Surdoué-e, ça ne veut rien dire ?

Vraiment ?

Si vous êtes lectrice/lecteur de ce blog, vous savez sans doute déjà que – contrairement à beaucoup il semble – je n’ai aucun problème a utiliser le mot surdoué·e, à le faire mien.
Pire, à le réclamer.

Et plus je lis, plus je me dis que c’est bien que je – et bien d’autres j’espère – réclame l’utilisation de ce terme, au même titre que tous les autres.

Je m’explique.

En refusant le mot « surdoué-e »

Ce que l’on reproche au terme de surdoué·e, c’est qu’il induirait une supériorité.
« sur »-« doué ».
C’est le « sur » qui gène. Parce qu’il positionne au-dessus de quelque chose. Le problème étant que « les gens » le comprennent comme « au-dessus de quelqu’un » et plus précisément, d’eux.

Et je conçois que cela puisse être désagréable.

Par rapport aux premièr·es concerné-e-s, ce mot surdoué·e serait responsable d’une trop grande pression sur les épaules des concerné-e-s.
C’est à dire qu’à se mot est associé l’idée d’obligation de performances extraordinaires.
Ceci serait donc délétère pour les sujets HPI, qui se mettraient la rate au court-bouillon, pour satisfaire à cette exigence de réussite.

Tout cela est indéniable.
Il y a beaucoup de gens pour entendre du mépris et de la supériorité dans le mot « surdoué-e- » et il y a beaucoup de personnes HPI qui se mettent en tête qu’elles doivent absolument être excellentes en tout, en en tout temps.

Entre les désagréments sociaux et personnels que les projections sur ce mot peuvent apporter, il est parfaitement compréhensible et légitime de choisir de ne pas l’utiliser.

On refuse aussi ce qu’il peut apporter

Ce qui me pose problème ce n’est absolument pas que des gens trouvent une alternative plus adaptée pour eux. Au contraire, j’en suis ravie.
Non, ce qui me tracasse, c’est cette tendance à dire que « surdoué·e, ça ne veut pas dire grand chose ».
Là je m’inscris en faux.

Parce que surdoué·e veut bien dire ce que cela veut dire. Cela veut dire « plus doué par rapport à une norme ».
Et, on ne peut pas le nier, les personnes HPI (ou surdouées) ont des capacités cognitives, dites intellectuelles donc, supérieures à la moyenne.
Elles ont un potentiel intellectuel supérieur à la moyenne.

C’est comme ça.

Aussi quand j’entends que « surdoué·e » ne veut rien dire, j’entends qu’on efface la dimension de « plus » qui existe dans ce terme et dans la réalité qu’il recouvre.

Parce que oui, je crois – d’après ce que je lis des études et des témoignages sur le sujet – que oui, fondamentalement, les personnes surdouées sont dotées d’un plus, au niveau cognitif, par rapport à la population moyenne.

Encouragement

Si le mot « surdoué·e » est un cadeau empoisonné pour certain-e-s (à juste titre, je ne le conteste pas) je pense qu’il peut aussi être un atout.
Un outil formidable pour croire en soi et se réaliser.

Car s’entendre dire que l’on est surdoué·e, c’est s’entendre dire que l’on est doté·e de potentialités hors du commun.
Que l’on a quelque chose de bien, que oui, on est plus intelligent·e que la majorité des personnes.

C’est valorisant non ?

Et n’est-ce pas encourageant aussi ?

De se dire qu’on peut essayer, juste essayer, ce que peut-être on ne ce serait même pas autorisé à rêver sans cela ?

Question/Conclusion

Mais pour vous, quelle est la signification de ce mot « surdoué·e » ?

23 réflexions sur “Surdoué-e, ça ne veut rien dire ?

  1. Aldor dit :

    Surdoué, c’est plus doué que la moyenne. Mais ça se vit et ça se fait, plus que ça ne se dit, je crois. Ça permet, je présume, de voir les choses plus justement, plus intelligemment, plus généreusement, de percuter et de saisir plus vite, et mieux.

    Si l’on arrive à se servir de ces potentialités supérieures, on doit en retirer du bonheur et c’est très bien. Si l’on n’y arrive pas, je ne suis pas sûr que savoir qu’on a ce potentiel soit en quoi que ce soit rassurant. Je comprends que ça porte au contraire au découragement : tant de talent gâché !

    J’aime

    • Line dit :

      J’aime beaucoup chacun de vos commentaires Aldor. Ils me sont aussi agréables à lire qu’intéressants.

      Je crois que le potentiel n’est jamais gâché, que c’est une illusions, une punition même que nous nous imposons, aveuglé(e)s que nous sommes par des exigences et critères d’épanouissement et de réussite externes.

      Je crois que trop souvent nous sommes nos propres bourreaux, et que nous n’acceptons pas nos propres réussites, car nous ne les reconnaissons pas comme telles.

      Nous ne sommes tenu(e)s à rien du tout, en fait. C’est nous seul(e)s qui nous imposons des devoirs, des critères extrèmes d’exigences.

      Mais essentiellement, nous ne devons rien du tout. Notre potentiel nous appartient. Reconnaitre qu’il est là nous aide à nous connaitre mieux. Mais la question de son exploitation ou pas reste posée et ouverte.

      Nous avons le droit de ne pas l’exploiter, que ce soit pas choix ou par contrainte.
      Et personne n’a le droit de nous méjuger pour cela. Pas même nous.
      Si notre bonheur se construit dans une non-exploitation de ce potentiel, et bien très bien !

      La bonne nouvelle c’est que si, un jour, nous souhaitons faire quelque chose qui necessite ce potentiel, au moins pouvons-nous y prétendre (contrairement à d’autres qui malheureusement, iraient droit dans le mur s’ils/elles essayaient seulement).

      Aimé par 1 personne

  2. Aldor dit :

    Je suis d’accord avec vous et me suis mal exprimé.

    Le sentiment de gâchis n’était pas vis-à-vis des autres mais de soi. Une sorte de remords personnel. Sans être surdoué, on s’en vue déjà quand on a le sentiment de rater une occasion, de ne pas saisir sa chance, ou de ne pas répondre aux espoirs quon mettait en nous. Que doit il en être quand on pense ou sait pouvoir plus encore ? Ce n’est pas seulement de l’attente des autres qu’il s’agit mais de la notre.

    Je ne dis pas que se morfondre ainsi soit bien mais je pense sue c’est ainsi que se passeront parfois les choses.

    Tout cela pour dire que, dès lors qu’on considère, à tort ou à raison, qu’on n’a pas tout à fait réussi ce qu’on voulait faire, savoir qu’on pouvait faire beaucoup parce que plein de talents pourra aussi souvent nous mettre du vague à l’âme que nous donner du peps.

    (Mais je tourne quelque peu en rond).

    J’aime

    • Line dit :

      Je comprends bien votre propos. 🙂
      Et je suis d’accord avec cette analyse.

      Mais c’est bien ce que je disais : c’est notre propre jugement sur nous même qui nous met ce vague à l’âme.

      Qui a décidé qu’il y avait une dimension négative ou d’échec à ne pas exploiter son potentiel (que cela soit à son maximum ou pas du tout) ?
      Qui ?

      Je me souviens d’un épisode de l’émission Philosophie, qui livrait en conclusion deux puissantes répliques philosophiques pour se défaire d’une personne qui vous prendrez à partie dans une vindicte quelconque.
      Pour avoir la paix, l’invité proposait de répondre à ce monologue par un (formidable) : « Et alors ? »

      J’aime appliquer cette question à mes fustigations intérieures.
      « Et alors ? »
      Bien souvent (à mon grand désarrois et en même temps, à mon grand plaisir parce que j’en ris souvent aussi à la réponse est bêtement : « Et alors rien. »

      Au final, je peux me torturer et me reprocher tout ce que je veux, de ne pas « être à la hauteur » ça n’embête que moi.

      Les attentes des autres ? En vérité, elles ne m’appartiennent pas. Ce sont les autres qui me les posent sur les épaules, et moi qui accepte (plus ou moins consciemment) de les porter.
      Mais elles ne m’appartiennent pas. Et le fait qu’ils/elles puissent être déçu de ce que je pourrais ou non faire, est triste mais finalement, ne m’appartient pas.
      C’est leur déception, c’est à eux de la vivre et la gérer.
      Mais notre existence, je crois, n’a pas pour but de répondre aux exigences des autres.

      Ceci étant, vos réflexions méritent bien mieux qu’un commentaire, et je vous remercie d’avoir ouvert le fil d’un nouvel article ! 😉

      Aimé par 1 personne

      • Kks dit :

        C’est comme, est-ce qu’on reproche aux personnes valides de ne pas profiter constamment de la chance et du privilège qu’elles ont d’être valide ? Parce que bon, n’est-ce pas gâcher son privilège que de prendre l’ascenseur au lieu des marches ? De ne pas parcourir le monde alors que clairement c’est vachement plus facile que quand on est en fauteuil ? De ne pas écouter de la musique non stop parce que bon quand même si on peut entendre ce serait dommage de ne pas en profiter ?
        Ce qu’on fait de nos capacité n’est jamais du gâchis. Parce qu’on s’en sert en fait, mais pas forcément pour faire des trucs valorisés socialement. Qu’on s’en serve pour gagner des thunes à des jeux télé, pour devenir prix nobel de chimie, pour se rendre le quotidien plus facile à la maison en imaginant toute sorte de bricolage ou pour sauver l’environnement… bah on en fait quelque chose.
        Ce qui est vraiment dommage, selon moi, c’est l’inhibition, parce que souvent c’est subi et pas volontaire (que ce soit par mécanisme de défense/survie, par manque de stimulation, par maladie, par traumatisme ou violences…c’est toujours triste à mon sens).
        Pour le terme en lui-même, je ne l’utilise pas car effectivement il y a un côté très jugeant/ supérieur dans la notion de « sur » et que ça ne me convient pas.
        « Haut » est pour moins moins emprunt de jugement que « sur ». Cette notion de « sur » est très hiérarchisante mine de rien (là où il y a « sur » il y a « sous ») et je trouve insultant de dire que les personnes dont le QI est inférieur à 70 seraient « sous-douées », parce qu’en fait elles peuvent parfaitement être douées pour plein de trucs…
        Et puis bon à titre personnel, je suis assez marginalisé comme ça pour m’ajouter en plus les réactions que suscitent systématiquement chez les gens le mot « surdoué »… donc à un moment c’est aussi une façon de se préserver.
        Parler de HPI fait que les gens me semblent moins se braquer direct, ce qui permet davantage les échanges.

        J’aime

  3. Porquepix dit :

    Dans l’absolu, la terminologie m’importe peu, mais il ne faut pas nier que le terme « surdoué » est très négativement connoté socialement : je mets au défi quiconque d’annoncer à un interlocuteur non averti qu’on est surdoué et/ou que nos enfants le sont sans passer 9 fois sur dix (au moins) pour un affreux prétentieux élitiste.

    C’est regrettable, mais c’est ainsi, et je ne pense pas que cela change un jour.

    Moi, j’aime bien, comme nos amis québecois, parler de « douance », ça veut dire la même chose, mais sans le « sur », c’est plus neutre.

    Et la qualification d’HPI me paraît plus facile à utiliser. D’abord le terme dit bien ce qui est : il y a un potentiel, qui est bel et bien là, qu’il s’exprime ou non. Ensuite, je peux dire d’expérience que, glissé dans la conversation, cela rebute bien moins les gens, suscitant un peu plus d’interrogations, et un peu moins de rejet.

    J’aime

    • Line dit :

      Tout à fait.

      Je n’aime pas l’idée de devoir travestir une réalité simplement parce qu’elle dérange. Et c’est l’effet que me fait cette tendance et ne surtout pas parler de surdouée.
      Bien sur, en fonction des objectifs et interet que j’ai dans une discussion, ou dans un discours je vais choisir mes mots selon l’impact que je suppose qu’ils auront sur l’auditoir.
      Et je sais que « surdouée » à une mauvaise presse, qu’il provoque.
      Et je l’utilise aussi tout à fait consciemment pour cela. Ce mot renvoie directement, et plus directement que les autres, à cette réalité de meilleures performances cognitives, de plus grande intelligence (ou de meilleure qualité si vous voulez). Et c’est cela qui heurte.
      Or, la réalité qu’il y a derrière ce vocabulaire est aussi celle d’une plus grande intelligence.
      Je n’aime pas la tendance que je pense percevoir qui nous pousse à gommer cet aspect de « plus ».

      Parce que seule l’intelligence souffre de cela. Il n’y a qu’aux personnes surdouées qu’on « demande » (ou que les pression sociales demandent) de taire leur nature pour être accepté.
      On ne fait pas ça pour les personnes qui sont plus rapides, plus grandes, plus belles même. Les personnes qu’on reconnait comme plus belle, on ne leur demande pas de se mettre un sac sur la tête pour se cacher.

      Très personnellement j’aime utilisé le mot « surdouée » parce qu’il fait réagir. C’est comme un filtre, un révélateurs de préjugés ou de bêtises. Si une personne change d’attitude ou me prête n’importe quelles intentions après que j’ai dit être surdouée, alors elle ne vaut clairement pas la peine à mes yeux que je m’investisse dans cette relation d’une quelconque façon.

      Mais si je veux informer, éduquer sur le sujet du HPI, alors je change de vocabulaire, pour ne pas activer des barrières émotionnelles qui empêcherait ou gâcherait la compréhension du sujet.

      S’il est indéniable que le vocabulaire utiliser doit être fidèle à la réalité que l’on veut décrire, il doit aussi être choisi en fonction des buts que l’on poursuit.
      Mais je crois que cela ne nous contraint pas à sacrifier un vocable adéquat sous prétexte que les gens y réagissent mal.
      Mieux, je pense qu’à force de l’utiliser, je dirai plus intelligemment :p , on peut le démystifier et le débarrasser de ces projections négatives.

      J’aime

  4. Maeva dit :

    Comme beaucoup d’entre nous, j’ai en effet du mal avec ce mot ^^

    Comme mentionné, il y a la part « sur » qui dérange l’autre… et qui fait ricochet, me dérangeant moi.
    Mais je fais partie de ceux qui ont aussi du mal avec la deuxième partie, le « doué-e ». Je ne sais pas si c’est une expérience personnelle ou si c’est partagé par certains, mais pour moi il y a aussi cette croyance, chez l’autre, que le sur »doué » a quelque chose de facile, comme si ça coulait de source, c’est un « don », et avec ce mot-là est associée l’idée de facilité, de fluidité.
    Et, comme pour beaucoup de choses sur la question, on en reste souvent à l’association exclusive de la surdouance au domaine scolaire, académique. Et, dans ce domaine-là, oui, en effet, en pratique, on peut faire preuve de facilité, de fluidité, de rapidité (si tant est que l’on ne se cache, s’adapte, ou s’inhibe pas trop). Mais ce n’est qu’une seule portion de la réalité, et c’est quasiment la seule perçue, et jugée et/ou enviée.

    Le mot « surdoué-e » est donc devenu pour moi, en quelque sorte, le bouc-émissaire de toutes les incompréhensions et les rejets, jalousies, de l’autre. Et, aussi, la « raison » pour laquelle je n’avais pas le « droit » de me plaindre.
    C’est beaucoup nourri par mon expérience personnelle, je me suis très inhibée et très adaptée pour justement ne plus être confrontée (ou le moins possible) à toutes ces préconceptions présentes dans l’esprit de l’autre dès qu’on fait preuve de quelque chose qui appartient au domaine du « sur- » ou du « don ».
    Dans mon cas, donc, le rejet du mot est (en partie) un rejet de l’extériorité du mot, de ce qu’il signifie pour les autres (et pour mes relations avec eux) et qui n’a jamais vraiment fait écho à ce que je vivais.

    Après, chacun peut choisir la terminologie avec laquelle il est le plus à l’aise, mais quel que soit ce choix je pense qu’il est important d’analyser notre relation au mot surdoué, parce qu’on peut y trouver beaucoup d’indices et de réponses quant à notre ressenti vis-à-vis de notre propre surdouance.
    Et, je pense en effet qu’il est important pour tout surdoué de faire cette démarche de, progressivement, apprendre à s’en réclamer, justement. De réaliser que ce rejet du mot se fait à cause de notre inconfort en société… ou, plutôt, de l’inconfort de la société vis-à-vis de nous. Le problème étant qu’on s’approprie cet inconfort.
    On nous fait croire que se clamer surdoué-e c’est être méprisant, vantard, etc., et c’est ainsi qu’on croit vraiment l’être, méprisant, vantard, arrogant, et j’en passe. Alors que nous ne le sommes pas nécessairement, et si nous le sommes ça peut être pour de multiples raisons, mais de n’est pas quelque chose de causé par la surdouance, l’un et l’autre ne sont pas indissociable de l’autre.
    Sauf que, du coup, ça nous coupe de beaucoup. Et ça nous coupe de la possibilité d’accepter la surdouance comme une part intégrante de notre personnalité, et non comme quelque chose de vil, à cacher, à mesurer, etc.
    C’est un long processus, j’y travaille moi-même encore, mais je pense que le rejet du mot est très symbolique d’où en est le-la surdoué-e en terme de rejet de soi-même.

    (Mes excuses si je me suis un peu dispersée, beaucoup à dire sur le sujet, et beaucoup de pistes intéressantes ont été lancées dans l’article ainsi que les commentaires ^^)

    J’aime

    • Line dit :

      Merci beaucoup Maeva pour ce très très plaisant et intéressant commentaire. ❤

      Au contraire, j'aime quand les gens devellopent leurs pensées, leurs réfléxions. C'est ce qui rend les échanges si riches !
      Et si on ne peut pas laisser son esprit sauter sur toutes les idées qu'il aborde sur un blog dédié au HPI et tout ce que cela implique dans la vie, alors où peut-on le faire ?

      Au contraire, au contraire, allez-y. ^^
      C'est un plaisir. 🙂

      J’aime

  5. pfrauman dit :

    Même si c’est totalement vrai, ça me semble réducteur de parler uniquement de surdoué car ça cache le côté hypersensible.
    Hors justement j’ai l’impression que les gens qui ne sont pas au courant de tout ça s’imaginent que ce côté surdoué vient sans aucune contrainte.
    C’est pour cela qu’ils ne comprennent pas les difficultés qu’on peut rencontrer.
    Selon moi il faut obligatoirement au minimum deux mots pour nous décrire.
    J’ai envie de dire surdoué fragile ou génie émotif, ou super héros de papier de soie…
    Tiens pourquoi pas surdouémotif

    J’aime

    • Line dit :

      C’est compréhensible.
      Néanmoins,hyperémotivité n’est pas une caractéristique systématique du HPI.
      En vérité, cette association HPI/Hypersensibilité est une observation clinique mais pas un fait systématique avéré.
      Ainsi rien ne prouve que tou•te•s les surdoué•e•s soient hypersemotifs/hyperémotives.
      Les études tendent même à penser que la proportion d’hyperemotifs/hyperemotives chez les HPI est exactement la même que dans la population normale.

      Ceci étant si vous, vous êtes effectivement HPI et hyperémotif, selon l’importance que cela a pour vous (et cela semble important) dans votre vie et quotidien, il peut être pertinent de le préciser en effet.

      J’espère que vous trouvez des interlocuteurs et interlocutrices sensibles à votre discours. C’est souvent cela, la difficulté. 😐

      J’aime

        • Line dit :

          Je me base sur les travaux de recherches, au définissent donc le contenu du savoir scientifique sur un sujet.
          Je vous conseille la lecture du Dr Wahl qui est très clair et accessible sur ce sujet.

          Vous avez certainement lu des ouvrages de psychologues clinicien•ne•s qui apportent donc une vision clinique mais qui est un regard sur des cas particuliers qui ne peuvent -selon la méthodologie scientifique – être présentées comme des vérités générales (parce que la population n’est pas représentative ni exhaustive).

          Ce qui n’empêche pas que l’on a constaté, de par la recherche, une plus grande aisance à l’identification, la gestion et l’expression des émotions chez les HPI que chez la population générale. C’est souvent cela qui est à l’origine d’une confusion avec hyperémotivité.
          Qui encore une fois existe aussi chez les HPI, mais pas systématiquement selon les recherches.

          J’aime

  6. Théo dit :

    Bonjour, peut-être bien pour certaines personnes en ce qu’il s’agit de la confiance en soi, mais personnellement j’ai plutôt passé 7 ans de ma petite vie à me voiler la face est à tout faire pour ne devenir qu’un mot (et je me dis qu’une personne qui a vécu une enfance où son égo a été persécuté, le « surdon » est réellement un cadeau empoisonné, c’est une bouée de sauvetage, jusqu’à ce que l’on grandisse un peu plus, elle vous enferme dans un carcan qui vous impose de ressembler à un surdoué car ça comble votre complexe d’infériorité, et votre égo meurtri en même temps, mais par la suite, on se sent plus que perdu, à vouloir être surdoué j’y ai perdu l’intérêt de la lecture pour un temps (il faut lire vite, et des choses intellectuelles), l’intérêt à être curieux (aller sur wikipédia et s’imposer – inconsciemment hein – de passer une journée dessus) il est loin le temps de la curiosité qui monte et que l’on assouvit, là j’étais plus dans une production à la chaîne, enfin bref, je pense, désormais (que je sois surdoué ou non, bien que testé et un peu en dessous du 130, j’ai pu me trouver mille excuses, valables ou non, pour réussir à me convaincre) qu’il faut se servir de la connaissance des surdoués pour réussir à se construire soi, plutôt que de vouloir obéir à une .. « sur-norme »

    J’aime

  7. Guillaume le Conquérant dit :

    Bonjour,

    Au final, qui sommes- nous ? Avons-nous besoin d’une étiquette d’un qualificatif ?

    Nous sommes et/ou nous avons quelque chose qui nous singularise, qui nous transcende. Nous le vivons différemment selon nôtre environnement social et culturel. La liberté, c’est d’être en paix avec soi-même, s’accepter et accepter nos différences.

    J’aime

  8. forestheart13 dit :

    Pour moi, HP/HPI/Surdoué/Doué, etc… ça ne veut effectivement « rien dire » dans le sens où il n’y a rien de réellement substantiel derrière cela. Je préfère la neutralité absolue, et (si l’on me le demande) dire que j’ai un QI supérieur à deux écarts-types de la moyenne. Parce que c’est tout. Je suis tellement dégoûtée du sujet du haut potentiel intellectuel, qui n’est fait que de pseudo-science et d’arnaque visant à entuber des personnes en souffrance profonde comme moi. A quoi ça me sert de savoir que j’ai un QI de 142 à l’âge de 28 ans? Quand j’ai juste envie de mourir, que je n’ai pas de vie sociale, que je n’ai pas su terminer mes études supérieures, que je me sens épuisée en permanence par le monde extérieur et les autres? Haut potentiel?! Mais c’est de la connerie pure et dure; c’est juste une étiquette pour m’enfoncer d’avantage et me confronter au fait que je suis une rature absolue qui, ok, a des neurones qui transmettent l’information un peu plus vite que 99.6% de la population. Youpi quoi, ça me fait une belle jambe. Douée?! A quel niveau exactement? Oui je sais « penser », cool. Je suis douée pour la lecture aussi. Mais bon, ça n’a aucune importance de toute manière dans un monde bruyant, agressif et extraverti qui requiert des compétences concrètes des êtres humains. A quoi ça me sert d’être douée… en curiosité par exemple quand je suis une handicapée profonde au niveau social? Ca me fait marrer les profils HP qui soulignent l’intelligence sociale… Faut croire que mon cerveau n’a pas reçu le mémo là-dessus.

    Tout ça c’est de la connerie, qui ne sert effectivement à rien. Certes, j’ai une mesure bio-métrique additionnelle dans la poche. Un point de donnée acquis. D’accord, mais après? Ca n’explique en rien mes problèmes psychiatriques, ma fatigue ou mon sentiment d’aliénation profonde avec le monde, donc pourquoi m’a-t-on fait chier à faire passer ce test de QI exactement? Quel intérêt?! Une évaluation pour le TSA aurait été plus intéressante (quel que soit le résultat final), mais évidemment il est bien plus difficile d’accéder à cela qu’à un bête test de QI sur lequel nombre de charlatans déversent leur pseudo-science.

    J’aime

    • Line dit :

      Bonjour,

      Vous semblez effectivement beaucoup souffrir et j’en suis navrée pour vous. J’espère que vous avez trouvé des professionnel*les de soins avec qui vous pouvez avancer vers un mieux-être et à terme votre bien-être.

      Techniquement le QI étant une évaluation du fonctionnement cognitif et le fonctionnement cognitif soutenant la pensée, vôtres QI participe à tout ce qui implique votre raisonnement. Votre analyse de vous-même, du monde y compris.
      Vous avez parfaitement le QI n’explique pas tout. Mais peut-être que votre sentiment d’aliénation notemment est la résultante entre autre chose du potentiel décalage de niveau de fonctionnement intellectuel perçu avec la majorité de ceux que vous croisez ?

      Le niveau de fonctionnement cognitif est une indication précieuse dans la prise en charge thérapeutique. Pas forcément pour expliquer le passer, même s’il peut participer à y donner plus de ses, mais surtout pour élaborer ce qui est à venir.

      Quoi qu’il en soit, j’entends votre colère des abus qui sont faits autour de ce sujet, et du désarroi dans lequel on peut laisser les gens après les tests.

      J’espère sincèrement que vous trouverez un accompagnement qui vous convienne.

      J’aime

Laisser un commentaire