choisi (d’où a priori les 5%), c’est-à-dire que le test est créé afin que les résultats donnés soit garantis juste dans 95% des cas.
        . avec la marge d’erreur sur la mesure liée à cette intervalle de confiance (qui dépend de la qualité du test). Ainsi, par exemple, on peut dire que le QIT d’une personne est entre 132 et 139, avec un intervalle de confiance de 95%. Ainsi la marge d’erreur est de 139-132=7 points, qui peut être converti en %, si besoin. On pourrait de même donner les donner les résultats avec un intervalle de confiance de 90% ou de 99% (si le test est de qualité suffisante).
        . avec la répartition gaussienne choisie. Quelque soit la loi normale choisie, au-delà de 2 écarts-types, il y a environ 2,3% de la population. Ainsi, les HQI représentent 2,3% de la population totale.
        Le WAIS « force » les résultats dans une gaussienne de moyenne 100 et d’écart-type 15, d’où la limite à 130 pour le HQI. (Le test de QI Cattell a un écart-type de 24, donc on est HQI à partir de 148 sur cette échelle.)
        L’intervalle de confiance (95% / 5%) n’a rien à voir avec les 2,3% de la répartition gaussienne (même si 2*2,3 est proche de 5).

        De fait, toute mesure est imparfaite tant à cause de l’imperfection de l’outil et de l’imperfection de son utilisation. Et dans le cas de QI, il est plus probable de sous-performer (ne pas être à son maximum) que de sur-performer (par coups de chance) au test. Le QI mesuré peut ne pas être le QI réel de la personne (elle-même imparfaite).
        De plus, avec, pour le WAIS IV, les 4 QI indiciels, le QIT, mais aussi l’IAG et leurs marges d’erreur il y a de quoi multiplier les nuances autour de la limite fatidique des 130.
        (Je trouve que glisser le « HPI » dans ces interstices, comme le fond nombre de psys, est mal venu voire…)
        Et enfin, cette limite des 130 n’est évidemment pas un mur séparant deux mondes. Il y a évidemment une continuité, mais une continuité qui n’est pas sans différences. De fait, par exemple, un QI proche mais confirmé sous la limite a un sens aussi et il faut le dire.
        D’où la nécessité de bien expliquer lors de la passation toutes ces limites, ces nuances. Donc avoir de la mesure sur la mesure. C’est ce que font les bons psys.

        J’espère avoir été clair aussi.
        (le lien renvoyant vers le dossier de Stéphanie Aubertin sur le site de Cécile Bost reste une bonne référence sur le sujet)

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        • Line dit :

          Alors tout oui sur les statistiques. Encore une fois j’ai donné les liens que je faisais personnellement et en précisant que cela sort uniquement de mon esprit.

          Pour le reste, les professionnels francophones parlent de HP,HPI,surdoué•es, etc. Et pour vous suivre sur le sujet des définition, le terme « Gifted » n’est pas plus défini à l’international.
          Je vous invite pour cela à lire l’article scientifique « Two tales of the curve » dont j’ai mis les références dans mes articles précédents.

          Enfin j’ai bien vu votre lien, mais j’essaie ici de restreindre mes sources à des auteurs eux-même professionnels du sujet ou chercheuses et chercheurs.
          Je sais que madame Bost n’est ni l’un ni l’autre. Pour Madame Aubertin je ne sais pas.

          Et bous même, vous êtes psychologue ou chercheuse/chercheur en psychologie ? Car si oui, je serai preneuse de vos références (sites et publications) sur le sujet. Je suis certaine que les lectrices et lecteurs de ce blog seraient ravi•es d’y avoir accès.

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    • Line dit :

      Bonjour Madame!
      Comme vous considérez tout cela être des énormités, je vous redirige vers l’AFPAG qui donnait cette formation, mais surtout je vous invite à partager avec nous ce que vous considérez comme être la juste correction de ces dites-énormités, avec une ou des sources auxquelles nous pourrions nous référer pour comprendre vos propos. 😊

      Être en désaccord c’est évidemment un droit absolu, le dire aussi mais c’est quand même plus intéressant et constructif quand il y a de quoi argumenter et expliquer son point de vue avec, non ?

      Vous êtes vous même psychologue en exercice? Ce serait très intéressant si c’était le cas ! Je serai très intéressée de connaitre votre formation.
      Merci à vous 😊

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    • Line dit :

      Oh Madame,, je viens de faire une rapide recherche internetesque, et je constate qu’une Anne Bénédicte Damon est psychologue spécialiste du Haut Potentiel Intellectuel chez les enfants et ados à Paris, titulaire d’ un doctorat de lettres dans le domaine des civilisations anglo-saxonnes.
      Avec un blog/site reprenant le titre de celui d’Alexandra Raynaud : « Les tribulations d’une Psychologue à paris ».
      Elle vend son second livre : Schoolgirls during WW2- When fiction goes to war.

      Est-ce vous ?

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    • Line dit :

      Bonjour Thirty 😊
      Je te comprends j’aimerais aussi beaucoup que cette personne nous en dise plus. Je suis convaincue que nous sommes nombreuses et nombreux à être sincèrement curieux de ses arguments, expériences et point de vue. C’est précieux pour les non-professionnel•les que les spécialistes s’expriment sur ces sujets.

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  6. Mona Dahl dit :

    Mais, mais, MAIS!

    J’aurais dû lire cet article plus tôt, bien plus tôt, dès le début!
    Je crois que je m’exprime mal. Vraiment très mal. Parce que tout mon ressenti par rapport à la limite du 130, le HPI, le HQI est abordé dans le billet (et les commentaires). Et que j’ai malgré tout l’impression de m’être mal fait comprendre dans d’autres commentaires ou MP.
    Je retrouve ici ce que m’ont dit mes psy/neuropsy m’ayant fait passer le test.

    A titre d’information (pour moi) : vos positions et connaissances ont-elles significativement évoluées depuis la parution de l’article? Si oui, comment? Si ce n’est pas le cas, il est IMPERATIF que j’apprenne à communiquer par clavier interposé (je n’ai pas l’habitude…).

    Sinon, je crois comprendre le lien que vous faites entre la répartition gaussienne et les 5%. Pensez-vous que les écarts-types ont été déterminés en fonction de ces 5%? (Parce que l’amplitude d’un écart-type est quand même assez arbitraire, aussi…)

    *

    « Mais, normalement, les psychologues ne font pas passer de test de QI à des personnes qui présentent un trouble réactionnel.
    Pas plus qu’une psychopathologie comme la dépression, la schizophrénie, ou autres psychopathologie. »

    Hahaha. Je n’aime pas me sentir concernée par ce genre de chose. Je déteste quand on m’explique comment les choses doivent se faire « normalement », et que je me rends compte que ça n’a pas du tout été fait « normalement » avec moi. Ca me renvoie à mon karma pourri… (Je ne dis pas ça pour rigoler : j’accumule les merdes des autres. Vraiment.)

    *

    Note 1 : Quand on est psychologue, ne vaut-il pas mieux mettre en avant un master en psychologie, plutôt qu’un doctorat en lettres? Sinon, c’est un peu de l’exercice illégal de la profession de psychologue…

    Note 2 : Il est 1h32. Encore une heure indue. Mon copain (alias buffet massif) dit qu’il faudrait vraiment que j’évite de plonger dans votre blog passée une certaine heure. Et vu le mal que j’ai à décrocher, je me dis qu’il a raison… ;p

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  7. anthonymoucadie dit :

    Bonjour Pauline,
    Merci pour ces informations précieuses dans un premier temps, je parcours avec beaucoup d’intérêt votre blog étant diagnostiqué HPI depuis peu.
    J’ai été particulièrement étonné de lire qu’une nouvelle interpretation ou plutot que la définition meme de l’hétérogéneité du profil cognitif avait émergée avec la WAIS4… Vous dites meme un plantage et je dois vous avouer ne pas avoir réussi à trouver sur le net de documents, travaux ou meme une indication expliquant que l’hétérogeneité etait déterminée par les écarts des indices à la moyenne et non par l’écart entre la valeur absolu de ces indices.. Auriez vous des références, liens ou autres me permettant d’en savoir plus sur le sujet ? S’agissant d’un plantage, d’une erreur admise par les personnes travaillant sur l’étalonnage du test, je me demande pourquoi cette information n’est pas largement communiquée/disponible sur le net..
    En vous remerciant chaleureusement pour le temps que vous voudrez bien prendre à me faire un retour

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    • Line dit :

      Bonjour Anthony,

      Alors de mémoire, car la formation commence à dater, la correction devrait se trouver dans les livrets de cotations du WAIS-IV.
      Pour des raisons de droits de diffusion comme de confidentialité et de validité des conditions de passation du test, ces livrets ne sont pas disponibles au public et réservés à l’usage des professionnel·les.
      Donc l’information que vous cherchez devrait se trouver dans ces livrets ou auprès de l’organisme d’édition et de diffusion des tests.
      J’essaierai de me renseigner de mon côté plus précisément, je ne vous garantie pas une réponse rapide, mais j’y penserai promis.

      Mais je tiens cette information de la part d’un spécialiste du sujet et après vérification dans les livrets lors de la certification, c’est une information juste.
      Statistiquement parlant en plus, c’est cohérent, contrairement à juste compter une différence de valeur absolue de 15 ou plus entre les deux indices constituants les extrêmes d’un profil cognitif.
      Je m’explique :
      Un écart entre deux valeurs ou entre plusieurs valeurs, n’a de signification que par rapport à la dispersion propre de ces valeurs entre elles.
      Cette valeur de 15 est en fait l’écart-type du QIT. Cet écrat type c’est la dispersion des valeurs de QIT au sein de la population.
      Donc appliquer cette valeur relative au QIT d’une population à la dispersion des indices d’une même personne, c’est déjà un non-sens.
      Pour savoir si des indices sont significativement élevés ou inférieurs pour un profil cognitif particulier, on ne peut résonner que par rapport à ce profil cognitif particulier. Donc, on doit d’abord se référer à la moyenne des 4 indices de ce profil.
      Une fois cette moyenne obtenue, c’est par rapport à elle qu’il faut comparer chaque indice pour déterminer si réellement ils se distribuent de façon homogène autour de cette moyenne ou hétérogène.
      Vous voyez déjà là, sans calcul particulier, que faire une bête différence entre l’indice le plus et le plus bas d’un même profil cognitif pour déclarer si oui ou non il est hétérogène ou homogène n’est pas une démarche appropriée.
      Quant aux seuils à partir desquels les différences sont significatives par rapport à une moyenne inter-indice donnée, ils figurent dans le livret de cotation du test.

      Voilà tout ce que je peux vous en dire. J’espère que ça vous aidera un peu. 🙂

      Merci pour vos gentils mots, je suis heureuse que ce blog remplisse même un peu son objectif : aider les adultes se découvrant HPI à en apprendre plus sur le sujet. 🙂

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      • Anthony M dit :

        Pauline,

        Merci pour ces infos, je suis tout à fait d’accord d’un point de vue mathématique. Ma question relevait particulièrement de la diffusion ou peut être acceptation de cette révision/ajustement de méthode, ou encore de la formation des praticiens sur ce point. Je m’interroge sur l’absence d’informations sur le sujet tant cette question de l’hétérogénéité est récurrente et fait l’objet de débats où se confondent impressions, littératures contradictoires etc. Les praticiens semblent ne pas avoir intégré ce point et les patients non plus d’après ce que j’ai pu lire sur les forums.. Ravi d’avoir atterri sur ce billet et votre blog sans lesquels je n’aurais pas eu accès à cette information

        Merci beaucoup pour votre réactivité, les précisions et la pédagogie de votre réponse. Si vous avez des infos supplémentaires à l’avenir, n’hésitez pas ! D’ici là je vais continuer à suivre vos billets avec attention et curiosité

        A bientot

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        • Line dit :

          Merci beaucoup Anthony,
          Je suis ravie de vous avoir été utile.

          Ah la formation…
          En France pour être psychologue il faut un Master de psychologie. Au cours de ces 5 années on nous enseigne les divers tests à notre disposition pour effectuer un bilan complet.
          Néanmoins selon les obédience théorique des formations, le contenu variera et le degrés d’approfondissement de l’usage des tests psychometriques varie.

          Pour cette question de l’hétérogénéité, l’erreur vient des éditeurs et concepteurs du test lui-même. De mémoire ils s’en seraient rendu compte avec l’édition du WISC-5 sorti peu après le WAIS-4.
          L’information est disponible mais il est vrai que c’est au professionnel*les de maintenir leurs connaissances à jour.
          Et je ne saurais les blâmer de ne pas être immédiatement au courant d’un changement comme celui-ci. Même si c’est très dommageable pour tout le monde je suis bien d’accord. Ceci étant bientôt le WAIS-V sortira (vers 2020 ou 2024 de mémoire) puisque les tests sont ré-éditer tous les 10 ans. Peut-être que dans celui-ci figurera la correction en question ?

          Ceci dit, il y a des spécialistes qui sont au courant (je pense à la neuropsychologue dont parle Mona Dalh dans ses commentaires par exemple) donc l’information est accessible et diffusée d’une manière ou d’une autre.
          De là à ce que tout et toutes les professionnelles s’en saisissent… C’est une autre histoire !

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  8. Pierre dit :

    Bonjour Line.
    Merci pour ce retour complet qui commence a me redonner espoir et m’apporter quelques réponses.
    J’ai été testé à 43 ans par une excellente neuro-psy, bienveillante, rassurante et semble-t–il reconnue pour ses analyses pertinentes, mais ….
    Dans son bilan, elle mentionne ce fameux tableau clinique qui d’après elle oriente sans aucun doute vers un profil HPI.
    J’ai eu comme résultats :
    ICV : 141
    IRP : 134
    IMT : 117
    IVT : 109
    Elle m’a dit que le QIT n’était pas calculable ce qui fut (comme bcp je crois) une grande frustration…
    Alors pour ce fameux QIT, faut-il « simplement » faire une moyenne des 4 résultats ou est-ce bien plus complexe que cela et si oui ou puis-je trouver la méthode de calcul….?
    Merci de votre aide car je doute encore d’avoir quelques qualités…
    En tout cas le hasard m’a fait vous découvrir et ça c’est plutôt sympa, je vais suivre ce que vous faites désormais.

    Pierre

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    • Line dit :

      Bonjour Pierre,
      Contente de vous rendre service.
      Malheureusement vous ne pourrez pas calculer vous même votre QIT qui n’a rien d’une moyenne.

      Les documents qui permettent ce calcul sont protégés et non accessibles aux personnes non psy (chologues ou chiatres).

      Donc à part demander à votre neuropsychologie de tout de même vous donner votre QIT (ou votre IAG si cela lui semble plus confortable), la seule solution qui s’offre à vous est de consulter un*e autre psy, de lui présenter votre bilan et de lui demander votre QIT.
      Mais je doute que vous ayez beaucoup de succès. En France les psy aiment peu le QIT…

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      • Pierre dit :

        Merci de cette réponse.
        Je vais entamer cette démarche car j’ai besoin de savoir si je suis ou non « vraiment » HPI.
        J’espère avoir un résultat et ne pas me heurter à un mur comme vous semblez me l’annoncer…

        Encore merci et belle journée.

        Pierre

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  9. Kks dit :

    Merci pour cet article, j’apprends plein de choses et ça me permet d’affiner ma vision globale sur le sujet (et satisfaire ma curiosité du « comment ça marche » bref).

    Concernant l’hétérogénéité, j’ai ouï-dire que c’était assez caractéristique des personnes Asperger, mais comment savoir si ce sont des « hétérogénéité » réelles selon le calcul dont vous avez eu connaissance lors de votre formation, ou de la pseudo hétéroG (oui la flemme lol) basée sur la différence de 15 points ?
    Si c’est basé sur la différence de 15 points, alors ça pourrait remettre en question ce « lien » entre QI hétérogène et Asperger (ce n’est pas indiqué comme un critère ni rien je crois, mais a priori c’est considéré comme un élément assez caractéristique lors des bilans)…

    Vous avez des infos à ce sujet ?
    Mici 🙂

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    • Line dit :

      Malheureusement je n’ai pas d’informations sur le sujet. Je suis loin d’être une spécialiste des TSA. Désolée de ne pas pouvoir vous aider plus que cela.

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  10. Emilie dit :

    Bonsoir, merci pour cet article très instructif !

    Hum du coup j’ai un doute pour moi. J’ai passé le test le 5 mars et j’ai obtenu 138, la psy (une référence dans ma ville donc je pense qu’elle fait bien son boulot), m’a identifiée comme HPI. Mais au vu de votre article je me pose la question. Mes résultats sont les suivants : ICV 143, IRP 120, IMT 140 et ICT 118. En fait j’ai 2 subtests sur les 12 qui sont bas (les matrices et le code où je suis juste à la moyenne, alors que les autres résultats sont globalement hauts). Ce qui en ressort c’est que j’ai un gros point faible en intelligence fluide, que je compense beaucoup avec l’intelligence cristallisée qui est un point fort chez moi. Cela reflète bien ma scolarité et les difficultés que j’ai eu en math (niveau post bac essentiellement, et un peu lycée) et en informatique (en école d’ingé). (Bien que j’ai quand même un bac +5 avec mention bien en modélisation mécanique et simulation numérique, je me trouve quand même nulle en math, oui oui … lol). Du coup avec un IRP plus bas et en dessous de 130, je me pose la question de la légitimé de mon identification … Pourtant je me retrouve bien dans tout ce que j’ai lu/entendu sur le sujet et j’ai quand même lu dans le livre de Nicolas Gauvrit, Les surdoués ordinaires, qu’on pouvait être surdoué sans avoir de logique (et que très souvent dans ce cas on compensait avec l’intelligence cristallisée, ce qui est mon cas). Je crois que pour éliminer le doute, je vais poser la question à la psy quand même du coup.

    En tout cas merci beaucoup pour votre partage, tout cela est vraiment passionnant.
    Belle semaine à vous.

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    • Line dit :

      Bonsoir Émilie.
      Oulà non il n’y a aucun doute à mon sens sur votre HPI.
      Avec des scores comme les vôtres il n’y a pas lieu de s’interroger.
      On regarde l’ordre des indices quand il y a doute sur le profil pour des QIT autour de 130 (disons 128/132) mais au-délà de 135 au QIT il y a peu de questions à se poser je pense. 😊

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  11. Marie dit :

    – Il n’a pas été établi que le HPI se caractérisait par une observation clinique. Toutes les recherches sérieuses l’ont démontré !

    – Le fait que la limite de 130 est arbitraire tombe sous le sens dès lors qu’on ce score « naît » d’une courbe gaussienne.

    – Tout le débat sur la pertinence ou non du QIT me semble assez stérile. Indicateur ou pas du « niveau cognitif», c’est d’abord les subtests détaillés qui comptent : deux QI identiques ne disent pas la même chose.

    – On n’est pas forcément HP à 130, la bonne blague ! Le HP est définit par une seule chose : un QI au-dessus de 130. Le reste, on en sait rien !

    -Parler d’un profil de résultats ICV-IRP supérieurs chez les HP, au détriment de l’ICC me semble intuitivement intéressant. Mais cela n’est pas un argument qui exclue d’autres profils. (Ce n’est pas parce que les HP ont souvent ce type de profil (si cela est vraiment prouvé), que le HP se caractérise par ce type de profil).

    -L’impact de l’influence du milieu social se mesure comment, à la tête du client ? On ajoute 5 pts bonus si l’individu ne sort pas de polytechnique ? Il y a d’autres façon d’acquérir des connaissances, d’apprendre à structurer une pensée qu’en faisant des études… Tout ça n’est pas très rigoureux.

    – Les observations sur l’appréciation de l’hétérogénéité sont pertinentes, c’est le seul point interessant.

    Franchement, à votre place, je demanderais le remboursement de cette « formation » que j’imagine payante. C’est une escroquerie ! Désolée pour vous…

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    • Line dit :

      Bonjour Marie,
      Je vous remercie de votre considération, mais heureusement non la formation n’a rien d’une escroquerie.
      Il s’agissait de nous former à l’utilisation du WAIS-IV ce qui a été fait et, à mon sens, bien fait.
      Il s’agissait de d’approfondir l’utilisation et la maîtrise du WAIS-IV en tant qu’outil. Comprendre sa structure, tant théorique que statistique, savoir utiliser plusieurs grilles d’interprétation pour augmenter au maximum l’information extraite des résultats, etc.
      Mais il ne s’agissait pas du tout d’une formation au WAIS-IV pour les HPI. Le sujet du HPI à été très peu évoqué et rapidement.

      Dans le billet ici commenté, je n’ai livré que des éléments qui étaient en rapport avec le sujet du blog et/ou qui ont suscité chez moi des questions et m’ont poussé à plus de réflexion et de recherches.

      Ceci étant, auriez-vous les sources des recherches que vous évoquez s’il-vous-plaît ? Je serai très intéressée par celles-ci étant donné que toutes les publications scientifiques que j’ai lu sur le sujet du HPI s’accordent sur le fait qu’aucun profil clinique particulier n’est lié au HPI.
      Merci pour votre aide. 😊

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  12. Marie dit :

    Bah…Ce qui est dit sur les HPI n’est pas rigoureux. Je vous laisse juge du reste.
    Je ne comprends pas votre réponse. Vous me dites « toutes les publications scientifiques que j’ai lu sur le sujet du HPI s’accordent sur le fait qu’aucun profil clinique particulier n’est lié au HPI ». Nous sommes d’accords, c’est ce que je dis. Par contre, il me semble que vous dites l’inverse dans votre billet (qu’on vous a dit l’inverse lors de cette formation).

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    • Line dit :

      Ah je comprends. Le formateur nous avait dit que l’observation clinique était aussi importante que la lecture du profil cognitif.
      Personnellement je m’en tiens aux résultats de la recherche, qui ne démontrent pas de profil clinique particulier ou propre au HPI, mais je reste ouverte à l’expérience de mes pairs et ainé·es dans la profession.
      Donc même si je ne partage pas leurs hypothèses, j’en prend note.
      Dans le cadre de ce blog précisément, mon but est de délivrer de l’information (vérifiable et fiable) sur le HPI, au sens large. Tant la concept en psychologie, la neurologie qui y est associée, mais aussi ce que les professionnel·les peuvent en dire ou penser, pour que les personnes concernées puissent se faire une idée par elles-même et ne pas être à la merci de ce qui leur sera affirmé par les un·es ou les autres.
      Donc, j’essaie de présenter toutes les hypothèses et points de vue que je connaisse sur le sujet.
      Y compris ceux auxquels je n’adhère pas, ceux qui me font m’interroger, etc.

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  13. myriam dit :

    Bonjour Line,
    Oh la la la la ! Qu’est-ce que je suis contente d’avoir trouvé ce blog ! Vous répondez aux questions que je me pose depuis des lustres (surtout 2ans, lorsque j’ai repris l’antenne d’une asso).
    Ce que j’ai tendance à dire et redire aux parents (puisqu’il s’agit d’enfants HP, je suis un peu hors sujet je sais), c’est que le test (alors là, il s’agit plutôt du WISC, voire de la WPPSI) n’est qu’un outil, nécessaire certes pour pouvoir parler de HP, mais que cela reste un outil utilisé par un psychologue qui, normalement, a déjà une bonne idée sur la question… Le test permet de valider (ou d’invalider) le pronostic et de préciser les choses. J’essaie aussi de les détacher du chiffre qui, tout à coup, se met à tout expliquer (et je ne suis pas toujours sure que cela explique tout).
    J’ai une petite question cependant : si 30% des enfants « diagnostiqués » HP ne le sont en réalité pas (puisque si l’on refait le test adulte, on ne retrouvera pas ces mêmes résultats) à cause de mauvaise passation du test, que fait-on de tous ces enfants dits HP mais dont le QI ne serait pas interprétable parce que trop « hétérogène » et le QIT de toute façon très bas du fait de résultats trop « mauvais » à certains subtests (subtests ou autre, je ne sais pas très bien) ? Et que peut on répondre aux parents qui sont persuadés qu’il y a beaucoup plus de surdoués qu’on le dit et que dans une classe il y en a forcément plusieurs ?? J’ai beau répondre en évoquant la fameuse courbe de Gauss et en expliquant donc qu’il ne s’agit que de statistiques, que si il y 10 % d’enfants surdoués, donc se trouvant à l’extrêmité de la courbe, il est grand temps de réétalonner le test puisque cela n’a plus de sens ! C’est moi qui ne comprends rien ? Toujours est il que tout ce que je lis ou entend m’embrouille à la fin. Je ne sais même plus si tout cela a un sens.
    Et, si j’en crois votre article, même avec un QI de 135 (au WISC donc), on n’est pas sûr d’avoir affaire à un enfant « surdoué » ! Pfffff…. Comment voulez-vous que je m’en sorte, moi ! Si ça se trouve, il n’y a pas 1 surdoué dans l’asso ??? Aïe !
    En tous cas, merci Line de nous tenir informés des dernières conclusions de la recherche !
    Avez-vous lu le livre de Fanny Nusbaum & cie (les philocognitifs…) ? Si oui, quand pensez-vous ?

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