HPI et spiritualité

Plusieurs fois déjà, on m’a posé la question de savoir ce que je pensais de « la spiritualité des HPI ».

Le sujet de la spiritualité chez les HPI est un sujet que j’ai vu abordé de deux façons étrangement contrastées.

Le premier aperçu que j’ai eu de l’abord de ce sujet a été dans l’ouvrage « Trop intelligent pour être heureux » de Mme Jeanne Siaud-Facchin.
Un témoignage de patient qui déclarait que selon lui les HPI ne pouvaient être que athées, trop rationnels et enclins au doute qu’ils étaient.

Et d’un autre côté, il y a les personnes qui associent très étroitement le HPI et capacités parapsychiques ou conscience spirituelle exceptionnelle.

Bon.

Une fausse question à mon sens

Vouloir définir une vie spirituelle particulière pour les personnes HPI me semble complètement indu et insensé.

Il me semble que la foi (car il s’agit de cela, que cette foi s’inscrive ou se reconnaisse dans une religion particulière ou pas), les croyances, les convictions sur le pourquoi de l’existence, les origines de la vie et notre sort après la mort, sont des choses qui sont éminemment personnelles.
Ce qui va résonner en nous, en tant qu’évidence personnelle, ou simple explication qui nous convient le mieux, ne peut être résumé et expliqué uniquement par notre nature de HPI.

Car il s’agit de questionnements avant tout humains.

Que nous soyons amené•e•s à y réfléchir plus tôt que la plupart des gens ne définit pas pour autant un chemin unique pour toutes les personnes HPI.
Au contraire même, ai-je envie de dire.
Plus tôt nous nous posons ces questions, plus jeunes nous le faisons, plus nos expériences de vie vont nous amener à ciseler nos réponses, nos croyances, pour l’adapter parfaitement à ce que nous sommes.

Or, nous sommes tou•te•s différent•e•s.

Je crois donc que vous trouverez autant de personnes HPI qui croient en quelque chose (quel que soit ce quelque chose) que d’autres qui ne croient en rien.

Avoir la foi ou pas, mais toujours veiller sur soi.

Peu importe ce en quoi vous croyez, tant que cela ne vous pousse pas à faire du mal à vous ou aux autres.

Vous pouvez bien croire au grand nain vert ou à la licorne violette, tant que cela vous apporte de l’épanouissement et du bien-être, moi je dis banco.

Certaines croyances, dans notre société, sont plus confortables que d’autres, car plus facilement acceptées. D’autres vous exposent à des discriminations qui vont du simple regard amusé, en passant par la suspicion de folie furieuse, jusqu’au racisme.

Quoiqu’il en soit, quelle que soit votre croyance, veillez bien sur vous.
Gardez votre esprit critique en alerte, et votre santé et sécurité en ligne de mire.

Car malheureusement, dans ce monde, des gens sans scrupules n’hésitent pas à exploiter les questionnement existentiels que l’on peut avoir.

Soyez prudent•e•s, car elles et ils sont nombreuses et nombreux à sauter sur l’occasion d’une assise narcissique fragilisée par un renouvellement identitaire imprévu (traduire : à force de se sentir différent•e ça peut fragiliser, après un diagnostic de HPI on peut être boulversé•e et chercher à tout prix à se redéfinir, à reprendre confiance en soin, etc.) pour manipuler et extorquer tout et tous ce/ceux qu’ils/elles peuvent.

Conclusion

HPI ou pas, la foi est une affaire fondamentalement humaine et personnelle.
Croyez ou ne croyez pas en ce que vous voulez.
Etre HPI ne vous oblige à rien, ne définit en rien ce à quoi vous devriez ou non croire.

A propos des dérives possibles à propos de spiritualité quand on vous parle de HPI (deux sujets indépendants l’un de l’autre) : Meta de Choc – Contes et légendes de l’intelligence

11 réflexions sur “HPI et spiritualité

  1. Lehorkan dit :

    Il ne faut pas oublier un biais énorme dans notre société bien française/européenne/occidentale : les gens sont tellement abreuvés aux religions du livre que dire qu’on ne croit pas en un dieu unique est censé faire de nous des athée par définition. Or il existe des milliers et des milliers de divinités dans les différentes cultures humaines.

    Donc, je pense que dès la base avec ce propos : « Un témoignage de patient qui déclarait que selon lui les HPI ne pouvaient être que athées, trop rationnels et enclins au doute qu’ils étaient. » il faut comprendre « trop rationnels et enclins au doute pour pouvoir croire en l’une des trois religions du livre ou au principe de dieu unique » ce qui n’a absolument rien à voir avec le fait d’être athée.

    Quand les gens demandent « tu crois en dieu ? » en France la quasi intégralité s’appuie sur un biais culturel et ne pense qu’au dieu chrétien (je m’appuie sur des réflexions que j’ai déjà croisées du type « tu crois en dieu ? Non, je crois en Allah »), parfois la notion de « dieu selon la religion du livre » est quand même prise en compte, ce qui ne change pas grand chose au problème.

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    • Line dit :

      Bonjour Lehorkan,

      Merci pour ce commentaire. 🙂
      Je pense sincèrement que « croire en Dieu » dans l’extrait que je cite est à comprendre comme « croire en une vie après la mort » quelle que soit sa forme ou ses conditions.

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  2. Martinez dit :

    Bonjour,

    Je suis d’accord avec tout ça.
    On a pas besoin d’être HPI pour être croyants et aimer les choses spirituelles.
    Je suis Catholique, et je ne vois pas le rapport dans le fond, avec HPI ou pas HPI…

    Bonne journée ! 🙂

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