Du bonheur, du bonheur et des surprises – Retour à chaud sur la journée du 17 juin

J’y suis !

Enfin un peu de calme, un moment à moi pour vous raconter ma merveilleuse journée du 17 juin 2017.
J’étais, comme vous n’êtes pas sans savoir, invitée à intervenir lors d’une conférence à l’occasion d’une journée d’échange sur le thème du HPI chez l’adulte, organisée par l’association ToulouZèbre.

Ce fut merveilleux.

Mais commençons par rendre à César ce qui appartient à ToulouZebre.

L’association

Merci à Fabienne et son association du formidable travail accomplit pour organiser cette conférence.
Merci aux bénévoles, salarié•e•s et membres de l’association sans qui rien n’aurait été possible.

Fabienne est une femme formidable, et ce fut une joie de la rencontrer enfin « en vrai » après nos coups de fils, de skype, et nos mails échangés !
Elle est la fondatrice de l’association et a su infuser son énergie à l’association qu’elle a monté, et la transmettre à tou•te•s celles et ceux qui l’ont rejointe dans cette belle aventure.
Fidèlement et solidement épaulée par Ludovic, le président de l’association, pour cet événement, ce merveilleux duo a été au top.

Si vous étiez curieuse ou curieux et que vous hésitiez à franchir le pas de cette association ne sachant pas trop si l’ambiance ou l’accueil vous conviendrait, n’hésitez plus.
Je vous garantis que vous serez reçu•e avec chaleur, bienveillance, bonne humeur et sérieux.
Que cela soit par les bénévoles ou par son équipe administratrice.

Les conférencières

De belles rencontres, pleines d’enseignements en tous genres.
D’abord Gabrielle Blinet, porteuse du projet La beauté de la Neurodiversité au Travail.
Gabrielle nous a parlé du Syndrome d’Asperger au féminin, mais pas que. Son projet vise à promouvoir la neurodiversité au travail en tordant le cou aux préjugés sur la neuro-atypicité.
C’est beau, c’est plein de sens, d’un sérieux remarquable, et plein d’une juste sensibilité.

Si vous souhaitez découvrir et/ou soutenir son projet, c’est par ici .

J’ai été personnellement très touchée par Gabrielle.
Son témoignage sur sa vision d’elle même avant le diagnostic a été pour moi une révélation. J’ai compris l’expression « ses mots m’ont frappée » car j’ai cette fois réellement ressenti physiquement le choc des mots, comme on heurte une surface invisible.
Ses mots ont été comme une révélation.
Comme s’ils avaient toujours été là en moi aussi, mais qu’il m’avait fallut que quelqu’un d’autre les prononce pour que je réalise leur présence.

Ce fut un merveilleux cadeau.

Et puis, il y a eu d’autres chose, un échange qui pour moi était de nature solaire, sur d’anciennes aspirations ou réalisations de domptage enfantines. Le genre d’échanges qui, en dehors de ce cadre et contexte précis, auraient sans doute jeté un énorme doute sur notre état mental. :p
Et pourtant, des échanges si précieux par leur nature intime, originale et même extraordinaire.
J’ai profondément aimé ce que j’ai entendu, et j’en ai été particulièrement heureuse.
Car nous échangions simplement, sans fard et sans honte, sur – finalement – des choses qui témoignaient de notre nature profonde, de notre différence.
C’était bon de pouvoir être aussi librement soi, et de le partager. Mais surtout, c’était si bon de voir les autres être eux et elles mêmes. 🙂

Il y avait aussi Emilie Bork et Marina Laulhe-Lousteau, deux femmes étudiantes en Psychologie, qui avaient la gentillesse de venir nous livrer les résultats de leurs recherches sur les émotions, le HPI et le S.A.
On ne mesure pas la difficulté que c’est de présenter des travaux de recherches à un public dit naïf, c’est à dire qui ignore tout des usages, des fondamentaux de la recherche et de la discipline présentée.
La médiation scientifique est bien plus difficile qu’on ne se l’imagine.

Leur présentation était fort intéressante et m’a poussée à m’interroger plus avant sur cette idée émergente d’un même continuum entre le syndrome d’asperger et le HPI.
Leurs recherches ne portaient pas dessus, et je ne suis pas – d’emblée comme ça, sans aucunes données précises – convaincue de cette continuité, mais leurs résultats les ont amenées à aborder cette idée et sincèrement, ça vaut le coup de creuser je pense.

Elles me le pardonneront j’espère, j’ai été bien plus attentive à ce qu’elles vivaient l’une et l’autre, ce que leur attitude me disait de leur expérience qu’à leur travaux (un peu plus familiers pour moi qui suis aussi des études de psychologie, même si un cran en dessous d’elles).
Et bien vous savez quoi ? Elles m’ont épatée toutes les deux.
Elles ont été une démonstration de sororité et de solidarité magnifique. Je les observais l’une et l’autre. La première si attentive à la seconde qui se dépassait réellement dans cet exercice très angoissant pour elle.
C’était beau, pour l’être humain que je suis et pour la féministe que je suis, de voir une si belle expression de solidarité, de complicité et de sororité.

Au-delà du contenu de leur présentation, c’était leur attitude même qui était un enseignement.

Et puis, bah…moi

Bon bah moi.
Comme d’habitude, tellement pétrifiée de trouille à l’idée de parler devant des gens que j’en oublie de seulement regarder mes notes.
Mais, comme d’habitude aussi, cet étrange phénomène, mélange de décorporation, pilote automatique et distanciation extrême s’est mis en place et j’ai baragouiné un truc.

Pas exactement, exactement, ce que j’avais prévu et travaillé, pour être tout à fait honnête.
Mais personne n’a jeté de cailloux, j’estime donc que ça allait. :p

Plus sérieusement, j’ai été transportée.
Pas par ce que j’ai dit ou fait, mais par ce que j’ai reçu après.

Comment vous dire ce qui s’est passé pour moi à ce moment là ?
Des personnes sont venues me parler après mon intervention. Pour me remercier, pour me féliciter, pour m’exprimer leur gratitude, leur joie, leur émotion.
On m’a même dit qu’on était venu rien que pour m’entendre, pour me voir.

Si je n’avais pas eu autant d’adrénaline dans le sang, je pense que j’aurais fondu en larmes à chaque fois que quelqu’un me disait merci.

Comment vous dire l’émotion, l’émerveillement et l’incompréhension face à tout cela.
Je ne sais pas vous dire la joie, l’émotion pure, d’entendre une personne vous dire qu’elle va mieux, ou qu’elle a retiré du bien-être, voir un bouleversement, une libération, de ce que vous avez dit, écrit ou fait.
Se dire que vous avez apporté, même juste un peu, même juste un instant, du bien, du mieux dans la vie de quelqu’un.

C’est sans doute ridicule à lire, à écrire encore plus, mais ça donne du sens à l’existence.

Je suis déjà étonnée quand on me dit qu’on me lit. Ravie quand on me dit que ça plait. Alors imaginé de quelle planète je suis tombée quand j’ai entendu qu’on était venu « juste pour me voir et me parler » !
C’est tellement incroyable pour moi.
Comment est-il possible que je puisse motiver cela ? Parce qu’il n’y a pas de quoi. Je ne suis rien de plus que d’autre, je ne fais rien d’extraordinaire.

Et puis j’ai compris.
Evidemment que je ne fais rien d’extraordinaire, je parle de ma vie et je dis ce qui me passe par la tête. C’est complètement anodin et sans intérêt.
mais l’intérêt de ce que je dis, ne réside pas dans ce que je dis en fait.

Mais dans le fait que je le dise.

Ce qui compte ce n’est pas moi (et heureusement), ce n’est presque pas ce que je dis non plus. C’est que je le dise.
Parce qu’en le disant, je montre que quelqu’un le pense. Que quelqu’un le vit.
En le disant, je permets à d’autres de s’approprier mes mots.
C’est de le dire qui compte.

Je n’ai pas de mots

Vous savez, je n’ai vraiment pas les mots pour vous dire comme cette expérience a été marquante pour moi.
J’ai été si émue de vous entendre me dire tout le bien que vous retiriez de la lecture de mes élucubrations.
Parce que, voyez-vous, votre joie, vos réactions, ce que vous retirez de positif de ce que je peux produire, toute ma démarche a d’un seul coup pris un sens.
D’un coup, elle s’est mise à compter, vraiment.

Pas parce que vous pourriez être plus nombreuses et nombreux, pas parce que je pourrais être plus ou re-connue, mais parce que ce que je fais a eu pour vous de l’importance.
Même une seconde, même une seule fois.
Peu importe.
Ça a compté.

Merci

Merci du fond du cœur à chacune et chacun d’entre vous pour m’avoir fait vivre cette merveilleuse expérience humaine.

Merci à la Fabuleuse Fabienne (oui c’est comme ça que je l’appelle maintenant), à Ludo, à Gabrielle, à Emilie et Marina.

Merci à vous qui êtes venu•e me voir après et dont j’ai honteusement tout mélangé et oublié les prénoms (mais je suis nulle à retenir les prénoms,  ceux des intervenantes, organisatrice et organisateurs, ça fait un mois que je les lis et écrits alors je les ai retenus :p) mais dont les visages sont gravés dans ma mémoire :

Merci donc à ces belles personnes :
La jeune fille au plâtre et à la robe bleue-verte, et son compagnon anglophone à l’allure princière (oui, ne me demandez pas pourquoi, en regardant ce monsieur je voyais un prince), qui ont généreusement et gentiment supporté mon anglais pendant de looooooooooongues minutes.

La dame aux longs cheveux ondulés, à la tenue imprimée et colorées et aux si beaux et multiples bijoux, et son compagnon en chemise bleue probablement en lin, aux cheveux courts et blancs et à la barbe assortie.

La femme en débardeur, aux cheveux longs bruns et lisses, avec le livre en anglais (dame que j’ai envie d’appelée Audrey ou Aurélie, ou Amélie ou en tout cas un prénom avec un A et un I) et lectrice et commentatrice de ce blog (j’ai d’autant plus HONTE de ne pas avoir retenu votre prénom ! 😥 ), qui est aussi maman d’un•e enfant neuroatypique. 🙂

Virginie, qui m’a aidé grâce à Facebook à lui donner un prénom ! :p Avec son haut rayé noir et blanc et son atèle noire au bras, ses cheveux attachés et son discret compagnon.

La jeune fille blonde, qui a conservé sa carte étudiante, avec une combinaison short violette et blanche, imprimée ou tachetée, aux cheveux blonds au carré et aux grands yeux clairs.

I remember each single one of you and I thank you so so much. ❤

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13 réflexions sur “Du bonheur, du bonheur et des surprises – Retour à chaud sur la journée du 17 juin

  1. adeline dit :

    Mon prénom, c’est Adeline. Il y a du A et du I effectivement, tu n’étais pas loin 🙂
    Le livre en anglais, c’est « The gifted Adult » de Mary-Elaine Jacobsen, que je conseille à tous les adultes qui s’interrogent sur le HP. Pour moi ce bouquin a été une révélation (même si j’ai des réserves sur l’aspect plus « spirituel » de sa théorie).
    J’ai souri quand j’ai lu que depuis samedi tu t’interrogeais sur l’éventuel continuum « HP/syndrome Asperger ». Moi c’est précisément ce qui m’a beaucoup perturbée… depuis je fais l’hypothèse non seulement pour mon fils mais aussi pour moi. Je viens de déposer une demande de diagnostique auprès du CRA de Toulouse. Il ne me reste plus qu’à patienter… deux ans! 😦
    Quoiqu’il en soit j’ai aussi passé un très bon moment samedi et te suis reconnaissante ainsi qu’à tous ceux qui ont fait de cette après-midi ce qu’elle était.
    Je me suis aussi souvent demandé ce que je venais chercher dans ton blog et dans toutes les autres ressources sur le sujet… je crois un peu de compréhension et la confirmation que l’on est peut-être pas tout seul. Et oui, ça passe par le témoignage, y compris de petites choses anodines mais qui résonnent. J’ai l’impression que c’est cet écho qui a valeur thérapeutique.
    Cordialement,
    « La femme en débardeur » 🙂

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    • Line dit :

      Oh pardon Adeline, j’espère que je n’ai pas été blessante dans ma mémoire lamentable des noms. 😐

      Merci pour les références 😊

      C’est important, fondamental de ne pas se sentir seul•e. 😊
      Alors tant mieux si ce blog a cette vertu ! 💖

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    • pensées sauvages dit :

      Attention à la déception possible avec le CRA de Toulouse. J’y suis allée il y a deux ans et j’ai été déboutée après seulement un (long) entretien alors que les tests passés cette année avec une psy (payants, du coup) ont confirmé que je présente bel et bien un TSA en plus de mon (T)HQI. J’ai perdu presque quatre ans, avec ces conneries (plus de 18 mois d’attente + les deux ans passés à sombrer dans le désespoir pour avoir cru ce pauvre type qui croit encore que parce que je parle et le regarde dans les yeux, je ne suis pas autiste. J’ai 55 ans, marde, j’ai passé toutes ces années à apprendre à me conformer aux attentes des autres et à me plier autant que possible à leurs codes débiles. Et ils parlent d’empathie (yeux au ciel)…

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      • pensées sauvages dit :

        J’aurais dû me relire avant d’envoyer 😀
        Mais je suis tellement fatiguée et en colère…
        Il y a aussi tous ces psy (dont celui du CRA de Toulouse il y a deux ans) qui croient que c’est le (T)HQI qui nous met en décalage alors que non, c’est le (T)HQI qui fait qu’on n’est pas plus décalée que ça. J’ai mis et je mets encore une énorme part de mon intelligence à comprendre comment (dys)fonctionnent ces gens qui se croient normaux (ils sont seulement moyens) et comment m’adapter à ce monde de fous et de brutes et comment faire pour passer inaperçue.
        J’en ai tellement marre, maintenant.

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  2. mariemaman dit :

    Merci Line pour ton défrief. Toulouse est trop éloigné de mon domicile, je n’y étais pas …
    A te lire, une belle preuve une nouvelle fois, que quand on donne, on reçoit aussi beaucoup en retour !
    Et j’en suis sincèrement heureuse pour toi.

    J’en profite pour te remercier de ce blog, de tes partages, de cet espace d’échange et de témoignages, … le tout avec bienveillance.
    Oui ça fait du bien de ne pas se sentir seul. Oui ce blog apporte beaucoup et fait du bien à ses lecteurs. Merciiii !

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  3. Athalset dit :

    Bonjour Line, parmi la liste incroyablement longue de questions pseudo-existentielles que je me pose il y en a une sur le HPI. Après réflexion, je me suis demandé si le concept même du surdon(/douance/HPI) n’est pas mal désigné.

    Souvent l’on considère que ces appellations sont boiteuses, mais je me demande si elles ne le seraient pas encore plus qu’on le croit. En effet, ces noms ont tous pour base une « capacité intellectuelle plus grande », ce qui est logique puisque le diagnostique est basé sur le test de QI. Mais je me demande si on ne fait pas une erreur entre corrélation et causalité (ou effet cigogne, mais ça fait moins joli que « erreur entre corrélation et causalité » ^o^).

    On part toujours du principe que du Haut-QI découle les autres « symptômes » alors que le lien de causalité créé est assez idiot je pense, c’est comme dire que dormir avec ses chaussures augmente les maux de tête au réveil, ce qui augmente le mal de tête c’est que avant de dormir avec tes chaussures, tu as probablement passé une soirée où tu n’as pas bu que de l’eau. J’ai l’impression d’énoncer une évidence mais on peut se douter que ce n’est pas l’intelligence en elle-même qui fait que, par exemple, je sens mon sang pulser dans mes veines (surtout au niveau du visage). Du coup dans mon besoin d’être pointilleux (et par la même occasion, incroyablement chiant pour 98% de la population à cause de détails « inutiles »), je trouve que les noms sont vraiment mal choisis.

    Ça manque cruellement de smileys par ici: 🙂 :o,o:

    Ce qui fait que les HPI sont neuroatypiques (enfin un truc qui commence à avoir un sens plus strict, juste trop vague car désigne plus de chose que juste les HPI), ce n’est pas tant le QI que la différence cérébrale dont découlent entre autre:
    – un fonctionnement différent qui entraînent une plus grande efficience intellectuelle (au sens strict, avec le QI).
    – une hypersensibilité émotionnelle
    – une hyperexcitabilité sensorielle
    – (et tous les critères qui permettent de repérer le HPI en général)

    Et ça explique aussi pourquoi il peut arriver que des personnes présentent un « fonctionnement HPI » légèrement sous 130 // un fonctionnement typique légèrement au dessus de 130 (quasi sûr d’avoir lu ça quelque part mais je sais plus où du coup il vaut mieux rester critique sur l’argument).
    Du coup, à mon avis, il faudrait repenser le concept de surdon, en plaçant l’élément principal mis en avant comme une conséquence et non une cause. Après faut aussi rentrer en compte que maintenant les neurotypiques commencent à accepter le HPI, alors on va peut-être éviter de les brusquer 😛
    Je crois que j’ai tout dis, et accessoirement écrit un gros pavé pour un détail, hâte de lire ton avis là-dessus (un avis sur un avis, l’avis-ception est lancé) ^^ .

    (Ps: Il ne faut pas chercher à comprendre pourquoi j’ai mis un smiley qui ressemble à une chouette, j’ai pas encore compris non plus 😛 .Ni chercher à comprendre pourquoi j’écris des pavés à minuit et quelques btw)

    Pss: Tu es formidable et le fait que des personnes viennent pour te rencontrer et te remercier n’est pas étonnant, tu mérites cette reconnaissance 🙂
    Je rejoins le commentaire ci-dessus de mariemaman sur les bienfaits de ton blog 🙂
    Discuter avec toi est toujours un plaisir et je me serai fait un plaisir de te remercier en personne si la distance entre La Rochelle et Toulouse n’était pas trop grande pour mon vélo x’)

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    • Line dit :

      Bon alors déjà toi, passe ton bac d’abord !

      Désolée, je n’ai pas pu m’en empêcher, je trouve ça bêtement drôle. :p
      Ceci étant je te souhaite sincèrement beaucoup de réussite dans toutes ces épreuves.

      Mon avis c’est que ce que tu dis est très cohérent.
      Je comprends très bien ton propos et je trouve très juste ton analyse d’une confusion possible et parfois courante entre cause et conséquence du HPI.
      Ceci étant, aujourd’hui, le terme scientifique qui recouvre le phénomène d’une physiologie ET d’un fonctionnement nerveux et cérébral différent, sans que cela ne soit des troubles envahissant du développement, ni qu’il n’y ait pour conséquence de retard mental ou de pathologie, et avec conséquence une intelligence supérieure (on va arrêter avec le « dite » parce que zut, j’ai suffisamment expliqué et il ne faut pas avoir peur des mots non plus. Je ne dis pas ça pour toi hein, mais pour d’autres lecteurs et lectrices qui n’auraient pas tous lu) est le Haut Potentiel Intellectuel.

      Il est vrai qu’on désigne un phénomène structurelle et fonctionnel par une de ses conséquences.
      De fait, on peut engendrer de la confusion sur quoi provoque quoi.

      Néanmoins, oui, tu as raison et tu as compris le schmilblick, c’est bien la structure nerveuse et son fonctionnement différent, qui donne une plus grande intelligence (on va résumer très très grossièrement en disant qu’on est mieux câblé, qu’on reçoit donc plus d’infos et on les traite plus vite et avec moins d’efforts. Oui parce que pour rebondir sur un autre de tes commentaires, en fait notre cerveau est encore plus efficient qu’on ne le croit car pour la même production intellectuelle (répondre à la même question) il consomme moins d’énergie que celui des autres.).

      Ceci étant, la neuroatypicité est un terme fondamentalement lié à l’autisme, comme l’est la neurodiversité.
      Il faut rendre à césar ce qui appartient aux Aspi•e•s, puisque c’est dans cette communauté et pour parler du SA que les termes ont été utilisés la première fois.

      Du coup, par sens premier, la neuroatypicité désigne d’abord l’autisme et plus particulièrement le SA.
      Le HPI n’étant pas l’autisme, mais étant aussi une structure nerveuse différente, les terme ont glissé.
      Mais je ne sais pas si la différence nerveuse des HPI (de mémoire : myélinisation différente, développement de la matière blanche différente au cours de la vie, proportion d’astrocytes et de cellules gliales différente) est celle des Aspies.
      A explorer.

      Là dessous il y a l’enjeux de distinguer ce qui relève du pathologique (trouble du développement) et ce qui relève de la variation non pathologique.
      Je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui militent et œuvrent pour que le SA ne soit pas considéré comme une maladie ou un handicap.
      C’est un très vaste sujet et je ne voudrais pas parler à tort et à travers de ce que je ne connais pas.
      Aussi je vous laisse vous faire votre avis sur la question. Pour ma part, je m’intéresse au HPI et soutiens que le HPI n’est PAS une pathologie.

      Et donc que dans mes choix de vocables utilisés pour en parler, je me dois d’être vigilante à ne pas tout mélanger. :p

      Je te conseille très vivement, si tu ne l’as pas déjà lu, l’ouvrage du Dr G.Wahl parce que tu y trouveras précisément le genre de réflexions que tu as là. 🙂

      Merci de me trouver formidable, je le reçois avec gratitude pour ce que c’est : un très beau cadeau !
      Mais je maintiens qu’il y a un écart mesurable entre ce que je fais et les louanges qu’on m’accorde.
      Ce qui est formidable à mes yeux, ce sont toutes les bonnes choses, aussi petites peuvent elles être que les gens peuvent retirer de ce que je fais. 🙂
      Ça, c’est TOP !

      Bah écoute, quand je passerai à la Rochelle (certainement pas à vélo !) je ne manquerai pas de te faire signe.
      Si tu veux je déblatérerai tout pareil ou presque sur la question que tu voudras. ^^ Ça me fera très plaisir de pouvoir échanger avec toi « en vrai ».

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      • Athalset dit :

        En soit ça passe, j’ai juste mon oral de français qu’il me reste cet année et j’ai presque commencé à réviser pour l’épreuve qui est dans moins d’une semaine x’)

        Je comprend totalement que le terme « officiel » soit HPI parce que l’idée même du surdon se base sur l’intelligence, le fonctionnement particulier qui lui est lié a probablement été découvert plus tard. Et puis HPI c’est joli comme abréviation, j’aime bien même si je sais pas trop pourquoi je le préfère, peut-être que le Potterhead en moi réagit aux initiales de Harry Potter je ne sais pas ^^ .
        Et puis effectivement, il faut pas avoir peur des mots et savoir les utiliser à ses fins, typiquement j’utilise HPI régulièrement et quand je veux rester neutre et surdon quand je veux choquer ou faire réagir les gens 😛
        D’ailleurs ça a pas mal fait tilt mon prof de SVT quand, à la fin d’un cours sur la perception de l’environnement, je lui sorti « Du coup, c’est parce que la perception de notre environnement est géré par le cerveau que les surdoués sont hyperesthétes ? ». J’ai eu une super discussion avec lui sur le fonctionnement des surdoués, même s’il n’a pas vraiment répondu à ma question ^^

        Pour le coup, je suis pas mal étonné que notre cerveau soit plus économe à tâches égales, vu qu’il s’active plus intensément, c’est intéressant 🙂

        J’avais vu effectivement que le terme de « neuroatypisme » était surtout la pour désigner l’autisme (et le SA par ricochet) mais vu que les personnes HPI ont aussi un fonctionnement assez éloigné de la normale, je pense que le terme peut être utilisé aussi. En tout cas, il mériterait un équivalant légitime. Après effectivement, à voir s’il n’y a pas des ressemblances neurologiques entre SA et HPI, mais c’est hors de ma sphère de connaissance.
        Je ne pense pas non plus que le HPI (je connais mal le SA, mais de ce que j’ai lu, c’est pareil) puisse être considéré comme maladie ou handicap. La différence n’entraîne pas nécessairement des problèmes, elle peut même apporter des avantages (<3 sur Darwin).

        Il y a pas mal de livres qu'il faut que je lise, ceux du DR. Wahl sur le surdon en font partie. Malheureusement, si la médiathèque d'à côté possèdent facilement 500 livres de cuisine et de bricolage, elle manque cruellement de livres sur le HPI (ainsi que de livres sur l'astrophysique, la physique des particules et autres sujets passionnants…) :/
        Du coup il faudra que je les ajoute à ma bibliothèque un de ces jours ^^

        Et au plaisir de te croiser à un événement comme celui là à La Rochelle ou à "insérer le nom de la ville où je ferai ma prépa" 🙂

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        • Kks dit :

          Je pense qu’il n’est pas contradictoire de pouvoir voir le SA comme un handicap n’étant pas une maladie. Dans le sens où dans les sociétés neurotypiques dans lesquelles on vit, les aspies peuvent vite se trouver en situation de handicap, d’autant plus lorsqu’on se focalise sur l’environnement social et les situations qui s’y déroulent.
          Il me semble que l’on peut tout à fait à la fois reconnaitre (et chérir) la neurodiversité en avançant que l’autisme sans déficience intellectuel relève d’un fonctionnement différent (et non pathologique) ET que cela peut mettre les personnes en situation de handicap (à différents niveaux, dans différents contextes etc).
          À mon sens ça peut être plus handicapant que le HPI parce que le HPI se caractérise a priori quand même pas mal par une grande capacité d’adaptation et de compréhension des scénarios sociaux, là où l’autisme est davantage relié à une certaine rigidité de la pensée (ce qui d’ailleurs si j’ai bien compris favorise les troubles anxieux etc) et à bien plus de difficultés sur le plan social.
          Je ne sais pas si on peut parler de continuum (ou plus probablement de spectre, vu qu’on peut être à la fois HPI et aspie) mais a priori certains traits se compensent les uns les autres.
          En tout cas je serais curieux de ce qui sera trouvé en la matière (parce que bon, j’imagine qu’on finira bien par avoir quelques éléments de réponses un jour ou l’autre)…
          ps : désolé de déterrer des anciennes discussions, je lis le blog à l’envers^^ »

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