J’ai besoin de VOUS !

Oui vous derrière votre écran, là !

Vous n’êtes pas sans savoir que le 17 juin prochain (samedi en somme) l’association ToulouZebre organise une conférence sur le thème de l’adulte surdoué•e.

J’y interviens pour témoigner de mon parcours d’adulte identifiée adulte et de ce que cela a changé dans ma vie. (Rien que ça, oui je sais.)

Mais parce que je conçois que le sujet de ma vie ne soit pas exactement le sujet le plus fascinant qui soit pour certaines personnes (même si on se demande pourquoi) et surtout parce que le but de ce témoignage est de pouvoir être utile à d’autres personnes, je me dis qu’il serait intéressant que vous me fassiez part des questions que vous avez sur le sujet de l’adulte surdoué•e.

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Invitée de Mille et une vies

Et oui, après un témoignage dans la presse, me voilà invitée de « Mille et une vies », l’émission de Frédéric Lopez, sur France 2.

Le principe de l’émission est de partager des parcours de vie, où la résilience joue un rôle important, ou bien des parcours extraordinaire ou inspirant.
Personnellement, je ne pense pas rentrer dans une seule de ces catégories, si ce n’est « extraordinaire » au sens purement statistique du terme.

J’ai accepté de participé car il me tient à cœur de présenter une autre réalité du Haut Potentiel Intellectuel, une réalité heureuse et joyeuse.
Je tenais à donner un peu d’espoir aux personnes qui se découvrent surdouées à l’âge adulte et qui ne trouvent que des témoignages de souffrance et d’errance.
Je tenais aussi à parler autrement de la douance, à briser les clichés, et les tabous.

Je vous le dis souvent ici, je n’ai pas honte d’être ce que je suis.
Et j’ai de la peine pour ceux et celles qui se cachent, qui n’osent pas dire ce qu’ils/elles sont à cause des préjugés.
Alors j’ai voulu saisir cette occasion de montrer qu’on peut dire qui l’on est, ce que l’on est, avec ses blessures, sans avoir à en avoir honte.

Je voulais donner un peu d’espoir et apporter un message positif, briser les clichés sur le HPI, et témoigner d’une réalité positive de la chose.

Alors bien sur, l’émission n’est pas à propos de la douance, mais à propos de mon parcours. C’est ce parcours qui est prétexte à aborder la douance, parce que son diagnostic à été une des clefs de mon épanouissement.

J’espère donc que le montage de l’émission ne trahira pas mon propos, qu’on n’associera pas mes épreuves personnelles uniquement au HPI.
Car il n’est pas l’unique raison de mon épreuves. Comme toute histoire, mes difficultés sont le fruit d’un tout.

J’espère enfin que je ne décevrai personne.

#1001vies #télévision #témoignage #société #douance #HPI #HQI

Témoignage dans la presse

Grâce à Nadine Kirchgessner, auteure et créatrice du site Planète Surdoué, j’ai été mise en contact avec une journaliste du Figaro Madame, qui recherchait des témoignages des femmes surdouées.

Le but était de trancher avec la vision mélodramatique du #HPI chez les adultes, et d’en proposer un point de vue plus positif.

Le résultat, vous pouvez le lire ici : « Je suis sourdouée et ça n’a pas été facile tous les jours »

Oui je sais, à lire le titre de l’article comme ça, on ne dirait pas que le but est d’être positif !
Mais, je vous assure c’est déjà beaucoup mieux que ce qu’on nous sert régulièrement sur le sujet.

Pour être tout à fait honnête avec vous, je suis partagée au sujet de cet article.
Je suis heureuse de la conclusion, qui est résolument positive, et qui est fidèle à mes derniers mots de l’interview.
Mais je suis contrariée par la façon dont les choses sont racontées. Du moins en partie.
Telle qu’écrites là, on dirait que les difficultés que j’ai pu rencontrées sont dues au HPI.
Alors que les choses ne sont pas si simples et que de tels troubles n’ont jamais une seule cause. Si le HPI doit être mêlé à cela, c’est surtout par l’ignorance de ma nature, plus qu’au HPI lui-même.

Je suis aussi contrariée par le raccourcis et l’association qui pourra être faite après lecture entre femme, HPI, TCA et souffrances.

J’aurais aimé que l’article en général soit plus positif. Les troubles et les difficultés prennent beaucoup de place dans le récit, alors que moi, je ne leur en accorde que peu dans ma vie.
Mais je comprends que le but d’un article est d’être lu, que pour être lu il faut inciter à la lecture, et que certains sujets sont plus porteurs que d’autres à un temps T. Aussi, avec la sortie cette année du livre-témoignage d’un ancien mannequin, et la rentrée des classes, le combo TCA et harcèlement scolaire était bienvenu.

Ceci étant, ces troubles font partie de mon histoire, de ce que je suis, et ce serait être malhonnête que de les nier ; et ce n’est pas une honte d’en être affecté·e. Pour autant, ils ne me résument pas non plus et j’aurais préféré que l’accent soit plutôt mis sur le HPI dans l’article.

Je tiens également à préciser trois choses :
Mon enfance, contrairement à l’impression que l’article laisse, a été très heureuse.
Ma famille ne m’a jamais empêchée ou découragée à être la meilleure de la classe (ça c’est une GROSSE erreur dans l’article).
Et ce n’est pas la lecture du site Planète Surdoué qui m’a déprimé, mais le livre de JSF.

Mais je suis heureuse du ton de conclusion, contente du fait que cela transmette bien que le diagnostic a été pour moi un tournant et une clef majeur qui m’a permis de construire plus d’harmonie dans ma vie.
Je suis contente aussi, qu’à la fin, on entende que le HPI peut présenter des difficultés, mais que ce n’est ni une tare ni un handicap, et que l’on vit très bien avec.

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur l’article, je suis très curieuse !

N’hésitez pas non plus à visiter le site Planète Surdoué, c’est une mine d’informations.

#HPI #HQI #douance #témoignage #presse #surdouée

Se revandiquer ou non ? Un an après ou presque

Un an ou presque.

C’était le 5 septembre 2013.

On approche.

Bref il y apresque un an je découvrais que j’étais surdouée. Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Je me pose bien plus de questions pour commencer, je crois.
C’est bête, mais avec cette nouvelle information, c’est un nouveau  prisme d’étude de moi-même et des autres qui m’a été donné. Chaque différence avec les autres passent par cette question : « est-ce parce que je suis surdouée ? »
Alors chaque différence, entendons-nous, je parle de différences de compréhensions, d’abord des choses. Plus particulièrement de compréhension. Parce que, il faut l’avouer, les différences sont surtout là.
Je ne comprends pas les autres, et manifestement, les autres ne me comprennent pas beaucoup plus ! ^^
Mais vous savez quoi ? Ca n’empêche pas de s’aimer.
Et oui, la différence ne condamne pas à l’isolement ou la solitude. Oh bien sur, quelque part en moi il reste un espace où je suis seule. Mais qui ne l’a pas cet espace ? Nous sommes tous uniques, il faut le reconnaitre et surtout l’admettre. Notre besoin d’appartenance et d’identification en prend un sacré coup, mais oui, personne ne nous ressemblera jamais parfaitement. Ultimement nous sommes tous seuls. Mais au moins avons-nous cela en commun. 😉

J’ai fini par admettre que j’étais effectivement « plus intelligente » que beaucoup et que ce n’était pas être un monstre d’inhumanité de le réaliser. Qui n’aime pas Sheldon Cooper de Big Bang Théorie ? Qui n’est pas fondamentalement raide dingue de Sherlock Holmes incarné par benedict Camberbath ? Qui n’est pas fou/folle du Docteur (Docteur Who) ?
Ils sont tous géniaux, le savent et le disent. Et parce qu’ils sont géniaux et tellement plus intelligents, il connaissent et chérissent la « valeur » des gens qu’ils rencontrent et reconnaissent. Parce qu’ils savent de quoi ils parlent. Parce que leur esprit plus affutés leur permet de mesurer à sa juste valeur ce qui constitue chacune des personnes rencontrées. Ce qui fait qu’elles sont uniques, oui, mais aussi admirables ou pityables.
En somme, j’ai admis que, même si je ne savais pas le déterminer précisément, je savais certaines choses mieux et plus vite.
Je comprends certaines choses plus vite, et si je fais ou régis d’une certaine façon, c’est parce que, oui, je suis plus intelligente que d’autres.
Prenez ça pour de l’orgueil, je vous assure que ça n’en est pas. C’est un constat.
Peut-être est-il dû au fait que je ne suis entourée que de bulots sans le savoir, mais ça, c’est une autre histoire !

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J’ai finalement compris que « surdouée » n’était qu’une étiquette de plus, une case de plus dans laquelle on essayait de caser les gens, et qui ne me convenait pas plus que les autres.
C’était grisant et rassurant au début d’appartenir à cette tribus. Puis ça a été déroutant. Les « autrres » n’étaient pas comme moi, je n’étais pas comme eux. Alors, le quel de nous n’était finalement pas ce qu’il disait être ?
Sauf que s’il n’y a qu’un mot pour parler des surdoués, il n’y a certainement pas qu’une façon de l’être.
J’ai compris que j’étais mal dans cette case, qu’elle m’empêchait d’être ce que je suis vraiment : moi. Juste moi.

J’ai découvert que mes amis les plus proches ici, étaient aussi surdoués tous les deux. Chacun à leur manière. Lui est l’organisation même, plein d’angoisse contenue, discret et d’une efficacité rare. Elle est la plus compréhensive des femmes, la plus patiente, la plus empathe. Et tout à la fois la plus exigeante et la plus fragile parfois.
Je les adore.
J’adore encore plus le fait que, sans le savoir, nous partagions « ça ». Ils ne me ressemblent pas, je ne leur ressemble pas, Pourtant nous nous sommes tout de suite bien entendu. Et quand je dis nous, je parle de Cher et Tendre aussi.
Ils m’ont même dit qu’ils le soupçonnaient fortement « d’en être aussi » !

J’ai découvert l’engouement de tous vis à vis de la douance.
Ils veulent tout à la fois être surdoués, et donc, un cas à part, mais s’empressent ensuite de dire « qu’ils ne sont pas différents » pour continuer d’être acceptés par ceux qu’ils ont reconnus comme leurs pairs.
J’ai découvert que cela m’agaçait énormément. Un côté hypocrite sans doute ? Parce qu’il faut admettre à un moment qu’être surdoué c’est être « plus ». Etre autrement oui, mais plus aussi. Et ne pas assumer ce plus, c’est un peu comme ne vouloir que les bonnes choses, c’est à dire la valorsation personnelle mais pas le rejet que ça pourrait engendrer.
Manque de courage peut-être ?
Je ne suis pas tendre avec eux.

Enfin, j’ai découvert qu’il ne s’agissait de penser en « le dire ou ne pas le dire » mais plutôt de « quand le dire ».
Parce que c’est ce que je suis. Si je parle de moi à quelqu’un, si je veux qu’il ou elle me comprenne mieux, me connaisse mieux, il se peut que je sois amenée à lui parler de cet aspect de moi. Mais le dire n’est pas l’important, c’est comment le dire, quand et à qui, qui compte.
J’ai fait mes expériences, il y en a à qui j’aurais dû taire la chose, d’autres à qui j’ai bien fait de le dire.
J’ai découvert aussi comment les gens comprenaient la chose, malgré toutes mes explications. Quand ils ont décidé de comprendre A quand vous leur dites B, il ne comprendront rien d’autres que A. C’est comme ça. Alors il faut faire avec leurs projections et leurs idées fausses.

En somme un an après, j’ai vraiment avancé. 🙂

Pourquoi ce blog ?

Je me suis découverte HPI il y a peu de temps, à la veille de mes 29 ans.

Alors pour mieux me comprendre, je me suis renseignée sur le sujet. J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur le sujet et qui me semblait pertinent, sur le net mais aussi dans les librairies.

Ce que j’ai lu m’a déprimée !

Autant le sujet des enfants précoces ( petits douant·es) est assez traité et étudié, autant les adultes surdoué·es sont quasiment ignoré·es. Et quand ils et elles sont objet d’intérêt, ils et elles sont dépeint·es comme en profonde et grande souffrance. Difficultés relationnelles, difficultés sociales, image de soi déplorable, ect…

Bref ce que vous trouverez sur la douance chez l’adulte la plupart du temps, c’est franchement déprimant !

Alors je me suis dit qu’il serait pas mal, pour celles et ceux qui comme moi se sont cherché·es et ne se sont pas reconnu·es parmi ces portraits tristes, de témoigner que la douance, c’est pas la mort !

Pour moi, c’est tout le contraire.

Et c’est ce que je vais essayer partager avec vous.

Ah oui, le titre du blog, c’est en référence au fait qu’un QI supérieur à 130 est un indice de douance. (Et un hommage à mon amoureux et son blog préféré. 😉 )