Pense-pas-bête

Riche de nouvelles expériences voici un petit pense-bête pour tous ceux et celles qui souhaiteraient échanger avec moi à l’avenir :

Je suis :

  • Ravie d’échanger avec vous
  • Respectueuse de chacun-e
  • Bienveillante et pars du principe que les gens ne me mentent pas.
  • Une personne réelle qui a une vie et une existence (bien remplie) en dehors de ce blog

Je ne suis pas :

  • Médecin, thérapeute, psychologue (pas encore pour ce dernier point)
  • Derrière mon écran 24h/24 à guetter les notifications, commentaires, messages laissés sur ce blog. (Pas la peine de m’envoyer 12 messages parce que je n’ai pas répondu au votre 24h après que vous l’ayez envoyé. Je répondrai dès que j’en aurais le temps)
  • Insensible. Par exemple, quand on me dit qu’on va se suicider 4 fois dans le même message, j’ai peur. J’ai aussi peur quand on s’adresse à moi comme si nous nous connaissions depuis 10 ans et étions très proches alors que j’ai simplement répondu une fois à un message.

En conclusion, si chacun des protagonistes de l’échange respecte les mêmes principes de politesse et de comportements que lorsque l’on croise quelqu’un pour la première fois dans la vie, il ne devrait n’y avoir AUCUN problème.

Et nous devrions tous ressortir plus riches de ces échanges 🙂
En tout cas y survivre. :p

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Podcasts !

POOODCAAAAAASSSSTS !

Oui j’aime ça.

Donc je vous invite à découvrir la nouvelle page de ce blog, fort judicieusement nommée « Podcasts » pour celles et ceux qui comme moi aiment bien le média qu’est la radio.
Vous retrouverez également les liens de ces émissions dans la colonne de droite de ce blog, sous l’intitulé « Podcasts » (parce qu’il faut être précis !).

Evidemment je vous partage les émissions en rapport avec le HPI, préférentiellement quand il s’agit des adultes surdoués. (Mais il se peut que j’y glisse une ou deux émissions dédiées au sujets des enfants HPI. Mais pas plus hein, ils ont déjà la part belle sur le sujet, on va pas en rajouter non plus !)

Enjoy.enjoy

#AHP #AHPautravail #podcast #HQI #HPI #adultesurdoué

Qui êtes-vous ?

Je suis très très très étonnée d’avoir des lecteur-ice-s. Sincèrement.

Je me disais, réellement, que j’écrivais dans la plus grande invisibilité, allègrement procurée par l’immense flot de tout ce qui pullule sur internet.
D’autant plus en abordant un sujet qui concerne, seulement 2% de la population.

Alors oui, dans les stats, les lecteur-ice-s ne se comptent qu’en quelques dizaines. Mais quand même !
Plusieurs dizaines de personnes lisent ces billets.
Je n’y connais rien, et il se peut très bien que les compteurs ne prennent en compte que les adresses IP, et qu’une même personne se retrouve derrière plusieurs machines ou connexions.
Mais je suis, toujours, encore et quand même super étonnée.

Je suis curieuse de savoir qui me lit. Et plus curieuse encore de savoir pourquoi, comment et ce que vous en pensez. ^^

Bon évidemment, on n’est jamais à l’abris de rien…
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Surdoué·es : ceux et celles qui font croire qu’ils/elles en sont

EDIT 2020 : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!

La honte, l’horreur TOTALE.
Quand j’ai rédigé cet article, je n’avais pour seule référence sur le sujet les travaux de JSF. Et naïvement, je croyais sincèrement que ce qui y était dit était vrai. Je faisais donc joyeusement des généralités de choses complètement fausses et/ou imaginées.
Et de bonne foi en plus !
Non vraiment en tant que professionnelle maintenant, je me DOIS de corriger tout ça.
Donc ce qui suit est un joyeux blougiboulga d’idées reçues sur les surdoué·es.
Toutes mes excuses. D’ailleurs ne le lisez pas, c’est pourri. Mais vraiment.

Dans la lignée du Paradoxe des surdoué·es, il y a celles et ceux qui vont plus loin que de simplement s’autoriser à envisager qu’ils/elles puissent l’être : ceux (et celles) qui carrément se déclarent l’être, sans qu’aucune diagnostic identification n’ait été posé faite par quelqu’un•e de compétent•e.

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C’est véritablement une démarche très maladroite, et j’ose me risquer à des pronostiques, potentiellement vouée à l’échec.

Voyez-vous, se faire passer pour un*e surdoué*e n’est pas une mince affaire.
La supercherie peut durer, je crois, avec des personnes qui ne sont pas elles-même directement concernées par le sujet, ou ne sont pas parentes d’un·e surdoué·e.
L’usurpateur/usurpatrice pourra user de mots et tournures de phrases alambiquées, essayer de donner une illusion de profondeur à ses propos en usant de phrases à rallonge ou de questions à n’en plus finir… Mais tout cela risque de sonner faux aux oreilles des – effectivement – surdoué·es.

Une espèce de radar ?

Il se trouve – et c’est un fait constaté rapporté par des personnes surdouées, même si pas démontré – que les surdoué·es tendent à se reconnaître entre eux/elles.

Ces étranges individus que nous sommes semblons être capables, par un mécanisme qui semblerait proche de l’intuition, de nous reconnaître entre nous parmi les centaines voir milliers d’autres individus qui nous entourent.

Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est infaillible. Mais cette suspicion que j’ai moi-même parfois, m’a donné jusqu’à aujourd’hui des anecdotes bien amusantes sur quelques personnes croisées, de 12, à 28 ans, que j’ai immédiatement « repérées » et qui se sont avérées être diagnostiquées identifiées (ou en cours de, et l’histoire m’a sûrement donné raison sinon pourquoi le citer ici ? ) elles aussi.
Comment cela se fonctionne-t-il pour moi ?
Globalement il s’agit d’une plus grande facilité d’interaction et, me semble-t-il toujours, de compréhension de l’autre. Pour une raison qui m’échappe, l’interaction avec cette personne est plus aisée, plus agréable, plus facile à comprendre qu’avec la majorité des autres personnes. Quelque chose ressort, quelque chose de…différent.
Cela ne signifie pas que je vais forcément m’entendre ou être d’accord avec cette personne. « Quelque chose » semble ressortir.

Et puis il y a le discours. Quand une personne surdouée s’exprime, et c’est bien plus flagrant chez les enfants ou les jeunes, il y a quelque chose qui me saute à l’intuition, comme d’autres nous sautent au visage. Cette indescriptible sensation qui fait s’allumer une lumière dans mon esprit et me fait dire que cette personne sort de l’ordinaire.
Je ne me suis pourtant jamais dit jusqu’ici « il/elle est surdoué-e, j’en suis sûre »; je ne me reconnais pas les compétences et connaissances nécessaires pour cela (et quand bien même, je ne pourrais l’attester véritablement qu’avec un test psychométrique complet à l’appui ) ; mais j’ai ce tilt, ce petit quelque chose qui fait que mon interaction avec cette personne est plus facile qu’avec les autres.
C’est très subtile, mais suffisant pour être noté.

EDIT 2020 : Alors… Non. Non non non, il y a tellement de choses qui ne vont pas dans le paragraphe précédent.
J’étais à la fois si naïve, si induite en erreur et si pleine d’assurance sans le savoir ! Toutes mes excuses pour cela.
Je m’exprimais bien mal. 
Une chose sur laquelle je ne reviens pas, en effet, le discours est un indice souvent flagrant pour émettre l’hypothèse d’un HPI chez quelqu’un·e, et particulièrement chez les enfants ou ou les jeunes. Le langage étant généralement un domaine dit « d’hyper compétence » (comprendre que les scores de compétence verbale au test de QI des surdoué·es sont souvent les scores les plus élevés parmi tous les indices) chez les surdoué·es, le discours est très tôt très riche, tant en terme de structure grammaticale que de vocabulaire ou même de thème abordés (pour ce dernier point ce n’est pas seulement dû aux compétences verbales). De ce fait, le discours des enfants surdoué·es est souvent frappant, parce qu’il dénote avec ce qui est généralement entendu chez les enfants du même âge.
Pour le reste, je me dois de corriger les conclusions hâtives auxquelles mon ignorance d’alors m’ont amenée. 
Rien ne prouveà ce jour que les surdoué·es aient effectivement une capacité particulière à se reconnaître entre eux. Et je m’inclue dans le lot évidemment. J’ai effectivement eu la surprise amusante de constater que, dans certains cas, mon impression de « reconnaitre » une autre personne surdouée, a été confirmée par les résultats d’un test de QI. Néanmoins, il n’y a la que du matériel anecdotique, qui ne vaut pas preuve scientifique.
A titre personnel, j’aime me dire que peut-être, PEUT-ETRE, il y a quelque chose de l’ordre d’une reconnaissance intuitive parfois. Mais, autant dans ma vie privée que professionnelle maintenant que je suis effectivement psychologue, je m’applique à ne pas confondre faits et anecdote personnelle. 
Seul un test de QI correctement mené peut déterminer si une personne est surdouée ou non. Et cela, même le ou la psychologue la plus intuitive ou intuitif du monde ne peut s’y substituer.

Donc, l’usurpateur/usurpatrice devra faire avec cette intuition aiguisée, que les surdoué·es semblent partager et qui les aident à se reconnaître ; et le cas échéant, à démasquer les intrus·es*.

EDIT 2020 : Oui bon… Non vraiment. Je précise que c’était ce que je croyais (le verbe croire est important là) à l’époque. 

L’impossibilité de l’incertitude

Mais tout ceci demeure très abstrait et subjectif, puisque cela relève de la pure impression.
Revenons donc à quelque chose d’un peu (juste un peu) plus concret, un phénomène observé là aussi par les professionnel•le•s du sujet : l’immense besoin de vérité des surdoué•e•s, leur extrême et constante exigence envers eux/elles-même et leur quasi-pathologique propension à douter d’eux-même.

Je vous renvoie, comme toujours, au peu de littérature sur le sujet.
Le/la surdoué-e donc est un extrémiste de l’exactitude (en général), un•e pointilleuse/pointilleux qui vous sort par les yeux à force de précision et qui vous fatigue à force d’apporter des « mais » et des « et si » à ce qui jusque là était limpide, entier et surtout immuable.
Le/la surdoué•e doute. De lui/elle en premier lieu.
Alors dites-vous bien qu’il y a 90% de chances pour qu’un•e surdoué•e ne se réclame pas d’en être si il/elle n’a pas été officiellement diagnotisqué•e.
Et même si il/elle l’a été, il est plus possible qu’il/elle se mette à douter du diagnostic, que de crier sur tous les toits qu’il/elle est un génie.
L’erreur fatale de l’usurpateur/trice est donc de se réclamer surdoué•e sans diagnostic établi.
Dans 95% des cas (estimation toute personnelle) les surdoué•e•s ne se trouvent pas intelligent•e•s, justement. Aussi, sans une preuve objective, qu’ils ou elles estiment valable, jamais ils ou elles n’oseraient déclarer qu’ils/elles sont ceci ou cela. Et certainement pas surdoué•e, car cela a trop d’implications à leurs yeux (obligation de réussite, perfection, sentiment de ne pas être à la hauteur, usurpation, etc…Le parcours classique de l’après diagnostic quoi).

Voilà notre usurpateur ou usurpatrice démasqué•e.
Et généralement, ça se fait vite, très vite même. Puisque, fatalement, entre personnes étant passées par là, le sujet de la passation du test (et pas des résultats, vous noterez) arrive très vite dans la conversation.
Les usurpateurs* ou usurpatrices* n’ont pas peur, généralement, d’affirmer qu’ils ou elles n’ont pas été testé•e•s, et d’affirmer que « ils/elles se reconnaissent parfaitement dans les descriptions qui ont été faites sur le sujet et ça leur suffit ».

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Toujours dans la même optique, qui est celle de la remise en question permanente de soi et du doute constant, si je ressemble un peu aux autres pour ça, je doute qu’ils et elles se « contentent de ».
Se contenter de, ça me rend malade. Parce que c’est une donnée imprécise, sans réponse. Au mieux, je m’en contenterais en l’excluant tout simplement du raisonnement, puisque, sans réponse, je ne peux pas me baser dessus pour déduire ou réfléchir plus avant.
Lorsque ma psy a évoqué le fait que j’étais peut-être #AHP, j’ai mis 1 mois (à cause de ses congés et de mes vacances) à me décider, mais croyez moi, j’aurais pu traverser l’atlantique à la nage s’il l’avait fallu (j’étais au Canada pour mes vacances) pour passer ce test et avoir mes réponses.
Me contenter de la supposition de ma psy n’était simplement pas possible.

Encore une fois, celui ou celle qui se présente en tant que surdoué•e, sans test parce qu’il ou elle s’est reconnu•e dans les descriptions et que cela lui suffit… Il y a beaucoup à parier qu’il ou elle ne soit pas surdoué•e (du tout).

En résumé : reconnaitre les fau-sses-x surdoué-e-s en 3 points

  • Ils ou elles ne sont pas diagnotiqué•e•s et le justifient par le fait de se contenter de se reconnaître dans les descriptions des surdoué•e•s.
  • Ils ou elles affirment être surdoué•e•s et se présentent comme tel-le
  • Ils ou elles essaient de donner l’illusion de la profondeur et/ou de la complexité à leur discours, qui la plupart du temps est simplement vide de sens et/ou sans queue ni tête.
* Evidemment, en parlant d’usurpateurs ou usurpatrices, je parlais uniquement de ceux et celles qui savent pertinemment qu’ils ou elles ne le sont pas, mais se font passer pour tel par soif de gloire ou que sais-je, pour se sentir particulier-e peut-être ? Ils et elles ont leurs raisons.
Il y a d’autres personnes qui pensent sincèrement être surdoué-e-s et s’approprient cette identité ou cette notion. Ceux-là, j’imagine, le font naïvement, sans volonté de briller ou du moins pas consciemment. Il n’était pas questions de ces personnes-là dans ce billet.
*A lire avant de se lancer dans un commentaire sur la validité ou non du test du QI :
L’article sur la formation au WAIS-IV

#AHP #adultesurdoué #HQI

La surdouée reprend des études – épisode 1

Et oui.

Je vous en avais parlé il y a quelques articles déjà et j’ai du y faire référence plusieures fois depuis. Pour autant je n’en ai jamais fait un sujet d’article à part entière.

Voilà qui est réparé !
Mieux même, j’en ai carrément fait une catégorie, car comme je le disais à un copain, là il y a de quoi, je crois, intéresser les lect-eur-rice-s.
Un témoignage sur une réalité de l’apprentissage, en presque temps réel, pour une surdouée lambda.

Première étape comment ça m’est venu ?
Je ne sais plus. Parce que j’ai toujours aimer apprendre, découvrir. Parce que le monde du travail, c’est pas facile facile. Parce qu’en plus je ne fais même pas ce pour quoi j’ai été diplômée. Parce que j’ai envie.
Je pense que la dernière raison suffit amplement. Bon parce que je peux aussi. Précisément, on me donne les moyens matériels pour, et ce n’est pas négligeable.

Des études de quoi donc ?
De psychologie. Alors non ce n’est pas parce que je suis en admiration béate devant ma psy (même si je suis en admiration béate devant elle). C’est parce que grâce à notre travail, j’ai levé un blocage en moi et je me suis autorisée. Et si je me suis autorisée c’est aussi parce qu’avec des mots magiques, elle m’a aidé à avoir suffisamment confiance en moi pour me lancer.
J’avais eu envie de faire des études de psychologie dès le collège, où les autres élèvent, quand ils ne passaient pas leur temps à me harceler, savaient discerner en moi des qualités d’écoute, d’analyse et une certaine sagesse sur la nature humaine.
J’étais déjà curieuse de comprendre mes congénères, et de les aider. Oui même ces petites brutes qui me harcelaient, je voulais les comprendre, comprendre pourquoi ils agissaient ainsi.

Bref, me voilà à la veille de mes 30 ans inscrite en Licence de psychologie, première année.
Comme il me faut essayer de gagner ma vie aussi, je me suis inscrite en cours à distance, à l’Institut d’Enseignement à Distance de l’université Paris 8.
Comme vous vous en doutez, ce n’est pas exactement la même chose que de prendre des cours en présentiel.
Mais comme je ne sais pas ce que je peux révéler ou non de leur fonctionnement, je me contenterai de vous dire qu’en gros, nous avons les supports de cours à notre disposition, des moyens de contacter les profs en différé et/ou en direct et que les examens se font pour toute l’année et pas en semestre.
Voilà pour le côté pratique.

Donc je me suis inscrite et j’ai eu accès à mes cours en novembre 2014.
Les examens avaient lieu du 8 au 10 juin 2015. J’ai réellement commencer à réviser 3 semaines avant les examens.

#surdouée #AHP #adultesurdoué #reprisedétudes #études #surdoué #femmesurdouée

Surdoué-e, le paradoxe : tout le monde veut l’être, mais personne ne les aime.

C’est dingue non ?

Lorsque la vague de mode revient sur la douance, on lit pleins d’articles ici et là qui décrivent quelques traits remarquables et assez communs chez les surdoués, et immanquablement, on a 50% des commentaires qui disent :
 » Ah mais voilà, moi aussi je suis surdoué-e ».

Parce que quand même, c’est bien pratique et c’est bien la classe d’être un génie. On est, littéralement, au-dessus des autres. Bah oui, c’est marqué là, sur la courbe de Gauss du QI.
Et puis, attendez, quand on est surdoués, non seulement on est « au-dessus » des autres mais en plus, on est rare. Et ouais, c’est pas tout le monde qui est un génie !

Moi-même quand je l’ai confié à deux, trois personnes, j’en ai eu un bon tiers pour me dire « Bah si ça se trouve moi aussi ! ».
C’est glam d’être un génie. Ça le fait.
Même connaitre un génie, ça suffit. Pouvoir dire mon/ma [rayez les mentions inutiles] fille/fils/frère/soeur/cousin/cousine/tante/oncle/voisine/voisine/colocataire de chambre à la pouponnière quand je suis né-e est un-e surdoué-e, bah ça le fait.
Il y a un peu de cette aura sublime qui rejaillit sur soi. On est éclaboussé par le succès que l’on prête à l’autre en somme.

Alors au vue de l’enthousiasme débordant et de l’empressement constaté pour se réclamer au moins une ressemblance avec ce qui apparaît comme une élite de l’humanité (ouais n’ayons pas peur des mots) aux yeux de beaucoup, on aurait vit fait de conclure que les personnes effectivement surdouées se trimbalent un fan club de folie, et une troupe en permanente vénération de leur personne collée à leur basques.

Et bien noooooon !

Et bien noooooon !

Quand il s’avère que tu es réellement un-e génie et que tu le dis, les réactions sont  à peu près celles-là :

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Il faut bien noter l’air outré/offusqué, comme si vous veniez des les insulter eux et toute leur famille sur 12 générations ascendantes et descendantes.
D’un seul coup, vous vous transformez en un espèce de monstre d’orgueil, qui se plait à écraser les pauvres fourmis misérable que sont tous les autres simples d’esprit qui vous entourent.
Rien que ça.
Et une fois que vous l’avez dit, on ne vous lâche plus une seule seconde. Dès qu’il y a le moindre calcul mental à faire, on se tourne vers vous.
Mieux, dans les délires et stéréotypes du génie, vous devenez celle/celui qui sait tout sur tout. La moindre question, qu’elle relève de la physique quantique ou de la chirurgie nerveuse de la cavité abdominale, on se tourne vers vous.
Vous devenez en somme la calculatrice ET l’encyclopédie ambulante de votre entourage.
Bah oui, vous êtes un génie donc vous DEVEZ savoir.

Vous ne savez pas ? Vous n’avez pas la réponse ? Ce n’est évidemment parce que vous n’êtes qu’un être humain et que vous n’avez pas plus que les autres la sciences infuse, mais parce que, votre ignorance le démontre, vous êtes un-e gros-sse prétentieu-x-se mythomane qui n’est pas plus futé-e que les autres.

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Oui, voilà…C’est ça.

La moindre de vos réflexions, la moindre de vos paroles passe alors par ce filtre que les autres ont installé suite à votre déclaration.
Vous n’êtes plus vous, vous êtes « le/la surdoué-e ».

Et ce n’est vraiment pas flatteur. On n’est plus avec vous de la même façon. Alors que votre comportement n’a pas changé, vous êtes accusé « d’être un petit peu hautain-e ces derniers temps ».
Une réflexion que j’aime bien aussi, c’est :
« C’est pas parce que « on » t’a dit que tu étais plus intelligente que t’as forcément raison hein. »
Mais tout à fait. Je n’ai pas raison parce que tu as appris il y a quelques mois que j’étais « plus intelligente que toi », mais parce que la logique, les faits, démontrent que j’ai raison pour le sujet qui nous occupe là.
Mon score au test de QI ne me donne pas un pass « toujours raison » à vie.
(Même si parfois, être surdoué-e c’est un peu avoir cette impression, avec le bonus que personne jamais ne nous écoute.) 

Comme pour tout, les fantasmes sont mieux que la réalité et le sujet de la douance n’y fait pas exception.
Ils se font du bien à l’égo en s’imaginant qu’ils pourraient être particuliers, différents et « mieux », selon eux.
Mais ils ne supportent pas de se trouver réellement en face de quelqu’un qui est ce qu’ils fantasmaient d’être.
Tout ça pourquoi ? Parce qu’on ne connait et ne comprend encore pas bien ce qu’est la douance, le surdon intellectuel ou quelque soit le nom que vous lui donnez (la preuve qu’on connait mal le sujet la communauté scientifique internationnale n’arrive même pas à se mettre d’accord sur un nom pour le phénomène !).
Nous sommes mal connus et de fait, mal compris. Par nous-même en premier lieu. Ca n’aide pas les autres à nous comprendre mieux.

Vous allez me dire que ce sont les problématique de tout à chacun, se connaitre, se comprendre pour mieux vivre ensemble. Biensur.
Mais ça reste un brin moins compliqué (juste un brin hein) quand au départ on parle la même langue. Etre surdoué-e c’est comme parler une autre langue. On apprend la langue des autres, on arrive à devenir bilingue même, mais il n’empêche qu’au départ, on est parti avec une difficultés de plus.
A l’arrivée, on est avantagé parce qu’on parle deux langues. Mais en chemin, au quotidien, on galère plus que les autres parce qu’on doit naviguer entre deux langues, faire des traductions plus ou moins approximatives et parfois juste constater qu’il n’y a pas d’équivalences possible entre les deux, qu’il y a des choses qu’on n’arrivera jamais à partager parce qu’il n’y a pas de mots dans la langue de l’autre pour qu’il comprenne.
On en arrive a s’emmeler en utilisant des mots dans deux langues dans une même phrase et là on nous regarde comme un extraterrestre qui a perdu l’esprit.

Le parallèle n’est pas mal trouvé.

Bref, tout ça pour dire que tout le monde aimerait être surdoué, mais personne ne les aime, les surdoués. :p

#AHP #HQI #surdoué #surdouée #adultesurdoué