Le mythe de la pensée en arborescence

 – Cet article est divisé en deux parties : Première partie, un point scientifique, où je m’appuie sur des recherches et des faits démontrés.
Seconde partie : une réflexion personnelle (qui mériterait probablement d’être mieux structurée, mais là tout de suite, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai sommeil et je n’ai pas envie) qui ne s’appuie que sur mes idées.
Attention donc de ne pas confondre les deux. 

Allez c’est parti. – 

Introduction 

Voilà un gros morceau.

Cet article fait suite à une de mes réponses à un commentaire de l’article du 2 juillet dernier où je précisais que j’allais expliciter plus avant ma remarque sur le mythe d’un fonctionnement de pensée qualitativement différent des surdoué•es par rapport aux non-surdoué•es.

C’est une remarque que l’on me fait souvent, à savoir que les surdoué•es auraient une pensée différente dans sa qualité de la pensée des non-surdouée : la fameuse pensée en arborescence érigée plus qu’à son tour en critère diagnostic du HPI.

Et bien c’est FAUX.

Oui, je sais, ça fait un choc. Asseyez-vous et prenez un verre d’eau, ça va aller.

Un joyeux blougiboulga de confusion

Pour ne pas changer, on confond tout quand on parle de ce mythe de fonctionnement différent de la pensée des surdoué•es.

Avant toutes choses, je ne remets pas en question le sentiment d’étrangeté (dans son sens propre, se sentir étranger•e à quelque chose ou quelqu’un•e) ressenti par nombre de surdoué•es, y compris moi. Pas plus que je ne dénie l’impression de ne pas fonctionner comme « les autres ».
L’expérience émotionnelle et subjective de chacun•e ne saurait être discutée.
Néanmoins, si la subjectivité de l’expérience personnelle se doit d’être reconnue et accueillie, il est bon également de reconnaître les faits démontrés des mythes et confusions qui entourent le sujet de la douance.

Redressons donc tout cela, grâce à la science et la recherche. Youhou ! (Ou Tayaut, ou à l’abordage, ou ce que vous voulez).

  • Il n’y a pas plusieurs types de pensée.

Voilà, on va commencer par ça.
Je sais, ça fait un choc.
Mais, en tout cas au sein de l’espèce humaine, nous n’avons pas trouvé qu’il existe différents types de pensée. Ou, pour reprendre le vocabulaire du livre, un peu trop célèbre à mon goût au vue des mythes véhiculés par celui-ci, qui dit presque qu’on est malheureux quand on est (trop) intelligent : une pensée qualitativement différente.
Nop.
Nop, nop, nop.
Et re nop.
En tant qu’être humain•e de l’espèce homo sapiens sapiens, on ne pense toutes et tous que d’une seule façon, surdoué•es compris•es : par association de concepts.
(Pour résumer).
Tout le monde pareil.
Pour faire très simple on pense en terme de catégorie composées d’exemplaires avec un exemplaire modèle, dit prototype, pour chaque catégorie.
Exemple :
Nous avons dans notre tête la catégorie « Fleurs » qui comporte les exemplaires roses, violettes, lilas, iris, lys, tournesol, coquelicot, etc, et dont le prototype est une plante avec une tige verte, qui pousse dans la terre, avec des pétales de couleurs au bout de la tige.
Voilà comment est rangé notre cerveau, grosso modo.
Mais les catégories ne sont pas totalement hermétiques, et les exemplaires peuvent appartenir à plusieurs catégories. Ils ont donc des liens entre eux.
Exemple :
Il existe la catégorie « Plante » dans notre esprit ; dont la catégorie « Fleurs » est un exemplaire, comme la catégorie « arbres » et « algues ».

Quand il s’agit de penser à quelque chose, on va farfouiller dans nos catégories, en passant par les prototypes pour atteindre des exemplaires précis.
Puis, comme les exemplaires, prototypes et catégories sont liés entre eux par cette façon de les classer, on se retrouve avec des liens entre les objets (ou concepts si vous préférez) plus ou moins forts, c’est à dire que l’on fait plus ou moins facilement et rapidement.
C’est ce que l’on appelle vulgairement l’association d’idées.

Vous me suivez ?
Donc tout le monde pense de cette façon. TOUT-LE-MONDE.
Ce n’est ni une pensée linéaire, ni une pensée en arborescence c’est juste la pensée humaine.

  • La pensée en arborescence n’existe pas…

Conséquemment, si la pensée linéaire n’existe pas, et s’il n’existe pas plusieurs types de pensée, il n’existe pas plus de pensée en arborescence.

Reprenez donc un verre d’eau.

 

  • Mais la pensée divergente oui.

Ce qui existe c’est la capacité à produire des réponses que l’on va qualifier d’originales et  variées à une demande d’énumération d’exemplaires.
Cela s’appelle la pensée divergente.
Faire preuve d’une pensée divergente c’est produire des réponses plus nombreuses et plus originales que les réponses données en moyennes.
Par exemple, (ceci est une illustration) dans une énumération de couleurs, la moyenne des gens va citer les couleurs bleu, jaune, rouge, vert, et violet. Une personne faisant preuve de pensée divergente pour cet exercice va donner spontanément plus de réponses en terme de quantité (un plus grand nombre de réponses) mais aussi des réponses plus originales (en terme de fréquence de citation) et dira par exemple : pourpre, brun, lie de vin, carmin, cyan, indigo, turquoise, bleu nuit, magenta, ultra violet.
(Ou si c’est moi, je demanderais dans quel référentiel je dois produire mes réponses : couleurs optiques, graphiques, ou numériques et quelle palette numérique si c’est numérique.)
Vous voyez le topo ?

Et, prenez encore un verre d’eau, vous allez en avoir besoin, la pensée divergente aussi concerne…tout le monde.
Si.
Je vous assure.
Non, ce n’est pas pour vous faire du mal que je dis ça.

La seule différence entre surdoué•es et non surdoué•es sur ce point repose sur le fait que les surdoué•es, lors de tests mettant en jeu la pensée divergente (on peut d’ailleurs le traduire par créativité) ont de meilleurs scores que les personnes non-surdouées.

(J’ai quand même beaucoup l’impression d’avoir déjà écrit ça quelque part, non ?)

Donc, faites-moi plaisir et libérez votre esprit de cette encombrante et inexacte croyance que représente la pensée en arborescence : cela n’existe pas !
Mais, si le vide insondable créé par cette cruelle ablation intellectuelle est trop difficile à supporter, vous pouvez toujours le combler avec l’apaisante vérité scientifique que représente la pensée divergente.

Frère et sœurs ! Répétez après moi tous en cœur : pas de boogy-woogy…
Ah non, pardon, je m’égare.

Et du coup, je me disais…

Voilà ce que disait la partie de commentaire qui a motivé cet article :

Quand au fonctionnement différent, plus j’en apprends sur les mécanismes de la pensée (cognitition, psychologie cognitive) et sur son support biologique (neuropsychologie cognitive) plus je considère que ce fonctionnement différent est un mythe, qui se nourrit de nos constructions sociales. Tiens je vais en faire un article !

Maintenant que j’ai réglé son compte à la pensée en arborescence (enfin « je », je n’ai rien démontré hein, je ne fait que vous reporter ce que j’ai lu de travaux des autres. De MM.Gauvrit et Ramus notamment. Travaux dont vous trouverez les références en fin d’article, comme d’habitude) je m’attaque aux constructions sociales.

J’aime bien faire ça aussi. M’en prendre aux conventions sociales jamais questionnées ni remises en question et acceptées bêtement comme règles absolues.

Donc, parmi ce qui semble accepté, sans être questionné, comme une caractéristique du HPI, ce serait « une façon d’être au monde différente ». Différence qui se traduirait notamment par une émotivité plus intense et un positionnement moral plus absolu (hyperémotivité, besoin de justice, blablabla).

Mais comme je le dis souvent ici, ce « trop » ou « plus » sensible, n’existe que relativement à ce qui est considéré comme la norme sociale acceptée de manifestation d’émotions.
De même pour le besoin de justice.
Imaginez simplement que l’on grandisse et vive dans une société où la norme sociale est d’exprimer toutes les émotions, telles qu’elles nous viennent, quand elles nous viennent, indépendamment du contexte.
Est-ce que nos manifestation d’émotions, qui sont soi-disant extrêmes et typiques des surdoué•es et qui constitueraient l’un des pilier de notre soi-disant différence de fonctionnement, seraient perçues comme des différences ?
Est-ce que l’on nous dirait, dans cette société, que nous fonctionnons si différemment des autres ?

Alors je vous invite à réfléchir à ceci (mais vous faites bien comme vous voulez hein) : ce qui est perçu et déclaré comme différent dans la façon d’être des personnes HPI, l’est en fonction d’un contexte culturel et social précis.
Alors est-ce que cette soi-disant différence d’être au monde n’est pas plus relative qu’absolue ?
Est-ce que fondamentalement notre fonctionnement psychique et émotionnel est différent dans sa qualité (comme l’est, lui, notre système nerveux) ou est-ce que cette « façon d’être au monde différente » n’est pas plutôt une illusion sociale, sans fondement qualitatif ?
Ou du moins, ne serait-on pas plus nuancé sur le sujet, si le contexte culturel était différent ? Si notre rapport social et culturel à l’intelligence et aux émotions n’était pas différent ?

Voilà, je réfléchissais à cela dernièrement.

– Et avant que quelqu’un ne me lance des cailloux virtuels (je vous vois au fond là !) et m’accuse de dire tout et son contraire dans ce blog, je précise que j’ai souvent repris la notion « d’être au monde différemment » dans mes articles, et que je ne le (re)nie pas.
Simplement, aujourd’hui, à la lumière de mes connaissances en psychologie cognitive notamment, je précise et nuance ce propos. [Ça s’appelle faire évoluer ses concepts. Ou réfléchir.]

Je dirais donc que le sentiment d’être au monde différemment des autres peut être éprouvé par les personnes HPI. Cela l’est potentiellement souvent, mais n’est pas constitutif du HPI, (contrairement à ce que j’ai pu croire) dans le sens où il n’a pas été démontré que cela était systématique et propre uniquement aux personnes HPI.
Voilà, vous pouvez remballer vos cailloux.
Sauf si ce sont des diamants. Dans ce cas-là, allez-y, lachez-vous. –

 

Source :
« La légende noire des surdoués » – La recherche Nicolas Gauvrit et Franck Ramus, chercheurs en psychologie dans mensuel 521
Mars 2017

http://www.larecherche.fr/la-l%C3%A9gende-noire-des-surdou%C3%A9s
http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/la-pseudoscience-des-surdoues/

71 réflexions sur “Le mythe de la pensée en arborescence

  1. Ver1976 dit :

    NB : déjà toutes mes excuses si je te tutoie (sur les réseaux sociaux tu vouvoies). C’est plus pratique pour moi de communiquer et ce n’est pas un manque de respect du tout (quand je vouvoie quelqu’un c’est déjà que je mets une distance psychologique avec mon interlocuteur et c’est mauvais signe…)
    NB2 :Je vais juste donner un avis de « HPI suspecté » et non testé. (transparence powaaa)

    Alors effectivement je n’ai jamais cru cette histoire de « pensée en arborescence » qui serait spécifiques aux surdoués. En fait il suffit de parler avec ce que certains appellent les « normo-pensants » (terme que je hais mais alors d’une force !…) pour s’en rendre compte…
    Oui je suis d’accord : il n’y a pas une supériorité en « qualité » surdoué versus « normo sapiens »
    Il y a peut-être une différence en terme de « quantité ».
    Il y a un troisième point qui serait intéressant de comparer serait la durée des pensées. Un(e) surdoué(e) va-t-il(elle) penser plus longtemps ? Ou plus vite (et dans ce cas libérer du temps pour penser à autre chose y compris des trucs qui n’avaient rien à voir avec le précédent questionnement) ?
    Alors le livre que tu cites me fait penser à un autre sujet : le langage corporel du défunt Joseph Messinger. Au début je trouvais ses concepts intéressants notamment l’idée que certains gestes seraient immuables : croisement des bras, des pouces, application du combiné du téléphone à telle oreille… il en déduisait des profils psychologiques (bras dominant, pouce dominant, oreille dominant) qu’il associait aux deux hémisphères du cerveau.
    Je trouvais çà intéressant jusqu’au jour où j’ai vu une personne croiser successivement bras gauche dominant puis bras droit dominant… wait… il avait pas dit que c’était immuable ? Bref : le livre regorgeait de « neuromythes ».
    Je rebondis sur le livre d’une personne dont le nom commence par « F ». Ce livre m’a fait cette même impression. Une personne qui donne son opinion sur le sujet. Une personne qui – il faut bien le dire – a un conflit d’intérêts. (ce qui n’est pas un procès en intention mais puisque tu lis des articles scientifiques tu sais que les éditeurs des revues le demandent systématiquement aux auteurs)
    NB3 : je rêve de voir un jour un livre sur les « surdoués » rédigés par plusieurs auteurs et qui ne seraient pas forcément du même avis !!!
    Le seul point où je suis d’accord serait (et tu en parles aussi) ce sentiment d’étrangeté, de décalage, d’anormalité… reste que je ne suis pas certain qu’un normo…(rahh !!!)… « qu’une personne censé penser normalement » n’aurait pas non plus ce sentiment de décalage.

    Une Maire disait que « quand il y a un flou il y a un loup » : c’est exactement ce qu’il se passe avec la surdouance. J’ai lu beaucoup sur le sujet cette année et c’est la JUNGLE !
    En Belgique ton blog s’appellerait « overthe125 », ailleurs ce serait « overthe140 », voire « overthe150 », ailleurs « underthe130BUTmaybeyouareaHPE »… AAAAAHHHH. En fait là au final je suis toujours aussi paumé. Alors je continue à garder un œil sur ton site ou d’autres en attente d’un déclic qui me fasse comprendre ce que je suis (peut-être).
    Et surtout si çà a quelques choses à voir avec mes problèmes de phobies/anxiété ou non (je sens venir le « LOL » final où on me dira que finalement « NON çà n’a rien à voir »…). A la base je consultais pour çà à la base. Alors j’ai vu trois psychologues qui me disent que cela aurait à voir avec une possible « surdouance » me concernant. Mais est-ce prouvé qu’il existerait un lien ? Et ben j’en sais toujours rien ! « ok mais alors je peux bénéficier d’une TCC quand même ? » « ah non. Les TCC çà marche pas pour les surdoués ». Euh..ouais … preuves scientifiques ???
    Bref : pour moi il faut absolument que vous les psychologues (oui je sais, me tapes pas : tu as fait aussi de la biologie ^^) travailliez de concert avec les neuro-scientifiques afin de débroussailler le sujet ! [Humour] Voilà : donc interdiction pour toi de prendre des vacances 🙂 [/Humour] (enfin… j’espère que tu en auras bien plus sérieusement…)
    NB4 : désolé pour mon ton offensif mais j’avoue que dès fois j’en souhaiterais presque à n’avoir jamais croisé la route du concept de « surdouance ».

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    • Line dit :

      Bonjour Ver1976,

      Je ne m’offusque pas du tutoiement, mais effectivement par défaut je vouvoie les gens que je ne connais pas. C’est mon côté vieille France.

      Ton commentaire n’a rien d’agressif, tout du moins je n’y vois pas d’agressivité. Juste beaucoup d’élan et d’enthousiasme pour un sujet qui t’interpelle. 🙂 Et j’aime bien.

      Il y a un mythe qui court comme quoi les personnes HPI seraient plus vulnérables à l’anxiété et à divers troubles dys.
      Le fait est que la question n’est pas du tout tranchée, une étude américaine récente a fait grand bruit « Hyper brain hyper body » ou quelque chose comme ça, qui démontrait (je crois, je ne l’ai pas lue) que les personnes surdouées étaient plus vulnérables aux troubles psychiques en général.
      Mais il y a au moins une autre étude, qui démontre notemment que les personnes surdouées sont moins anxieuses que les autres et une autre étude qui démontre que le HPI serait un facteur protecteur des psychopathologies, en dotant notamment les gens surdoués d’une plus grande résilience.

      C’est donc je joyeux bazar sur ce point.

      J’ai un avis sur la question mais cela relève du domaine de l’opinion, et non de la science.

      La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que les psychologues sont formés à la neuropsychologie et donc ne sont pas ignorant•es ni coupé•es des neurosciences.

      Je note l’idée d’un ouvrage à plusieurs mains sur le sujet du HPI. 😉

      Quant à la limite de score de QI pour être déclaré HPI, c’est un sujet qui déchaîne les passions, et on trouvera toujours quelqu’un•e pour dire exactement le contraire de ce qu’on le dit.
      Mais le problème est toujours le même : ce qui chiffonne les gens à propos de cette limite à 130 c’est le fait que l’atteindre est rare. Et donc le fait de ne pas pouvoir , confortablement sans que personne ne puisse rien y redire, s’imaginer surdoué et surtout pouvoir avoir un argument pour dire que peut-être on l’est.
      Parce qu’étrangement, j’entends rarement les gens chipoter sur la limite de 70 de QIT pour déclarer une déficience mentale.
      Cette limite là, sur le même test, semble parfaitement bien acceptée et pas remise en cause.
      Mais celle pour être déclaré•e « plus intelligent•e » que les autres (et j’utilise cette formule raccourcie volontairement) bizarrement, on est prompt•e à déclarer qu’elle est plus basse qu’on ne le prétend ou même qu’elle n’existe pas vraiment…

      Enfin, passé ces considérations personnelles, la limite de 130 est un choix. Mais on tolère, en fonction de l’anamnèse du patient, des petites variations.
      On descend jusqu’à 125 dans des cas très précis, notamment ceux où le développement cognitif et affectif a été empêché ou très fortement limité.
      A ce sujet, je te renvoie à l’article « Bilan de la Formation au WAIS-IV », dans ce blog. La question y est traitée.

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      • Kks dit :

        Je pense que les personnes discriminées / marginalisées sont plus vulnérables aux troubles anxieux, à la dépression et en résumé aux atteintes à la santé mentale. Alors quand on est HPI et qu’on est isolé, marginalisé (par les autres ou par soi-même), etc bah oui on est probablement plus vulnérables, surtout si on cumule d’autres composantes identitaires marginalisées.

        Pour la pensée divergente, c’est intéressant comme dénomination. Je parle personnellement (faute de connaître les termes « officiels » du moment) de « pensée foisonnante ». Qui illustre bien je trouve l’aspect quantitatif et cumulatif et qui, selon moi, découle naturellement vers de la « divergence » (plus ça foisonne, plus ça s’éloigne du point de départ, donc plus ça devient original/créatif/out-of-the-box).

        Voilà c’était ma contribution à la discussion lol.

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        • Line dit :

          Mais alors, la vulnérabilité dépendrait du fait que les autres nous identifie bien comme minorité/marginalisé.
          Ce n’est donc (encore une fois, je sais je suis pénible) pas à cause du HPI. Parce qu’on peut être HPI et ne pas être identifié comme tel·le, et ne pas non plus être marginalisé. Dans ce cas donc, si c’est le fait d’être marginalisé qui fragilise et expose au psychopathologies, alors la personne HPI n’est pas concernée.
          On pourrait aussi imaginer qu’une personne HPI n’est pas connue par les autres comme telle, mais marginalisée pour autre chose (exemple, à cause du surpoids). Ce n’est donc toujours pas son HPI qui la fragilise mais la marginalisation, qui elle est dûe au rejet de la différence.

          J’en reviens donc toujours au même point, ce n’est pas tant le HPI le problème, que la perception que l’environnement de l’individu en a et le traitement qui en découle.

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          • Kks dit :

            Je n’ai pas dû être suffisamment clair alors, parce que justement, si je disais cela, c’est que selon moi c’était davantage les situations d’exclusion/marginalisation/discrimination qui pouvaient être source de souffrance et/ou d’atteintes à la santé mentale, et donc pas directement le HPI. En gros, j’allais dans votre sens lol

            Après je pense également (j’écris en même temps que je réfléchis) que d’une part, plus le décalage avec « la norme » est grand, plus le décalage ressenti par la personne HPI risque d’être également ressenti par son environnement social, et induire potentiellement davantage d’exclusion, de marginalisation etc. Et ce décalage est en soi lié au fait d’être HPI.
            Et d’autre part, ce décalage ressenti par la personne HPI peut être mal vécu par elle, indépendamment des réactions de son environnement : quand on s’ennuie avec la majorité des gen-te-s, même s’iels sont sympathiques, ça peut peser lourdement de ne jamais se sentir vraiment bien avec iels).

            Ce qui ne veut toujours pas dire HPI=mauvaise santé mentale/psychique (ou souffrance bref), mais que le HPI peut conduire (selon la façon dont il s’exprime chez la personne, selon le décalage avec la majorité etc) à de l’exclusion et cette exclusion etc augmente les risques d’en voir sa santé mentale affectée.
            En gros, c’est comme quand on dit : le taux de suicide chez les jeunes LGBTQIAP+ est 4 fois plus élevé que dans la population cishét. Soit on en déduit (erronément) que c’est le fait d’être LGBTQIAP+ qui augmente leur taux de suicide, soit on en déduit que c’est l’homophobie / transphobie / intersexophobie / biphobie qui augmente leur taux de suicide. Et je pense qu’on sera toustes d’accord que c’est cette seconde option la seule valable lol (on alors on se fait toustes implanter une puce dans le cerveau à la naissance qui déclenche + de tentatives de suicide chez les sujets qui s’avèrent être LGBTQIAP+

            Je pense également que l’errance peut nuire à la santé mentale : ne pas se comprendre / se connaître peut engendrer beaucoup d’écueils et de souffrance (et là toujours, c’est cela que je pointe et non directement le HPI^^).

            Est-ce que mes propos sont plus clairs ainsi ? 🙂

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  2. Ver1976 dit :

    Merci ‘Line pour tes éclaircissements.
    Oui : une publication à plusieurs mains feraient presque figure de consensus.
    Et à mon avis il ferait du bien à pas mal de gens.

    Effectivement être surdoué(e) c’est rare (forcément) et donc j’imagine qu’il y a beaucoup de postulants pour peu d’élu(e)s. Car il faut bien le reconnaître (et même pour moi-même je m’en rends compte du piège) on a sacrément envie de se croire « surdoué » pour d’évidentes questions d’égo.

    Le problème me concernant est que ce n’est pas moi qui soit allé vers ce sujet de la surdouance mais que l’inverse se soit produit (en fait précisément deux des trois psychologues que je citais la première me disant que mon problème était lié à mon intelligence (je n’avais pas compris son allusion, je pensais qu’elle voulait me réconforter) ; la seconde me parlant de surdouance très probable)

    Je n’arrive pas à voir, à ce stade de ma vie, si elles ont bien fait de me l’avoir dit ou pas.
    Imagines : j’arrive pour un problème de phobies et je ressors avec ce machin, là => « surdouance »…
    Hors, pardon, mais moi la priorité dans la vie c’est le bonheur (à relire en écoutant çà https://www.youtube.com/watch?v=UDiV3KpymQM) et pas de savoir si je suis intelligent, très intelligent ou si je suis la ré-incarnation humaine de l’ordinateur HAL 9000…
    Donc pardon mais mon QI je m’en fous SAUF si on me prouve qu’il serait à l’origine de mes problèmes. Là forcément je serais obligé de le prendre en compte.

    J’ai quand même le ressenti que certains mythes (genre liens surdouance phobies/TAG) ont été entretenues par les psychologues eux-mêmes. Donc oui : si ta génération pouvait y faire un peu de ménages ce serait une bonne chose !

    Bonne soirée !

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    • Line dit :

      Je vais essayer de faire ma part en tout cas. 😉

      J’approuve totalement ta priorité dans la vie ! J’ai la même. 🙂
      Ton QI en lui-même n’a pas grand chose à voir avec tes problèmes. Ton fonctionnement cérébral en revanche, peut-être.
      Avoir un cerveau plus actif, une conscience plus aiguisée, et un système nerveux plus sensible, ça expose à une intensité de stimulation et une quantité de concepts à gérer qui peut être débordante pour la psyché.
      Comprendre ce mécanisme cérébral particulier peut aider à comprendre le processus des angoisses qui t’encombre. Mais surtout, cela pourrait t’aider à trouver une solution à ces angoisses.
      Je pense que l’intérêt est là, pas tant d’expliquer le pourquoi des angoisses (même si en partant du HPI, on peut relire son histoire et comprendre certains trauma – quand il y en a hein, parce que ce n’est pas obligé -, et donc l’origine de certaines angoisses) mais de fournir un nouvel outil pour y remédier.

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      • Ver1976 dit :

        Merci pour ta réponse ‘Line.
        Oui : c’est effectivement ce qu’elles m’ont dit.
        En gros si je cherche le bonheur dans la vie il faut aussi prendre en compte mon fonctionnement cérébral (dire que je m’intéresse à beaucoup de sujets différents dans la vie est un euphémisme : mon métier idéal serait paléonto-archéo-astronome conducteur de train ^^). Bon : si je mets un télescope sur un train avec un musée itinérant dans des voitures je devrais y arriver 😀 !!
        Bon plus sérieusement c’est des attentes qu’il faudra que je prenne en compte vu que j’ai récemment fait un burn-out…

        (NB vu que je suis pas certain de ré-intervenir sur ton blog : pour l’erreur dans l’émission où certains te vannent sur Bételgeuse => ne t’inquiètes pas : moi je me serais trompé sur le nom de l’étoile. Je sais pas pourquoi mais je l’appelais « Belgéteuse ». Bon: j’aurais juste cité une étoile qui n’existe pas… ^^’) Donc personnellement « osef » qui disent les djeunzs ^^ j’ai trouvé ton intervention très courageuse (moi j’y serais pas allé)

        Très bonne continuation à toi, à tes projets et ton blog !

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      • Garnier Sophie dit :

        Hihihi hihi hihi toujours plus de preuves de la diversité de nos expériences et pensées sur cette terre. J’espère que ta vie est remplie de joie, et que tes conclusions te facilitent à vivre tout autant. Parce qu’au fond tant qu’on croit ce qui nous aide à vivre, c’est le plus important n’est-ce pas? Démonter le concept de la pensée arborescente qui n’est de toute façon pas accueilli par le quart des habitants de cette terre ce n’était pas trop compliqué. Que ton ego soit satisfait. Et encore une fois, je souhaite que la joie compose ta vie. Je ne te jette pas de cailloux, mais des confettis de joie.

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        • Line dit :

          Bonjour Sophie,

          Je vous remercie beaucoup pour toutes ces paillettes et ces bons vœux de joie. Je vous en souhaite tout autant. 😊

          Le fait est que je ne démonte pas le concept de pensée en arborescence en tant que tel, mais en tant que particularité des personnes avec HPI.
          Si pensée en arborescence il y a, c’est la pensée de tout le monde, du moins est ce ce que nos connaissances en sciences de la cognition nous disent.

          Mon égo est plutôt satisfait en général, merci. Et en ce moment ça va bien (encore merci pour lui, il aime bien qu’on se préoccupe de lui. Enfin je dis il, mais c’est « elle » e’ fait.) Même s’il connaît ses crises aussi.
          Mais ça va, je gère bien. 😊
          (huhu merci à vous de le donner l’occasion de rire ainsi de et avec moi-même 😊)

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  3. Gaëlle dit :

    Article très intéressant, merci ! Je me demandais si l’idée de la pensée en arborescence ne venait pas de la vitesse de la pensée. Les choses qui s’enchaînent rapidement finissent par donner l’impression d’être concomitantes, comme survenant en même temps, elles ne paraissent plus séquentielles mais synchrones… Comme parallèles, alors que comme vous l’ écrivez toute pensée est linéaire en tiroir, par association.
    Pour la sensibilité, la façon d’être au monde, oui je pense aussi que toute cela est relatif au contexte social, et à l’image (égo ?) que l’on veut se donner, et au reflet renvoyé par certains psys (et je rejoins certaines opinions du précédent commentaire), qui rendent à pathologiser le hp…

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    • Line dit :

      Merci Gaëlle pour vos gentils mots.
      Je me dis que l’idée d’une pensée qualitativement différente chez les surdoué•es procède de deux choses : l’impression d’étrangeté que les personnes HPI peuvent parfois susciter (vous savez, ce qui donne lieu à des remarques comme « T’es complètement fou/folle toi ! » simplement parce que nous suggérons des choses inattendues et/ou originales, dans le sens de peu communes) ; et un certain malaise voire une certaine réticence à accepter que les surdoué•es puissent avoir (pour reprendre l’expression cher à certain•es psy) une intelligence quantitativement différente, c’est à dire supérieure.
      De fait, l’idée d’une pense qualitativement différente libère du malaise généré par l’idée d’avoir trouver plus intelligent•e que soi, et permet d’expliquer le sentiment d’étrangeté perçu parfois mais en rendant l’autre (le/la surdoué•e) étrange, donc sans toucher au statut de « normal » et donc de norme ou référence de la personne non-surdouée.
      Les surdoué•es deviennent donc les différent•es et les non-surdoué•es demeurent la norme. La menace que pourrait représenter pour les égos l’idée de personnes dont la pensée est simplement plus efficace, plus performante, est alors supprimée.

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  4. Gaëlle dit :

    Merci Line… Raisonnement machiavélique et un peu triste qui démontre les rouages de la mise à la marge dont il est difficile de s’extraire. Il est certainement plus facile de voir en l’autre un étranger bizarre et « impartageable » qu’un alter ego « plus » (sensible (je préfère dire sensitif), rapide, efficient etc).
    Que dire alors à celles/ceux qui cumulent les marges hors des normes… : très haut potentiel, homosexuel(le), sans désir ou sans possibilité d’avoir un enfant, dans une position professionnelle particulière (par exemple femme dans un milieu d’hommes), ou avec un vécu difficile…? Comment trouver les ressources ?

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  5. Mona Dahl dit :

    C’est un article vraiment très intéressant! Merci!

    Je voyais, un peu comme, je crois, VER1976 et Gaëlle, la « pensée en arborescence » comme la conséquence d’une pensée quantitativement différente. Le fait de réfléchir plus et plus vite amène à une façon différente d’appréhender les choses, de répondre à un problème (d’où, au final, une façon « qualitativement » différente d’aborder l’environnement). Si on part du principe que la surdouance est innée, il se peut que l’on se construise dès la naissance en fonction d’un cerveau plus performant, qu’on l’intègre à un fonctionnement (ou pas…?). Peut-être que c’est là, alors, qu’arrive le versant « qualitatif » du HPI?

    Quant à l’influence de la société et de ses codes sur la sensation « d’étrangeté », de « différence », je suis entièrement d’accord. Si tout le monde était surdoué, personne ne le serait! Et peut-être qu’on ne remarque pas de différence quand on se sent intégré, accepté, dans son entièreté. Honnêtement, il me semble avoir remarqué des HPI (par le passé, et maintenant que je suis plus consciente de ce que c’est) qui vivent sans se poser de questions. Ils ne savent pas (enfin, je crois), et ne sauront sans doute jamais qu’ils sont HPI, et ils s’en tirent très bien comme ça. Ils ne se sentent pas particulièrement différents, certainement parce qu’ils ont toujours eu le sentiment d’être accepté quoiqu’ils fussent. En fait, ils considèrent sans doute que chacun est différent à sa manière, eux compris, et que tout le monde a sa place dans ce monde. Cette façon de penser est drôlement belle. Moi, je me garde de leur dire quoique ce soit si ce n’est pas nécessaire (c’est-à-dire si, comme l’a dit Ver1976, ça n’a pas d’impact sur le bien-être). Je ne pense pas non plus que je me serais posé la question de mon HPI si le-dit HPI n’avait pas rencontré une forme de discrimination (dans le sens « tu n’es pas comme nous » => réponse de mon inconscient : « Q’est-ce que je suis, alors? ») et de rejet dans mon entourage. En fait, ça doit valoir pour pas mal de choses, pas seulement le HPI. Si ce que l’on est est accepté, on n’a pas à se poser la question de sa différence.

    Encore un long soliloque! (Hahaha)

    A bientôt

    Mona Dahl

    NB: Je surplussoie Ver1976 dans à peu près tout ce qu’il a dit. Si tu repasses par là, je te soutiens à fond! Les merveilles des troubles psy, je connais, malheureusement… Si ça peux t’aider, les miens n’ont rien à voir avec le HPI, mais le HPI doit être pris en compte pour les soigner. Courage!

    NBB: La limite de 70 me semble aussi arbitraire que celle de 130… Même si je n’ai jamais eu affaire à cette problématique, ça me paraît tout autant exagérément catégorique…

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  6. Athalset dit :

    Salut ! Un billet super intéressant !
    Jusqu’alors l’idée d’une pensée en arborescence me paraissait probable à cause du ressenti d’idées simultanées que l’on a parfois. Comme quand on te dit un mot puis de décrire l’image mentale qui en résulte sauf que tu en as plusieurs contrairement aux autres. (Et je crois que je radote, c’est triste de radoter, surtout quand on est juste assez vieux pour passer le bac :’D ).

    Ma façon de voir les choses était une pensée en association d’idées mais qui devient plus flexible avec l’augmentation de l’intelligence, en restant sur un continuum. Mon idée c’était qu’une plus grande « flexibilité » permet de meilleures capacités de visualisation, de créativité et de diversité. Et je pensais, comme les autres visiblement, que c’était la plus grande rapidité de la pensée qui donnait la sensation de simultanéité.

    Du coup le concept de pensée divergente ([Insérer une blague sur les livres éponymes]) me parait pas mal logique puisque ça prend la place de la créativité, dont découle la diversité des idées et la visualisation des concepts. Et l’impression de pensées simultanées vient probablement en partie de la comparaison avec les personnes neurotypiques (je prend le terme au sens large, parce que j’aime pas le terme « normo-pensant », j’ai l’impression que le « normo » inclut un jugement de valeur et veut appuyer une supériorité) et de l’impression d’étrangeté et de décalage qui en résulte.

    Parce qu’au final la façon d’être « différent au monde » est probablement en partie causée par le contexte culturel et social mais pas totalement non plus à mon avis. Il y aura toujours un malaise potentiel entre 2 personnes différentes qui ne ressentent pas les choses pareil, en plus pour peu que la personne en face sache que l’on est HPI il y a un risque de pics d’ego qui ne veut pas se sentir surpassé. Enfin bref, a moins d’être tous pareil, il y aura toujours des difficultés de communication et plus on est différent plus l’écart risque de se creuser.

    J’espère que mon pavé est à peu près cohérent ^^, je l’ai écrit en plusieurs fois quand j’avais le temps du coup y a probablement des transitions bizarres ! 😀

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  7. Ver1976 dit :

    Merci ++++ Mona Dahl !
    Oui : vous avez raison. Il ne s’agit surtout pas d’attribuer tous mes problèmes psy’ à l’hypothèse HPI (je ne suis pas testé, je préfère le rappeler la dernière psychologues « pro »-QI que j’ai vu m’a juste dit avec honnêteté « hypothèse HPI++++ » ). Toutefois, c’est un paramètre que je dois prendre en compte pour mon épanouissement personnel.
    Bonne journée !

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  8. Yvan dit :

    Bonjour Line,
    Article très intéressant, billet aussi. Comme vous avez peut-être pu le constater, je fais régulièrement des raccourcis (simplifications ou parallèles) pour exprimer mon ressenti.

    En lisant cet article de Monsieur Gauvrit, je m’interroge sur ce qu’il appelle biais. N’en fait-il pas lui-même un? La pensée en arborescence, à laquelle il donne une importance qui me semble trop forte, n’est-elle pas simplement une façon imagée que certain ont utilisé pour expliquer une différence sans donner à cette expression toute cette importance ? Et donc description d’un ressenti, pas d’une réalité ?
    Mais ça n’est pas pour ça que j’interviens, je ressent dans cet article une minimisation voir même une négation des difficultés adaptatives que peuvent impliquer ( j’ai bien dit :  » que peuvent » ) le fait d’être HPI.

    Pour exemple, je n’ai pas de base documentaire pour en parler, seulement mon expérience ( et comme vous l’avez dit, une étude d’un cas n’est pas une généralité. Nous pouvons évoquer le cas des gauchers qui évoluent dans un monde pour droitiers, c’est ma parallèle. Plus particulièrement le cas des gauchers des générations qui m’ont précédé, donc nés avant 1950. Il serait faux de dire que tous ces gauchers ont été en souffrance mais encore plus faux de dire que certaines de ces personnes dont la nature a été contrariée n’en ont pas souffert. Et, dire que cette souffrance n’est pas en relation avec leur état de gaucher ( bien sûr pas que, mais tout de même pour beaucoup) serait une stupidité ! Je n’ai bien sûr traité personne d’être stupide, ni même accusé personne de faire des raccourcis dans leurs réflexions.
    A trop vouloir rétablir La vérité on peut en oublier une partie en chemin.

    Peut-être ai-je mal inféré et monsieur Gauvrit ne dit nulle part que la souffrance de certain n’a aucun rapport avec le fait qu’ils soient HPI ?

    Yvan.

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    • Line dit :

      Bonjour Yvan,

      Je prends le risque d’affirmer que vous inférer mal en effet.
      Il n’est nulle part question de nier la souffrance ressentie par certaines personnes HPI. Pas plus que l’auteur ne se prononce sur un éventuel lien de cause à effet entre cette souffrance et le HPI des personnes concernées.

      Et non plus, je ne vois pas de le biais que vous prêtez à l’auteur, car ce n’est pas lui qui donne de l’importance à l’idée de la pensée en arborescence, il ne fait que reprendre l’importance que lui donne d’autres praticien•nes psychologues qui traitent du HPI.

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  9. Louise dit :

    Bonjour Line,

    Je découvre votre blog au détour d’une Nième nuit de recherches et d’investigations sur la douance et merci, ô mille merci pour cet article !

    Ça fait quelques mois que je me pose des questions à mon sujet et cette histoire de pensée en arborescence m’a beaucoup questionné. J’ai lu pas mal de posts sur des forums, pas mal d’articles sur le net et je n’ai jamais été satisfaite de ce que j’apprenais.

    J’ai trouvé que tout le monde glosait sur ce terme et que dans le cas des forums, on se targuait à qui mieux mieux de ce fameux mode de pensée, sans être foutu capable d’expliquer exactement en quoi il devait consister.

    En fait, instinctivement, je me faisais bien le même genre de réflexions que vous et j’avais même préparé un petit texte pour démêler tout ça, qui consistait à peu près en ceci (résumé) :

    D’abord je lis que c’est une façon de parler d’un cheminement de pensée par associations d’idées. Alors je me dis pardon, mais euh enfin, comment peut-on penser autrement que par associations d’idées (et c’est bien ce dont vous parlez) ? Pour que la pensée avance (ou recule, peu importe, pour que la pensée bouge), il faut bien associer une idée puis une autre puis une autre. Que ces idées soient le résultat d’un cheminement visiblement « logique » ou pas ne change absolument rien. On associe tout de même mettons, des solutions à un problème posé. Autrement on se situe du côté du déficit mental certainement.

    Je lis ensuite : « Ben en fait c’est que je pense mille choses à la fois. »
    Encore une fois, euh what ?
    Je veux bien croire – et d’ailleurs je pense le vivre – qu’on puisse à l’énoncé d’une question (ou simplement en réponse à une réflexion de son interlocuteur) avoir à l’intérieur de soi une succession rapide, voire très rapide, de tous les concepts qu’il implique, pour que la réponse soit « complète », de citer mais EN MÊME TEMPS ben franchement je doute. Et peut-être que c’est mon neuro-typisme qui s’exprime ici mais l’idée de simultanéité parfaite, elle me gêne beaucoup. La grande rapidité au point qu’on ne se rende pas compte du cheminement exact ça je le conçois et suis tout prête à l’admettre mais la simultanéité, hhmm, non je vois pas bien.
    Ou alors si, mais à l’état de sensation plus que de pensée, dans le sens où la réponse que l’on ressent instinctivement comme étant « la bonne » recouvre effectivement toutes les petites sub-divisions de pensées que l’on a à propos d’un sujet et donc lorsque l’on ressent cette réponse, quand elle apparaît, elle est simultanément tous les concepts qu’elle recouvre. Mais ça n’est pas la pensée ça, c’est son résultat, c’est la fin du raisonnement, que l’on ai eu accès au-dit raisonnement ou pas. Me trompe-je ?

    Je lis enfin : « c’est une pensée qui n’est pas séquentielle, qui n’est pas logique. »
    Mais le séquentiel, le soit disant logique, c’est un artifice du langage. C’est la nécessité d’exprimer quelque chose qui oblige à faire de la pensée un chemin linéaire puisqu’enfin on ne peut pas dire plusieurs mots en même temps, il faut donc bien dire d’abord une chose, puis une autre, puis une autre etc. Et les liens que l’ont fait entre plusieurs idées, quand il s’agit « d’expliquer » une réponse, de faire avancer un raisonnement, ils sont bien souvent artificiels, ils sont là pour donner un aspect cohérent à l’ensemble, une homogénéité (de surface) mais ils ne sont présents et nécessaires que parce qu’il faut parler ou écrire, enfin restituer quoi, on en a pas besoin pour penser (ce que Madame Millêtre évoqué d’ailleurs quand elle parle d’arranger ses présentations pro)

    Enfin bon, hihi, voilà ce que toute cette histoire m’évoquait :).
    Je vais faire un tour plus complet de votre blog, j’ai déjà commencé d’ailleurs ainsi que lu cette nuit « Le livre des vrais surdoués ».

    Et encore merci ! 🙂

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  10. remylinkman dit :

    Bonjour à toi! Je découvre ton blog en commençant par cet article auquel je voudrais apporter ma contribution. (J’ai eu la flemme de lire les autres commentaires, j’espère celui ci ne sera pas redondant (j’adore ce mot, il sonne un peu comme un dindon en redingote))

    Merci de remettre en cause des vérités! J’ai reçu mon diplôme de HP récemment (haha…) et je me suis renseigné un peu. Le terme de pensée arborescente m’a beaucoup plu, m’a permis de remettre en question mon prétendu « trouble de l’attention ». Alors je ne suis d’accord avec ton raisonnement mais pas avec la manière dont tu l’exprimes. Je m’explique.

    Pour moi la pensée arborescente existe bel et bien puisque nous fonctionnons par association d’idée. Elle inclue la pensée linéaire puisque la pensée linéaire est une pensée arborescente a une seul branche. Ce serait une pensée en bambou.

    Comme disais Darwin, la différence n’est pas de nature mais de degré. Il semblerait qu’un pitit zèbre soit capable de créer beaucoup plus de branches beaucoup plus vite qu’un individu au milieu de la courbe de Gauss. Ce serait une pensée en… chêne, cerisier, hêtre… ce que vous voulez. Il semblerait que ce même pitit zèbre puisse se trouver submergé par les possibilités sans savoir où mettre des priorités, et laisser tomber son projet (au sol) pour pleins de raisons émotionnelles que je n’aborderais pas ici. Ce serait une pensée en saule pleureur.

    Remarque importante: tu te questionne ainsi:  » cette différence ne serait elle pas plus relative qu’absolue? »
    Je ne comprends pas. Une différence est par essence relative, puisqu’il lui faut un étalon, une référence pour exister. C’est un delta, pas un état. (voilà j’ai fait mon chieur constructif et je suis content et ne demande qu’à être contredis de manière aussi constructive 🙂 )

    Mais je crois que je suis d’accord avec toi (arrête moi si je me trompe). On veut parfois nous faire prendre une différence quantitative (nombre et vitesse de ramification) pour une différence qualitative (vous êtes une espèce à part, réjouissez vous! ou pas…) Parce que quand il y a trop d’écart dans les quantités on peut croire à une différence de qualité. Peut être même que cela est fait avec les meilleurs intentions du monde, celle d’apaiser des souffrances (dans le cas de nos psy-conférenciers sur les surdoués.

    Alors moi aussi je trouve que cette histoire de pensée arborescente tombe du ciel. Mais je la garde, je l’aime bien. Elle existe pour moi et c’est elle qui m’a enfin amené à faire des mindmap.

    Et puis en attendant, retour sur Darwin (que je kiffe grâce à Jean-Claude Ameisen): la différence entre le monde humain et le monde animal est elle aussi d’ordre quantitative plutôt que qualitative. On est en train d’ajouter le monde végétal à tout ça. Le minéral suivra. Et pourquoi pas l’esprit 🙂

    Wiiiiii !!! « all different but all together » (pour ceux·celles qui se rappellent c’était le slogan d’une marque de fringue bretonne super cool, un bisous à celle·celui qui me la donne en premier)

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    • Line dit :

      Bonjour Rémylinkman,

      Le fait est que ce n’est pas mon avis que la pensée en arborescence n’existe pas en tant que spécificité des surdoué•es ou en tant que concept en psychologie. C’est un fait scientifique. :p
      Donc, si pour vous la pensée en arborescence en tant que spécificité de la pensée des surdouée (ou encore dit autrement, en tant que pensée qualitativement différente des surdoué•es par rapport à la pensée des non surdoué•es) ce n’est pas que vous n’êtes pas d’accord avec moi, mais en fait, vous contredisez la recherche, la science.
      Mais vous en avez parfaitement le droit. ^^

      Pour rebondir sur Darwin, j’ai fait un étude sur un article reprenant plusieurs de ces travaux (Darwin on race and gender, vous en trouverez les références sur la page dédiée de ce blog ) dans le cadre de ma licence de psychologie et l’article en question démontre bien comme, sans nier le génie derrière le concept juste de l’évolution des espèces, ce cher Darwin était pétri de biais racistes et sexistes qui ont bien entaché ses discours scientifiques, mais que personne n’a remis en question à l’époque (puisque l’époque était raciste et sexiste).
      Ceci pour dire que Darwin a été très bon sur l’évolution, mais que tout dans ses travaux n’est pas parole d’évangile (huhu, jeux de mots, Darwin, évolution, évangile, créationnisme, hahaha ^^).
      Par contre je ne comprends pas à quoi vous faites références quad vous parlez de monde humain, animal, végétal et minéral et le tout selon Darwin… ^^’
      En biologie, on compte sept règne dans le vivant : Archéa, Bactéria, Protista (Protozao + Chromista), Plantae, Fongi et Animalia (ou en lagage commun : les Archées, les Bactéries, les Protistes (protozoaires et chromistes), les Végétaux, les Mycènes (ou champignons) et les Animaux.
      Mais cette classification est une classification Taxonomique qui se base sur la génétique et qui ne traite absolument pas de la notion d’intelligence.
      L’étude de l’intelligence relève de la psychologie ou de l’éthologie ( chez les autres animaux que l’être humain).
      Et comme l’être humain est un animal je ne comprends pas bien cette classification que vous citez de « monde humain » et de « monde animal ». Sur quel(s) critère(s) repose-t-elle ?

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  11. Cléa Cassia dit :

    Je peux comprendre voire accepter cette réfutation en règle de la pensée arborescente, toutefois j’y suis encore trop attachée pour la laisser partir comme ça. La première fois que j’en ai entendu parler, ça m’a fait un bien fou. J’ai toujours eu l’impression de m’étaler dans tous les sens, et l’idée d’avoir un arbre dans la tête me plait beaucoup. Bien souvent, elle me sert de cheminement pour revenir à la branche initiale de ma pensée, sur laquelle se sont tissés de nombreux rameaux. Mais c’est peut-être tout simplement la description simplifiée du système neuronal de tous les êtres humains, donc je veux bien te rejoindre sur l’idée que ce type de pensée n’est pas réservée qu’aux surdoués, puisque je ne suis de toute façon moi-même appuyée par un chiffre de QI (pas les moyens et pas forcément l’envie, en cela je fais partie des « fraudes » que tu dénonces puisque je me reconnais tout de même dans l’univers des HP – aïe aïe, j’ai retenu mes cailloux, j’espère que tu retiendras les tiens ! [sauf si c’est des diamants aussi !]).
    [et la phrase de trois mètres de long, c’est cadeau]

    Par ailleurs, je suis tout à fait d’accord pour reconnaitre qu’une partie de la définition de la surdouance s’inscrit dans un contexte social. Ce que je regrette parfois, c’est que ça ne semble être qu’une étiquette de plus dont il faut forcément respecter tous les critères si on veut pouvoir se la coller sur le front (un·e surdoué·e est ceci, cela, pense de telle manière, voit le monde de telle façon). Je trouve cela particulièrement oppressant, d’autant que je me suis efforcée de rentrer dans des cases toutes ma vie et je n’ai pas particulièrement envie de me débattre pour rentrer dans la case de la douance.

    Voilà, à ce stade de mon commentaire tu as probablement levé les yeux au ciel dix fois et grommelé « mais qu’est-ce qu’elle fait là si elle n’est pas HPI » (ce n’est pas grave, j’assume 😉 ), tout ça pour dire que si je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu avances je trouve tout de même tes articles agréables à lire parce qu’ils mettent le doigt sur des questions intéressantes et entrainent mon esprit critique, et puis, parce que le plaisir de la réflexion, quoi !

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    • Line dit :

      Bonjour Cléa Cassia,
      Vous êtes la bienvenue sur ce blog, quel que soit votre nature neuronale si j’ose dire. :p
      (Ne vous offusquez pas, j’ai décidé de dire vous à toutes les nouvelles personnes qui commentent ici, parce que je m’emmêle trop sinon entre les personnes qui disent tu, vous,…erf ! C’était trop pour moi ! :p)

      Je comprends bien votre attachement à un concept qui a du sens pour vous. La bonne nouvelle, c’est que, comme vous l’avez compris, vous n’avez pas à renoncer à l’existence du fonctionnement de votre pensée, mais simplement à admettre qu’il est le même pour tout le monde. 🙂

      Encore une fois je vous souhaite la bienvenue ici. Toute intervention sincère et respectueuse est bienvenue en commentaire des articles du blog, qu’elle aille dans le sens de l’article, ou non. Et surtout si elle pose des questions.
      Les questions, c’est bien, ça fait réfléchir. ^^

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  12. Storm Eclipse dit :

    Quelle article intéressant.
    Moi qui recherchais un remède pour ma souffrance causé par cette satanée pensée en arborescence, voilà que je tombe sur cet article qui ouvre de nouvelles portes et perspectives.
    Justement je m’interrogeais sur la pensée en arborescence. Je remarquais que tout le monde pouvait penser en association d’idées. La fameuse « pensée linéaire » ne se tenait plus (cause – conséquence, donc plus aucune associations?)
    Cela me fait énormément penser au film « Divergent ». Là où tout le monde ne choisit qu’un seul objectif, le divergent fera une plus vaste association.

    Seulement moi, quant je pense « couleurs », j’ajoute également des sons (qui dit que des couleurs doit être uniquement du spectre visible? 😉 Car en effet, chaque couleur peut être associé à un son et vice versa, alors on a tout un choix quant aux instruments : techno, drum, accoustique et j’en passe.. )

    Cependant, je continue à m’interroger.
    Chaque fois que je tente de savoir ce que j’ai, je tombe toujours sur la « surdouance ». Le problème est que je n’y crois plus à cette surdouance depuis ma visite chez une spécialiste de la douance. Voulant apaiser ma souffrance de toujours me sentir comme une étrangère partout où je vais, toujours en décalage, je cogne à sa porte (j’espère que cela ne dérangeras pas si j’exprime une déception quant à ce genre d’étiquette qu’est la surdouance)
    Je lui explique tout : le fait que je comprenne plus vite que la moyenne, que je possède un vocabulaire plus riche que la moyenne (et forcément on s’en rend compte assez jeune, car je me tenais avec des gens plus vieux. Je ne sais pas, je les trouvais moins débiles et plus ouvert à des sujets créatifs et scientifiques), je lisais des encyclopédies dès l’âge de 5 ans (et apparemment ce n’est pas tout le monde qui le peut et que ça intéresse?), que je vois des choses que les gens ne voient pas (en rapport avec mon intuition qui me dit des choses), pour ne citer que les grandes lignes.
    Elles inscrit tout, avec un sourire mécanique figée sur le visage, aucunement chaleureux. Bref, avec espoir, je tente de lui décrire ma souffrance, ce qui n’est pas si simple. Comment par exemple expliquer qu’on comprend vite et qu’on comprend plus de choses que la moyenne quand les tests ne vérifient même pas nos propres connaissances, et que certaines questions sont purement subjectives? Comment trouver ce que j’ai si on me compare avec une moyenne? Et une moyenne dont je n’ai jamais réussi ni à comprendre ni à m’intégrer? À mon humble avis, c’est comme comparer des pommes avec des oranges en prenant des pommes pour des oranges.
    Ensuite sont venus les résultats, qui m’ont jeté par terre.
    En fait, mon intelligence serait dans la « moyenne » (si c’est le cas, comment expliquer que je ne réussisse pas à m’intégrer à cause de ma vitesse de compréhension et de mon vocabulaire varié, sans parler de mon immense intérêt pour les sciences et les arts? Pourtant, selon mes observations, la moyenne des gens ne s’y intéresse même pas. Toutefois elle n’a pas soulevé ma remarque, comme si je n’avais rien dis.)
    Ensuite, mon profil est dit « disharmonique » (cela veut dire qu’il y a une immense courbe dans les résultats. Ainsi elle a pu relever un état de stress post traumatique, ce qui était la seule chose de véridique dans tout le bilan).
    Finalement, elle me montre le schéma en me disant que puisque je n’avais pas 130, je n’avais pas de surdouance. Elle ajoute que j’avais un 33 centile, et qu’un surdoué avait 98 centile.
    Je la regarde, perplexe. Je voulais savoir ce que j’avais, pas avoir du jargon incompréhensible!!
    Je voulais une réponse, pas des chiffres!!
    De plus, elle m’obstine que la surdouance n’était qu’un chiffre, et de 130 point… point finale.
    À quoi sert donc une anamnèse si elle n’est même pas prise en compte dans le bilan final?

    Ce qui a eue raison de moi, c’est qu’elle m’a conseillé de prendre des médicaments contre ça..
    Pourquoi une volonté d’enrichissement et une soif de connaissance requiert des médicaments?!

    Alors j’aime bien l’idée de restructurer les conventions sociales et qu’il n’existe pas de différences de pensées. Trop souvent l’on voit des difficultés relié à la surdouance. Le problème n’est pas, à mon sens, la prise en charge, mais l’étiquette de cette « surdouance ». J’ai moi-même remarqué que certains confondent la « pensée en arborescence » avec le fait de « trop penser », ce qui n’est pourtant pas la même chose. Le fait de voir un plus large spectre de possibilités ne veut pas du tout dire que l’on « pense trop ».
    De plus en plus, il y a des différences de pensée, différence par-ci, différence par-là…
    Et cela n’en finit plus.
    Et puis, le « surdoué » ne risque-t’il pas de se croire supérieur, de par son « intelligence »? Même des spécialistes peuvent se tromper… (petites ouvertures pour des questionnements)

    Bref, ne serait-il pas plus judicieux, et plus empathique, d’accepter comme on est, et les uns les autres, sans recherche de différences à tout prix?
    Encore une fois, très bel article, c’est de la matière qui me permettra de mieux comprendre. ^^
    Soif de connaissances n’est jamais rassasié complètement.

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  13. lulu dit :

    En tout cas, ni votre côté « traditionnel-vieille France », tel que vous vous qualifiez vous-même, ni votre « haut potentiel », tel que vous vous qualifiez vous-même, ne vous a épargné de l’écriture inclusive. C’est peut-être pour augmenter le nombre de réponses possibles, tel que décrit dans votre théorie de la divergence (et même augmentable par le fait d’être ni homme ni femme, un lapin imberbe ou tout autre chose par ailleurs).
    Théorie de la divergence qui vient attester que le fait d’être qualifié de doué est largement culturel. Vous l’avez peut-être écrit mais l’écriture inclusive, produisant des répétitions inutiles (et ridicules), ralentit la lecture. Comme je suis vive d’esprit, ce bégaiement de la langue m’a exaspérée, j’ai arrêté de lire.

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    • Line dit :

      Bonjour Lulu !
      Whouha ! De bon matin votre commentaire me met en jambe pour la journée !
      C’est vrai que pour un blog qui parle de HPI, commenter un article traitant de neuromythe en y exposant ses goûts personnels concernant l’écriture inclusive, c’est tout à fait pertinent…
      Mais vous n’êtes pas la première à avoir ce comportement qui me paraît étrange.
      Ce qui me heurte plus, c’c’est le début de votre commentaire qui pourrait être compris par certain*es comme une accusation de mensonge quant à ma nature de HPI.

      Soit, c’est de bonne guerre j’encourage dans ce blog la remise en question des informations que l’on trouve.

      Néanmoins je suis peinée car je ne mens pas du tout sur le sujet (ce serait contre productif). Mais libre à vous de ne pas me croire.

      Pour en revenir et finir sur l’écriture inclusive, il est vrai qu’elle demande un léger effort cognitif, une petite gymnastique mentale qui nous sort de nos confortables mécanismes habituels.
      Mais cela n’est rien pour des esprits vifs justement. Ils s’y adaptent très bien.
      Je suis désolée pour vous que votre esprit ait tant de mal à réaliser cet exercice mental et que cela vous procure tant d’inconfort.
      Néanmoins vous avez la solution : ne lisez pas ce que j’écris, en effet.

      Bonne journée !

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  14. Hamza dit :

    Salut. Je suis HPI et je peux vous confirmer sereinement que la pensée en arborescence est une réalité. je le vis en temps réel à chaque fois que j’ai un problème à résoudre (surtout les problèmes multifactoriels « qui dépendent dans le cadre de leur résolution, d’une prise en considération d’un nombre important de paramètres »).
    1 – Vous devriez lire Hegel et comprendre la « totalité dialectique » … il ne peut y avoir de pensée divergente sans approche arborescente « au sens de fractalité ».
    2 – Avez-vous déjà observé, analysé, comparé le résultat de l’IRM fonctionnelle d’un HP et d’un « normo-pensant » ? … Votre analyse est faible … (une hypothèse d’une faiblesse déconcertante).

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    • Line dit :

      Bonjour Hamza,
      Je suis HPI moi-même future psychologue et je peux vous affirmer que la pensée en arborescence n’existe pas, telle qu’elle serait une qualité différente de pensée des personne HPI.
      Si l’on s’en tient juste à ce genre de déclaration on ne fait pas tellement avancer le schmolblick.

      Je crois que vous avez mal compris mon propos.
      La pensée en arborescence en tant qu’autre type qualitatif de pensée humaine n’existe pas.
      Par contre, avoir plus conscience de penser par activation simultanée de multiples concepts donnant l’impression d’une arborescence, oui cela existe.
      Mais cela s’appelle juste la pensée. C’est le mécanisme de pensée de toutes personnes humaines HPI ou non.

      Mon analyse ici repose sur la lecture d’articles scientifiques que vous avez en référence en fin de billet et quoi, oui, ont analysé et comparer les données sur la « pensée en arborescence ».

      Mais vous êtes libre de rejeter ces analyses et de les considérer comme faibles.

      Je vous propose à mon tour de lire Ramus, Gauvrit, Whal et de vous plonger dans quelques ouvrages de psychologie cognitive.

      Peut-être après nous comprendrions nous mieux.

      Bonne journée !

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      • Hamza dit :

        Chipoter à ce point et aller jusqu’à penser : il faut penser à établir une frontière étymologique/sémantique entre deux choses similaires/comparables, deux type de pensées, la deuxième (qualifiée d’arborescence) étant juste une manifestation plus intense de la première (la pensée »que vous dites normale »). je trouve que c’est comme vouloir « corriger le tir ». c’est parfaitement valable d’un point de vue épistémologique mais ça ne fait pas tellement avancer le schmolblick.

        Cette manière de réduire la complexité de la définition de quelque chose peut s’avérer contre-productif d’un point de vue phénoménologique (comme quand on pratique l’abstraction dans un raisonnement qui n’en a surtout pas besoin).

        C’est connu que quand on veut définir un objet qui est très proche conceptuellement d’un autre (pensée normale et autre type de pensée, assiette et bol) la nouvelle définition du second objet doit s’éloigner (par effet de contraste, par différence notable si vous préférez).

        Appelez ce type de pensée comme il vous plaira, mais pour moi et pour beaucoup d’autres consciences humaines, cette façon de penser « en arborescence » est clairement la manifestation de quelque chose de différent. Je vois la majorité autour de moi, je vois des gens qui pensent en linéaire, par séquences. ils sont certes capables de faire preuve « d’arborescence » mais c’est loin d’être aussi systématique et surtout, c’est beaucoup moins efficace et donne moins de résultats que chez un Haut Potentiel. On dirait qu’il leur manque un ingrédient (comme en cuisine) pour qu’ils arrivent au même niveau efficacité.

        J’ai travaillé une fois sur un projet high-tech. c’est un condensateur capable de produire de l’eau potable alimenté par un système solaire (à base de plaques Peltier). un système pour les sites isolés … bref. j’étais le seul « penseur » généraliste (une sorte de consultant), les autres membres de l’équipe étaient tous des spécialistes. ingénieur électricien, un pro des contraintes physique, un pro du froid, un pro des normes … etc. pendant mes interactions avec eux, je voyais ces ingénieurs travailler les facteurs d’influence/les paramètres de l’objet à construire isolement, chacun de son coté. dans ma tête les choses fonctionnaient complètement autrement. je voyais tout les paramètres/facteurs (hydrométrie, point de rosée, débit de l’air, consommation énergétique, la structure, l’isolation thermique, les considérations électriques, le design … etc) chacun de ces éléments était entrain de flotter dans mon espace mental (là ou je visualise dans ma tête), les paramètres étaient posés sur des branches, dans chaque groupe de branches étaient les paramètres d’un seul domaine de compétence, et chaque groupe de branches était connecté à une sorte de tronc central, à la fin de ce tronc (ou en son centre) ça dépend de l’idée. il y a étincelle, le mot qui a déclenché la cascade. cette cascade est très difficile à contrôler (comme un truc à dompter … ça se chevauche, et il faut pas tomber) au risque de refaire un tour. je voyais en live et eux aussi, l’apport de cette visualisation qui s’était cristallisé dans ma tête. le projet devait duré 6 mois, il en a duré 2 avec des résultats ultra méga concluants. j’étais capable de substituer tout le monde parce que j’avais en tête toutes les compétences nécessaire à la résolution de ne genre d’idée … et bien évidemment je me suis heurté à l’égo de certains (ce qui est « normal »). j’ai des anecdotes comme ça, ou grâce à cette visualisation en « arborescence » j’ai pu faire des « merveilles » … c’est pas un truc qu’on peut invoquer, ça nécessite plutôt une stimulation « stimuli ».

        PS : il me semble que la dimension génétique du phénomène du Haut potentiel doit rester parmi les priorités à garder en tête, si on espère un jour en saisir le sens, et correctement le décrire. Des décisions sont prises au niveau de l’ADN pour construire un être humain différent (c’est clair).
        Quand l’ADN « décide » d’isoler l’Axone différemment en jouant sur la matière de la myéline « la gaine » pour modifier sa résistance électrique. sur l’axone aussi ou un électron peut voyager 3 à 4 fois plus vite que chez les gens normalement constitués. la possibilité de recâbler le cerveau autrement (plasticité) … c’est pas normal … et ça ne peut pas donner une pensée normal (c’est une autre architecture) qui fonctionne autrement et qui donne un autre type de résultats.

        Bonne journée.

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        • Line dit :

          Bonjour Hamza,

          C’est intéressant que mes arguments et éclaircissements soient à vos yeux du chipotage, quand manifestement les vôtres ne sont pas remis en question.

          Vous parlez de vous et je ne nue votre expérience de votre propre pensée qui vous appât comme arborescente.
          Et elle l’est comme celle de n’importe qui. Simplement les surdoués en ont plus conscience que les non surdoués. Mais toutes et tous ont le même type de pensée.
          Ce qui, je le répète n’enlève rien à votre expérience personnelle.

          Le point de l’article c’est de mettre au clair que la différence de pensée qualitative des surdoués n’existe pas. C’est une différence quantitative.

          Les surdoués pensent plus et plus efficacement (pour faire court).

          Si la différence physiologique existe, la science n’ à pas mis à jour de dimension génétique précise pour la douance.
          On soupçonne un caractère héréditaire mais il existe des apparition spontanées si j’ose de personnes surdouées sans ses familles nucléaires où personne d’autre ne l’est.
          Donc si la dimension physiologique du HPI est si ce n’est connue au moins identifiée cette différence a un impact sur la physiologie (vitesse de transmission, anatomie cellulaire, densité neuronale, activation de zones cérébrales et consommation d’énergie) mais sur la pensée (le concept, l’abstraction, l’idée) jusqu’ici nous n’avons trouver aucune différence.
          Si ce n’est qu’elle va plus vite, plus loin et de faplus original (le dernier point étant le fait d’avoir une plus grande pensée divergente).

          Évidemment vous êtes libre de ne pas être d’accord avec la science.

          Et je vous encourage à mener des travaux en psychologie cognitive et neuropsychologie pour tenter de prouver votre propos.
          Je serai ravie d’en parler ensuite ici pour faire avancer le schmilblick.

          Bonne journée !

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          • Line dit :

            Ah Apis Mellifera, c’est un pseudonyme que j’ai déjà croisé plus d’une fois. Sentiment de familiarité bien incongru ici. 😊

            Et bien je vous remercie à mon tour pour cette intervention pleine d’arguments parfaitement objectifs et qui font grandement avancer le sujet.

            Comme vous le voyez, mon égo va très bien, merci !

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            • Apis Mellifera dit :

              Je doute que vous n’ayez croisé ce nom ailleurs, puisque je n’interviens que très rarement sur wordpress, je pense d’ailleurs que le commentaire laissé ici est dans les 5 commentaires que j’ai pu faire en 7 ans avec ce compte.

              Quant aux arguments, je n’ai rien à ajouter à ceux de Hamza, ou d’autres qui ont commenté au dessus: c’est pour ça que j’ai « liké » certains commentaires.
              Honnêtement, je suis tombée sur votre site par curiosité sur les dit « haut potentiels » et la pensée arborescente et j’ai été tout à fait surprise que l’on puisse passer autant de temps à essayer de désinformer les autres, tout en *limitant* ce que serait la pensée humaine: « Conséquemment, (…) et s’il n’existe pas plusieurs types de pensée, … »
              Il existerait donc plusieurs manières de construire les apprentissages, mentalement, mais encore, plusieurs façons de construire des édifices… mais pas plusieurs façons de construire des pensées ? … O.K.
              Je trouve cela limitant et tout à fait faux, et je ne vais pas développer puisque d’autres l’ont déjà fait, et assez bien.

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              • Line dit :

                Internet est bien vaste et il est rare d’avoir un pseudonyme totalement unique. Apis Melifera ne l’est manifestement pas, puisque même s’il ne s’agissait pas de vous, j’ai définitivement vu ce pseudonyme ailleurs sur la vaste toile.
                Ceci étant je suis très flattée que vous ayez choisi d’utiliser ce pseudonyme-ci, que vous n’utilisez que rarement donc, plutôt qu’un de vos autres pseudonymes, pour commenter sur ce blog. Qui plus est pour y revenir commenter. C’est accorder beaucoup de considération à des propos (le contenu du billet et les commentaires associés ) auxquels pourtant vous semblez prêter peu de valeur.

                Vous êtes parfaitement libre de penser ce que vous voulez, c’est encore heureux !
                Néanmoins la science n’a pas pour vocation de nous conforter dans nos jugements ou opinions, mais de comprendre ce qui nous entoure selon une méthodologie qui tend vers l’objectivité et minimise- toujours autant que faire se peut–la subjectivité.
                Il arrive donc parfois que la science livre des résultats qui contredisent ce que l’on pense et/ou qui ne nous conviennent pas.
                Donc, j’entends que les résultats de la psychologie cognitive qui attestent à ce jour d’un unique processus de la pensée humaine (processus ne signifiant pas résultat) vous déplaise. Il me semble malheureusement que ceci ne changera pas grand chose aux dits résultats.

                Maintenant peut-être y a t-il confusion et que la diversité de pensée que vous évoquez porte non pas sur les processus mais sur les éléments qui y sont mobilisés (par exemple les biais cognitifs).
                Les biais cognitifs sont des schémas de pensée, qui sont établis dans les esprits. Si certains biais semblent (et je dis bien semblent) universellement partagés d’autres sont en revanche très dépendants de la culture et de l’histoire de vie des individus.
                Ainsi ce qui pourrait être perçu comme une « façon de penser différente » serait en fait un panel de schéma cognitifs différents. Mais si les schémas peuvent différer, le processus lui reste le même d’un individu à l’autre.

                Une dernière chose, une divergence d’opinion est une chose, mais m’accuser de désinformation relève de la diffamation. Et je ne le tolérerai pas.
                Je reprends des résultats scientifiques, démontrés et consultables à loisir par tout le monde. Quand je livre une réflexion personnelle, je le précise toujours.
                Je ne fais jamais passer mon avis pour une vérité ou une réalité scientifique, jamais.
                Je m’astreint à une transparence et une honnêteté dans mes propos que je veux irréprochable.
                Cela ne signifie pas que je ne saurais me tromper, loin de là, mais j’ai l’honnêteté de toujours le préciser si cela arrive. Comme j’ai l’honnêteté de dire ce que je ne sais pas ou ce que je ne comprends pas.

                Que vous ne soyez pas d’accord avec des faits scientifiques ou avec moi est une chose mais je n’accepte pas que vous laissiez entendre que je pratique ici la desinformation.
                C’est précisément tout le contraire.
                Je m’emploie à fournir des éléments d’explication et de réflexion pour que chacun*e puisse mieux comprendre par lui/elle-même le phénomène du HPI tel qu’il est connu et compris aujourd’hui par la science. Étant moi-même concernée par le HPI, je me sers de mon expérience pour illustrer quand cela est possible, les résultats scientifiques sur le sujet ; ou bien pour livrer un témoignage qui n’a pas prétention à être autre chose.

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              • Line dit :

                Ni l’un ni l’autre. Cette tournure de phrase est tout à fait volontaire : c’est de l’ironie. Reprendre le présupposé établit précédemment d’un égo surdimensionner et en jouer à des fins de dérision.
                C’est subtile, je vous l’accorde.

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              • Kks dit :

                Peut-être serait-il plus judicieux et enrichissant pour la discussion de défendre vos arguments plutôt que de s’étendre dans des attaques personnelles ?

                Je n’ai jusqu’à présent vu dans les commentaires critiques aucun argument scientifique valable remettant en cause ce qu’énonce Line dans son article, seulement des avis personnels sans aucun fondement derrière.

                Super si vous avez des connaissances scientifiques à jour qui permettent de réfuter ce qui est énoncé, mais au moins faites-nous le plaisir de les partager…

                Je ne comprends pas non plus ce qu’il y a de si terrible à mettre à jour ses connaissances y compris quand ça implique des corrections de trucs qu’on pensaient immuables… Enfin si, je sais que blabla c’est pas agréable de devoir remettre en question ce qu’on croit savoir mais bref…

                Ça ne vous suffit pas d’accepter (jusqu’à preuve du contraire car après tout la science – et encore plus les neurosciences – ont encore beaucoup à découvrir..) qu’on parle en fait de « pensée divergente », que tout le monde fonctionne sur le même modèle mais à des degrés différents, et quepour certain-e-s ça va plus vite et donc ça « foisonne » davantage ?! ça n’invalide AUCUNEMENT le décalage qu’on peut ressentir quand on va beaucoup plus vite et/ou qu’on raisonne de façon plus originale… Mais juste on est pas des aliens quoi….

                Nos intestins fonctionnent tous selon la même mécanique et pourtant certain-e-s ont un transit ultra rapide et d’autres non, avec les conséquences diverses que l’on connait. Bon bah voilà on va pas en faire tout un plat, au final on sait tous où ça terminera…. *sors*

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  15. Kochtchei dit :

    Merci mille fois pour cet article. Ma reconnaissance est grande car ce que vous écrivez là vient flatter l’opinion que je m’étais faite sur le sujet :-p
    Mais avant de me gargariser plus avant, je dois reconnaître que mon avis sur la question vient probablement d’un biais du à mon métier d’informaticien. J’ai tendance à imaginer la pensée comme un thread, c’est à dire un fil d’exécution linéaire (déjà, c’est très discutable, mais prenons ça comme une image pour simplifier). Par linéaire, je n’entends pas uni-directionnel, ça peut avancer, reculer, partir dans une autre direction, mais on ne va qu’à un seul endroit à la fois. Suivant ce schéma et le concept de pensée en arborescence, cela signifie que chaque nouveau fil de pensée en fait naître au moins deux nouveaux. Oui car un arbre digne de ce nom possède au moins deux branches à chaque noeud. Donc le stade suivant de la pensée , disons P(n+1) serait toujours P(n+1) = P(n) * 2
    Or, le cerveau étant une ressource finie, j’ai quelques doutes sur la faisabilité d’un tel moteur de pensée. Alors évidemment je joue un peu au con, j’imagine bien que, dans cette théorie, on abandonne des anciennes branches au fur et à mesure du déroulement de la pensée au profit de nouvelles. Mais quand bien même, je suis sceptique sur l’idée de plusieurs fils d’exécution de pensée en parallèle. Je m’imagine mieux le déroulement de la pensée comme un simple graphe orienté. A m’amène à B qui m’amène à C qui me ramène éventuellement à A qui m’amène à N, puis à D etc…
    Bon en vérité l’image d’un fil d’exécution linéaire est probablement fausse elle aussi, on ne connaît pas la manière dont se développent les associations d’idées, viennent elles seules ou à plusieurs en même temps, ont-elles toutes la même intensité, y’a t’il une validation qui s’opère pour chacune d’entre elles, etc…

    Enfin bref, je suis content de lire un adepte de Nicolas Gauvrit, j’aime beaucoup ses méta-analyses, elles viennent contre-carrer à peu près tous les stéreotypes véhiculés sur le sujet.

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    • Gin dit :

      Hello Hello je commente pour la première fois dans le coin 😉 car j’ai été ravie de lire votre questionnement sur le sujet.
      Je m’étais posé la même question, au sujet de cette séparation de la pensée qui, selon les très nombreuses définition que j’ai entendu, me faisait penser que le cerveau pouvait analyser tantôt une idée, qui se scinderait un deux, puis en quatre…
      Je m’imaginais très mal une personne pouvant séparer sa conscience en plusieurs parties, de façon à être à plusieurs endroit à la fois.
      Cela me faisait presque penser à de la schizophrénie… ou quelque chose du genre.
      En tout ça bonne continuation et j’apprécie volontiers l’humour et l’accessibilité du post.

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  16. Wisep dit :

    Je n’ai pas lu les études en elles-mêmes mais intéressant sur la pensée en arborescence. J’avais déjà entendu parler de ces études. Comment expliquer dans ce cas que le concept soit aussi répandu. Et qu’il décrive aussi bien la façon dont beaucoup ont l’impression de fonctionner.
    Par contre sur la seconde partie, je ne comprends pas trop où tu veux en venir. Quand on dit qu’une catégorie de la population est sPLUS ou MOINS sensible qu’une autre c’est nécessairement relatif je ne vois pas le problème. Et en l’occurrence une norme peut simplement être déterminée comme le caractère le plus fréquemment observé dans une population. Est-ce que tu as des études qui montreraient que cette sensibilité plus importante des hyperactifs intellectuels (si ça a encore un sens de se dénommer comme tel) est également un mythe?

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    • Line dit :

      Bonsoir Wisep,
      Je ne suis pas certaine de comprendre votre seconde remarque : vous me demandez s’il existe des études démontrant que les surdoués ne sont pas plus émotifs que les autres ?
      Outre cela je vous invite à parcourir le blog où plusieurs articles traitent du mythe de l’hypersensibilité prétendue des surdoué*es, et de toutes les confusions autour du sujet.

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  17. Un anonyme dit :

    Bonsoir,
    J’ai un petit jardin. Si je multiplie grandement sa surface, je n’aurai plus les mêmes relations à l’espace. Mon activité change totalement, c’est-à-dire qualitativement.
    Les résultats scientifiques des études portent toujours sur la manière dont on définit les choses avant l’étude en question.
    Pourquoi ne pas aborder la pensée uniquement à partir de ce qui se manifeste à la conscience de celui qui pense ? Pourquoi l’ancrage matériel (que je ne nie pas du tout) devrait-il constituer la base à partir de laquelle il faudrait établir la vérité de la pensée ?

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  18. ROLAND dit :

    En somme nous sommes plus face à des abus de langages provoqué par le désir de rendre certaines notions plus faciles a appréhender que face a de réelles affirmations fallacieuses.
    si j’ai bien saisi l’essence de votre billet.

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  19. UN ANONYME dit :

    Bonsoir,

    Je suis désolé mais je ne suis pas certain de comprendre exhaustivement votre réflexion. En réalité, je prends conscience du caractère elliptique de ma proposition. Je vais tenter de l’expliciter davantage.
    Si j’ai bien compris, le sujet de cette page est la nature de la différence entre la pensée du HPI dite «en arborescence» et celle du non HPI dite «linéaire». Selon l’auteure de ce blog, la science montrerait que la différence entre les deux pensées n’est pas une différence qualitative mais simplement quantitative (voir toutes les explications de l’auteure).
    La science établit une différence quantitative réelle entre les deux pensées. À savoir, le HPI pense de manière plus vaste, plus profonde, plus vite, etc… Mais la science ne prouve pas que cette différence est réductible à du quantitatif. Car la science ne peut avoir accès qu’au quantitatif. Puisqu’elle ne peut prouver une différence qualitative, elle ne peut non plus infirmer une telle différence comme constitutive de la réalité du phénomène observé. Car ce n’est pas parce que les données qualitatives interindividuelles ne sont pas mesurables par la science qu’elles ne peuvent légitimement entrées dans la définition de la différence entre les deux pensées.
    D’où mon exemple de petit jardin. En réalité, je pensais à la différence qui existe entre un jardin potager de petite surface et un champ de grande surface. Les deux réalités ont la même fonction : cultiver la terre. Il y a indéniablement une différence quantitative entre ces deux réalités qui consiste en ceci : l’une a une plus petite surface que l’autre. Mais si, souhaitant exprimer la différence entre ces deux réalités, je réduis cette différence à l’expression du caractère quantitatif (au moyen de leur différence de surface), non seulement je pense qu’une partie de la réalité de cette différence m’échappe mais également que je la pense «mal» dans le sens où je crois avoir exprimer de manière exhaustive cette différence alors qu’en réalité, j’ai simplement confondu l’un des aspects de cette différence avec ce qu’est cette différence dans sa réalité plénière.
    Voici mon opinion : je pense que certaines réalités (comme la différence entre les deux pensées, en question sur cette page de blog) peuvent trouver une explication par la science (et c’est toujours très libérateur pour la pensée humaine) mais que cette explication scientifique ne peut à elle seule épuiser l’explication de ces réalités. Alors j’oserais dire que, pour le moment, c’est-à-dire au point où nous en sommes des connaissances scientifiques, le phénomène de l’arborescence existe mais qu’il ne peut être approché par la science. Ainsi, la science aurait tort (mais le fait-elle ?) de procéder à une phénomène de réduction du phénomène à sa matérialité.
    Pour finir, voici mon opinion sur le sujet : une telle différence s’exprime clairement, scientifiquement, de manière quantitative, mais cette différence de quantité est telle, qu’à un certain niveau de grandeur, elle a basculé dans l’ordre du qualitatif. Autrement dit, parce que cette différence est quantitativement grande, à la manière dont elle est reconnue aujourd’hui par la science, elle est qualitative.
    Je me rends compte à quel point ma proposition était elliptique. Ces questions sont vraiment complexes.
    Je remercie l’auteure de ce blog. Car elle a eu le mérite d’avoir créé l’un des rares espaces de discussion sur un sujet qui me touche personnellement, et qui est trop souvent bâclé dans les ouvrages que j’ai pu consultés.

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    • Line dit :

      En tant qu’auteure du blog, je précise mon propos : je dis ici que cette soi-disant caractéristique de pensée en arborescence du HPI n’en est pas une, et qu’il y a confusion linguistique.
      Je dis que la science n’a démontré qu’il n’existait qu’un type de pensée (aspect qualitatif) et que celui-ci était commun à toutes et tous, HPI ou non.

      La pensée dite arborescente est en fait l’association d’idée, de concept qui est le fonctionnement même de toute pensé humaine.

      La caractéristique de la pensée des HPI est donc bien quantitative : une pensée plus rapide et plus originale (meilleurs scores aux tests de créativité et de pensée divergente). Mais pas qualitative.

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    • Line dit :

      Et avec plaisir, je suis heureuse que les lecteurs et lectrices du blog soient les un*es pour les autres des ressources d’informations et d’apprentissage.

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  20. Carhae dit :

    Bonjour,
    Je viens de découvrir votre blog.
    Je suis en train de découvrir un nouveau monde et je me permets de poster ce message ici… je ne sais pas trop si c’est le bon endroit mais j’ai besoin de m’exprimer là, maintenant.

    Je suis allée voir un psychothérapeute et pour la première fois j’ai entendu le terme de « pensées en arborescence » et j’ai d’abord lu des associations avec … les HPI… la douance… bref… je ne me suis pas sentie concernée parce que je ne suis pas surdouée. Je suis… normale dans le sens ou j’ai un QI normal.

    J’ai lu votre article et cela m’interpelle beaucoup. Ce que je vois moi c’est que ce qui vous distingue de moi n’est pas la pensée divergente.
    Je suis incapable d’apporter une pensée « linéaire » la plupart du temps et j’ai du mal a être concise, je m’évade je me demande toujours dans l’énoncé d’un problème « dans quel référentiel je dois produire mes réponses : couleurs optiques, graphiques, ou numériques et quelle palette numérique » pour reprendre ta remarque.

    Je me sens bizarre avec mes collègues ou me supérieurs qui me prennent pour quelqu’un de mou ou incompétente car je ne suis pas réactive… J’ai vraiment du mal a répondre a des questions simples parce que j pense a l’allure de la personne qui me parle, a ses gestes, a la façon de prononcer ses mots… je suis comme une éponge j’absorbe des milliers d’éléments et je ne sais pas toujours comment répondre, simplement.

    J’écris beaucoup et c’est drôle parce que toutes vos réflexions… la façon dont elles sont construites pourraient être mes divagations… dans la façon de répondre, de raconter… je me sens proche de vous.

    Par contre, je suis certaine que tout le monde n’a pas ce mode de pensées.
    L’image de pensée en arborescence me parle beaucoup. je vois le cote fouillis des branches les mortes et les vivantes, le nid des petits oiseaux, les fruits, les fleurs… le lierre…
    Je me perds dans mes pensées tout le temps. J’oublie de départ de mon raisonnement et mes émotions prennent le dessus surtout en public.

    et je pense que j’illustre parfaitement le fait que la pensée en arborescence est aussi l’apanage des « normaux ».

    Cordialement, en vous remerciant tous pour ce long billet que j’ai trouve super interessant,
    CH

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    • Line dit :

      Bonjour Carhae,

      Le fonctionnement de pensée que vous décrivez me fait penser à un trouble de déficit de l’attention. Ou TDA/H. On confond d’ailleurs facilement les symptomes du TDA/H avec l’expression des facilités cognitives des surdouées. Mais ce n’est pas exactement la même chose.
      Vous parlez d’oublis (inattention), d’une sorte d’hyper vigilance aux stimuli environnants (du mal à répondre à des questions parce que votre attention est captée ailleurs ; distractibilité) ; vos émotions prennent le dessus en public (impulsivité ?). Oui, ça fait penser au tableau clinique du TDA/H.

      Quant au sujet de la pensée en arborescence, vous démontrez mon propos en affirmant que, sans être surdouée, vous possédez tout de même ce mode de pensée. Ce qui est donc normal, puisque nous sommes tous des êtres humains, et que penser par associations multiples, c’est précisément le fonctionnement de la pensée humaine.

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  21. Arno dit :

    Salut,
    Je suis assez d’accord avec toi ….
    Je n’aime pas ce terme de surdoué/HP, je préfère la notion d’hyperfonctionnant …
    Je pense cependant que l’on est dans des problèmatiques de minorité …. (reconnaisance, normale social, fonctionnement, culture …..).
    Le monde est pensé en droitier …..
    Je pense aux personnes qui déménage à l’etranger, cette appréhension d’un monde ou tu te sais de fait « différent »
    Merci pour ton partage

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  22. Aurore dit :

    « Par exemple, (ceci est une illustration) dans une énumération de couleurs, la moyenne des gens va citer les couleurs bleu, jaune, rouge, vert, et violet. Une personne faisant preuve de pensée divergente pour cet exercice va donner spontanément plus de réponses en terme de quantité (un plus grand nombre de réponses) mais aussi des réponses plus originales (en terme de fréquence de citation) et dira par exemple : pourpre, brun, lie de vin, carmin, cyan, indigo, turquoise, bleu nuit, magenta, ultra violet. »

    Moi je suis la chieuse qui dira « Vous voulez quoi comme couleur ? Juste les noms basiques genre bleu, jaune, vert ou vous voulez que je vous donne le + de couleurs précises possibles comme bleu canard, bleu pétrole, bleu marine, bleu ciel, bleu turquoise, vert émeraude, vert anis, vert eau, vert pomme, vert kaki, etc. ? Elle n’est pas précise votre question ! »

    Ça, c’est l’un de mes problèmes les plus récurrents : la précision de la question. Ou plutôt, l’imprécision de la question. Et ça m’agace.

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    • Line dit :

      Quand on ne connait pas les ressorts des outils psychométriques, on peut effectivement être très agacé·e par cette imprécision perçue.
      Quand on passe de l’autre côté et que l’on connait et comprend les ressorts de ces outils, on peut faire la paix avec cette imprécision.
      Le fait est que la formulation très générale, voire neutre, des questions et/ou affirmations utilisées dans les outils psychométriques peut aussi être un outil en elle-même, et permettre de mettre à jour des données tant sur la cognition que sur le comportement général.
      Par exemple, le fait que vous auriez fait cette remarque aurait pu être utilisé (imaginons) dans des évaluations cliniques et des estimations de dimensions psychologiques comme le conformisme, la désirabilité sociale, l’adaptabilité, la souplesse de raisonnement, la capacité à faire des choix, à agir ou décider dans une situation imprécise, etc…

      Sans dire que, la première raison est d’éviter un maximum d’orienter les réponses.
      Plus on précise, plus on oriente, moins l’on a accès au raisonnement ou au concept premier.

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  23. Myriam dit :

    Bonjour,
    Lors d’une conférence, Charlotte Parzyjagla avait effectivement affirmé que la « pensée en arborescence » n’était pas un concept scientifique… et que le concept scientifique qui sous-tendait cette expression était la pensée dite divergente. Cependant, avait-elle précisé, si pensée divergente il y a, le produit de cette pensée doit converger pour donner, chez un surdoué quelque chose d’extrêmement pertinent ! Chez un surdoué, cette pensée est d’une efficacité redoutable. Elle avait par ailleurs dit que l’on pouvait trouver ce mode de pensée chez des déficients intellectuels (qui peuvent d’ailleurs être très créatifs)…
    Pour ma part, j’ai tendance à penser que les affirmations de J.S.F sont trop systématiquement décriées pour des raisons un peu obscures. Je m’explique : je crois qu’en effet, les ouvrages des J.S.F. sont souvent les premiers lus par les parents (qui se refilent les références à la vitesse de la lumière), certainement entre autres parce qu’ils sont accessibles à tous… et qu’ils parlent à tous (effet barnum). Tout le monde reconnaîtra son enfant dans ce qu’elle dit. Cependant, tout n’est pas à jeter, loin de là. Son point de vue est celui d’une clinicienne, et pour cette raison, il doit être pris en compte. Je trouve super intéressant qu’il existe aujourd’hui une recherche plus scientifique (merci les neurosciences) sur le sujet du HP. Mais faut-il isoler les résultats de celle-ci des observations des cliniciens ? La science ne dit que ce qu’elle est capable de dire à l’instant T. Elle ne peut donc pas tout expliquer. Et, en ce qui concerne le fonctionnement du cerveau humain, il reste (certainement pour longtemps encore) beaucoup à comprendre. Avant d’avoir connaissance de telle ou telle chose, la science était sûre d’elle (comme toujours)… Et pourtant, c’est cette même science qui vient contredire celle d’hier. Bref, tout ce qu’elle nous apprend apporte de l’eau à notre moulin et nous permet d’émettre plus d’hypothèses, de valider ce que nous pensions alors… ou d’invalider des hypothèses jusqu’alors non remises en question.
    La pensée dite « en arborescence » n’est qu’une façon de faire comprendre de façon très imagée ce qu’est une pensée divergente, et donc comment pensent les surdoués (puisqu’ils pensent de cette façon un peu à l’extrême). Il est évident que les autres pensent ainsi aussi… mais de façon plus lente et moins efficace. Du coup, cela donne une impression de pensée plus linéaire (voire très linéaire chez certains). Mais, heureusement que les non surdoués pensent également en associant des idées… Cependant, le fait que ce soit moins rapide leur permet de mieux savoir d’où provient leur raisonnement et de mieux l’expliquer (ce qui peut être un atout dans certaines situations).
    Nous ne sommes finalement qu’aux prémices des connaissances en matière de « douance ». Peut-être même que ce qu’il y a de plus valable aujourd’hui reste le fameux test… L’observation clinique des « overthe 130 » ainsi que les réflexions souvent très intéressantes de gens comme ceux qui se sont exprimés ici même sur ce sujet contribueront certainement largement autant à la compréhension de ce que l’on appelle aujourd’hui la « douance ».
    Merci à vous, Line, pour vos apports forts enrichissants.

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  24. DADA dit :

    Merci pour cet article !
    Je partage mon expérience de « normo-pensante » :
    En tombant par hasard sur un site parlant de HPI, je lis les articles proposés et je me retrouve dans la majorité des caractéristiques décrites. ça m’intrigue, je croise les informations avec tous les autres sites que j’ai pu trouver sur le sujet, m’enfile plusieurs livres en quelques jours, me questionne. Le constat est confirmé.
    Serais-je HPI ? HPE ? HPI à tendance complexe plus que laminaire ? Seuls les HPI réfléchissent sans bouton stop, dans tous les sens, passent leur temps à explorer des idées, les comparer, les réassembler, créer des idées nouvelles, ont des éclairs de génie, ont un besoin vital de penser, de se questionner, de comprendre, son hypersensibles, empathiques, s’interrogent sur le sens du monde, de la vie, de la société, n’arrivent pas à dormir à force penser, sont en décalage avec les autres, sont curieux, créatifs, intuitifs, comprennent la complexité du monde, sont perfectionnistes, ont une pensée indépendante, un fort sens de la justice, ressente intensément leurs émotions et celles des autres, manquent de confiance, sont vulnérables …. ? En quoi un test de QI révèle tout ça ? Pourquoi est-on HPI à partir de 130 (ou un peu moins selon les cas) et pas un autre résultat ? Qu’est-ce qu’un pensée en arborescence ? Est-ce réellement valide scientifiquement parlant ? Comment fonctionnent les HPI d’un point de vue neurologique ? Y’a t’il réellement assez d’études scientifiques sur le sujet ou uniquement des livres décrivant des personnes en souffrance, des descriptifs flous de psychologues ou de coach douteux ? Quel est le lien entre ces descriptifs et le QI que je comprend comme le résultat d’un test psychométrique indiquant une performance a un instant T et le rang auquel on se situe par rapport au reste de la population ? ….
    S’ensuit un questionnement sans fin qui part dans tous les sens pendant des semaines sur le sujet pour démêler le vrai du faux, comprendre, savoir si je le suis et si ça expliquerait toute ma vie… Pour en avoir le cœur net, je fais un bilan psychologique, émotionnel et passe le WAIS IV. Verdict : QI en moyenne haute. QE en moyenne haute. Je suis « équilibrée » et pleine de potentialités … (gros doute sur le « équilibré », peut-être suis-je tombée sur le mauvais psychologue, mais ça ne reflète pas mon quotidien) mais pas HPI, ni HPE.
    J’en ressors en me disant que j’ai un aperçu de mes capacités cognitives et émotionnelles mais c’est tout, je n’ai pas appris grand chose de plus que ce que je savais et que j’avais décrit au psychologue au début. Conclusion : Je fais quoi de tout ça ? Je ne suis pas HP donc la manière dont je pense, ce que je vis, ce que je crée, le décalage que je ressens ne sont pas fondés ? Mon esprit scientifique m’avait déjà alertée sur incohérences que j’avais perçues lors de ma phase de recherche et de questionnement et le fait d’avoir poursuivi cette démarche jusqu’au bout confirme mes doutes et mon malaise.
    Je pense que les HP qui consultent le plus et sont le plus décrits sont des personnes qui présentent ces traits de personnalité et ces souffrances sans pour autant qu’ils soient spécifiques aux HP, bien que le fait de l’être puisse les amplifier. Ce sont des traits avant tous humains. Alors oui, j’avais bien conscience de l’effet Barnum, mais ce n’est pas un effet Barnum, car toutes ces caractéristiques me correspondent et je l’ai fait confirmer par mon entourage. Toute cette démarche m’a fait prendre conscience de manière plus pointue de mon mode de fonctionnement, de pensée, et m’a permis d’accepter et de comprendre une bonne partie de ma vie en me comprenant et en m’acceptant tout simplement. Le HP ne fait juste pas partie de l’équation. ça n’enlève en rien ma pensée riche (et divergente, pour ne pas dire en arborescence), ma créativité, mon sens de l’humour, mon empathie, mon sens de la justice, ma résilience, mon hyper-acuité, ma complexité, mon besoin de penser, de me questionner, mon (mes) intelligence(s), mon indépendance d’esprit, mon hypersensibilité sensorielle et émotionnelle, mes souffrances, mon décalage, mes insomnies, mon besoin d’espace et de temps seule, le trop plein que je ressens souvent en en présence des autres, mes faux-selfs, mon syndrome de l’imposteur, mon intérêt fort quasi-obsessionnel sur des nouveaux sujets, qui m’ennuient dès que j’en fait le tour, mon changement très fréquent d’activité professionnelle dès que j’ai pu tout comprendre et analyser, penser « out of the box », batailler pour mettre en place mes idées, avant la phase inévitable d’ennui et de besoin de changer, mon refus des règles qui n’ont pas de sens, ma remise en question de tout et tout le temps …..

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